Lily était en congé et elle avait décidé de traîner les boutiques. C’est ainsi qu’elle déambulait dans les rues passant d’une boutique à l’autre mais finalement elle n’était pas très inspirée. Elle entra dans une boutique de chaussures et essaya des escarpins noirs et dorés qui avaient de hauts talons. Non pas qu’elle en portait souvent mais elle aimait se grandir lorsqu’elle sortait avec Brian. Elle les acheta et fila dans une boutique de prêt à porter. Elle se choisit une robe dans les tons noir et doré aussi, courte mais avec de petites manches tombantes qui couvraient les épaules et un sage décolleté arrondi.

Satisfaite de sa nouvelle tenue, elle décida de se trouver des dessous aguichants afin de faire fondre Brian lorsqu’elle se déshabillerait le soir. Elle entra dans une boutique de lingerie sexy et demanda à la vendeuse ce qui irait le mieux avec sa nouvelle tenue. Elle lui conseilla un soutien gorge balconnet, un string assorti et un porte-jarretelles transparent en dentelle, assorti de bas simples en mousse beige tendre. Lily acheta le tout et se réjouissait déjà à l’idée de la tête de Brian.

Elle repartit dans la rue, la tête ailleurs et évitait tant bien que mal les passants qu’elle croisait. A la hauteur d’un fleuriste dont les compositions étaient en démonstration sur sa partie de trottoir, elle se fit bousculer violemment par un homme qui ne prit même pas la peine de savoir si elle était tombée. Et elle était tombée ! Au beau milieu des bouquets de fleurs ! Les quatre fers en l’air, ses sous vêtements éparpillés dans les vases car les paquets s’étaient ouverts. Elle fulminait lorsqu’elle vit apparaître le propriétaire de la boutique. Elle lui esquissa un sourire navré et essaya de se sortir de sa position mais elle était coincée dans les étalages. Elle se pinça le coin de la lèvre avant de prendre la parole avec un ton déconfis et hésitant :

- Vous pourriez me donner un petit coup de main ?

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Une fois qu’il m’eut dégagée, mon sauveur me demanda si ça allait, quelle question franchement, mais non je ne pouvais dire ça.

- Oui ça va merci de votre aide mais pour les dégâts, je pense que cela va me retomber dessus, vu que le goujat qui m’a envoyé dans vos roses s’est barré. Oups ! pardon, je dois vous paraître grossière mais vous comprenez c’est de la colère et chez moi il faut que ça sorte.

Je regardais mes affaires étalées par terre et je commençais à les ramasser une à une et les remettre dans leurs boîtes. C’est alors que mon sauveur ramassa.......mon string ! Le rose me monta aux joues et je sentais que je devais me justifier.

- C’est pour provoquer mon compagnon, il aime bien ce genre de truc ! Oh et puis vous êtes un mec, vous avez du en voir d’autres. Vous comprenez je ne suis pas habile à grand chose, je fais bien le rangement et le ménage ça pas de doute mais je ne sais pas cuisiner des super petits plats, juste le B à BA. Pas que je ne sache pas faire mais disons que je fais toujours autre chose en même temps.

Il me regardait en souriant et je me rendis compte que je lui racontais mes prouesses et que je ne m’étais même pas présentée.

- Je m’appelle Lily...Lily Lange. Je suis photographe et même plutôt douée pour une fois, je travaille en freelance si bien pour des particuliers, des entreprises et parfois même la police afin de pouvoir visionner une scène, un corps ou simplement leur mémoriser. Je suis aussi rattachée à la mairie et au tribunal lorsqu’ils ont besoin. Voudriez-vous que je fasse un reportage sur votre boutique ou des photos de vos compositions enfin je sais pas.....Puis-je vous rendre service pour réparer les dégâts ? Et vous vous appelez.... ?

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Le jeune homme se présenta en riant, ouf j’avais affaire à un vrai gentleman ! Il s’appelait Alec et il ne se mit pas en colère face aux dégâts infligés à sa marchandise. Je compris rapidement qu’ils aimaient les hommes. Il accepta mon offre de payer les réparations et me proposa de faire des photos style top modèle. Un book, cela faisait partie de mes photos préférées et en le dévisageant j’avais déjà mille idées dans la tête.

Lorsqu’il me regarda de près en me disant que j’avais une belle peau, je ne fus nullement embarrassée. Je savais qu’il n’allait pas me sauter dessus comme beaucoup d’hommes étaient tentés. Il me demanda de patienter et après avoir fait un tour dans sa boutique, il en ressorti avec deux pots, un vert et un violet. Il m’expliqua les bienfaits de chacun puis me proposa d’entrer boire un café mais qu’il avait un dessus de cercueil à finir. Drôle d’entrée en matière, cependant j’acceptais volontiers.

En entrant dans la boutique, je fus enchantée par tous les parfums qui se dégageaient, le panel de couleurs me charmait et j’avais l’impression d’entrer dans un jardin féerique. Évidement lorsque nous passions dans son arrière boutique, la vue du cercueil me refroidit quelque peu.

- Euh...je veux bien boire un café mais tu n’aurais pas un endroit disons...plus gai ?

Machinalement, je l’avais tutoyé, j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur. Une fois installés hors de vue de cette « boîte en sapin », je repris la parole, il faut dire que j’étais un vrai moulin de ce côté ci.

- Pour ton book, car c’est ainsi que s’appelle un ensemble de photos d’une même personne sur un album, je te demanderais de trouver un endroit discret. T’inquiètes pas je ne vais pas te sauter dessus, cela ne te plairais sûrement pas mais j’aurais des termes peut-être qui porteront à quiproquo pour qui les écoutera. Et le problème, c’est que sans voir, ils risquent d’interpréter des choses. Cela m’arrive souvent et Brian, mon compagnon, est assez possessif et les gens médisants. Je dois donc dire à Brian que je faisais un book et il se calme rapidement. Mais tu peux pas savoir à quel point tu me fais plaisir de me demander cela. Je te vois déjà dans des tonnes de positions qui vont en faire fondre plus d’un ou t’admirer. Ouah, j’ai hâte de commencer, tu peux cet après-midi ? Et pour les cours de cuisine, c’est oui, oui, oui !

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Alec me proposa que nous fassions les séances de photos dans sa boutique ou chez lui. Son appartement se situait juste au dessus de cette dernière. Il ne connaissait pas le coin.

- Tu ne connais pas Portland ? Si tu veux je me ferais une joie de te faire visiter le quartier mais tu sais c’est un peu comme dans toutes les villes. Tu as pas mal de musées et je te conseillerais Le Portland Art Museum qui renferme une impressionnante collection de peintures locales mais aussi des toiles impressionnistes françaises dont les fameux Nénuphars de Monet. Le Musée de la Science et de l’Industrie est plutôt ludique. Inutile d’aller très loin si tu veux pagayer dans une baie retirée ou marcher sur un sentier forestier, nous en avons partout. Le centre-ville lui-même est traversé du Nord au Sud par la Willamette River, et il y a plein de lieux pour se balader, pique niquer, rencontrer des gens. Le Tom McCall Waterfont Park parcourt la berge Ouest de la rivière à travers le centre ville est c’est là que se déroulent tous les festivals.  Enfin, le Washington Park regroupe le Zoo de l’Oregon, le jardin traditionnel japonais le plus grand des Etats-Unis, ainsi qu’une époustouflante roseraie car le climat est idyllique pour la culture de cette fleur à qui nous devons le surnom de « Cité des Roses ». Autour de Portland, tu trouves des gorges époustouflantes qui comptent plus de 70 chutes d’eau et surtout d’où que tu sois, tu vois le Mont Hood.

J’avais l’impression de lui faire un cours sur notre ville, mais c’était un sujet que j’appréciais et surtout, j’aimais ma ville. Il me dit qu’après les séances, il me donnerait quelques cours de cuisine mais que je devais prévenir Brian car il ne voulait pas se faire attaquer par un Kehrseite-Schlich. Il n’avait pas prononcé le mot mais il l’avait bien entamé piquant un peu ma curiosité. Mais j’aborderais ce sujet une autre fois.

- J’accepte volontiers les cours de cuisine et t’inquiètes mon mec est cool, heureusement dans mon métier. Et enfin à quoi peux te servir un book : déjà à te faire plaisir ce qui est pour moi très important mais tu pourras aussi choisir des photos afin de te vendre. Je m’explique : tu pourras faire de la pub pour ton magasin et mettre le patron en photo dans un coin ou tout simplement te faire de la pub sur internet. Si tu veux je pourrais même faire des photos de ta boutique ou de ton herboristerie. Mais un book c’est aussi pour montrer ta réussite professionnelle, je pourrais te prendre dans ton atelier en plein travail. Mais les photos sexy ne seront à montrer qu’aux seules personnes que tu jugeras apte à les voir.

Au vu de sa tête, je me devais vite préciser ce que j’entendais par sexy.

- Par photos sexy, ne t’inquiètes pas, je n’entends pas te faire mettre nu mais disons dans des positions un peu provocatrices. Tu marches pour tout ça ? On a du boulot : visites de Portland, photos, et cuisine. Je me demande si tu ne vas pas regretter de m’avoir rencontrée.

Je souriais en disant cela et lui levais ma tasse en guise de remerciement. Il allait me sortir du train-train quotidien et j’allais souffler.



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S’il avait vu sa tête en ce moment, je regrettais de ne pas avoir mon appareil, je me serais amusée. Quoique si je l’avais eu je l’aurais sûrement abîmé dans ma chute. On aurait dit que mon flot de paroles l’avait noyé. Lorsqu’il prit son agenda en me disant qu’il devait caler quand on devait se voir, me fit éclater de rire.

- Eh tu sais que tu me fais passer pour quelqu’un d’important là ?! J’en suis fière dis donc mais je pense que tes clients sont prioritaires tout de même ! Notes moi après tes heures d’ouverture ou lors de tes journées libres si tu n’as rien d’autre de prévu. Je ne veux pas perturber ton emploi du temps alors que c’est moi qui suis en dette envers toi. OK je stoppe, désolée je suis un moulin à paroles mais tu verras quand je te guiderais pour ton book, cela va bien t’aider à comprendre.

Et me revoilà à causer, c’était décidément plus fort que moi mais j’aimais la vie et j’aimais transmettre ce besoin vital de partager mon enthousiasme. Mais lorsqu’il ouvrit une boîte de gâteaux, ma gourmandise prit le dessus et du coup je ne parlais plus. Par politesse, on ne parle pas la bouche pleine. Ces petits gâteaux fondaient délicatement dans ma bouche, laissant à mon palais un goût d’amande mélangé à du citron et un petit goût délicat d’orange. Je fondais de plaisir et je laissais entendre des « huuum » de gourmandise. Si bien que je tapais de bon cœur dans la boîte et lorsque je me rendis compte qu’Alec me regardait en souriant, je me dis que j’avais abusé. La boîte était déjà à moitié, j’avais honte et mes joues devinrent écarlates, mais j’étais tellement gourmande de ces petites pâtisseries que je finis par demandais à Alec de fermer la boîte.

- C’est pas que j’ai peur de grossir mais fermes cette boîte si tu veux qu’il t’en reste pour tes autres amis....On pourra devenir amis hein ?!

Je ne sais pas ce qui m’a pris de dire cela, l’approche des fêtes ? La chaleur de l’appart d’Alec ? Sa sympathie envers moi ? Je me sentais en sécurité et j’aimais sa présence sans ambigüité. Il ne m’avait pas tenu rigueur d’avoir cassé quelques unes de ses compositions et j’avais trouvé ce contact simple et sans à priori. Cette sympathie qui se dégageait de lui me poussait à approfondir notre relation en une amitié profonde et à devenir un peu complices. Je le regardais en croquant un autre biscuit, réfléchissant à son book et déjà des idées se bousculaient dans ma tête. Un peu honteuse de le pousser faire cette amitié, je repris :

- Tu sais quoi ? Je commencerais par te suivre dans tes activités journalières...Je me ferais toute petite...Promis ! Tu acceptes ? Sachant que j’aurai mon appareil ? Hum ?!




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Alec ferma la boîte de gâteau comme je le lui avais demandé mais il finit par me dire que j’étais la première personne qu’il rencontrait en dehors du boulot depuis qu’il était à Portland. Il m’avoua ne pas avoir d’amis et me demanda si j’accepterai de devenir son amie.

- Non mais tu rigoles, j’accepte pas ! Je m’en fais une joie et une fierté i C’est trop génial, je te bousille une partie de ton magasin, tu me fais des cadeaux et en plus tu acceptes que je sois ton amie !

Je me levais et lui fis un énorme bisou sur la joue. J’étais comme ça, il fallait que mes émotions prennent forme. Mais lorsqu’il m’annonça de façon détournée que je ne pourrais le suivre dans ses activités quotidiennes, là je ne comprenais plus. Comme si voir des malades ou du sang m’impressionnait, et des animaux sauvages mais quel baratin était-il en train de me sortir ?

- Euh tu sais quoi, sois tu t’expliques clairement et tu es franc avec moi ; dans ce cas on reste amis et tout le basting soit tu te fous de moi et là je n’apprécierais pas du tout ! Alors tes excuses bidons tu les réserves pour des gens qui ne t’apprécient pas mais quand comme moi les personnes te tendent la main et se font une joie d’être ton amie, tu dis la vérité. Des animaux....et puis quoi aussi des martiens, des liliputiens...non mais franchement sois plausible au moins ? Crois tu que dans mon métier je ne vois rien d’extraordinaire ? Sans compter mon quotidien car si tu savais que je vis avec un Bal....

Je m’arrêtais net, je ne devais peut-être pas prononcé le mot car sinon il faudrait expliqué ce qu’est un wesen et il n’était peut-être pas prêt à entendre cela.





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Alec me dit qu’il ne faisait pas d’excuses bidon, eh bien il n’avait qu’à me le prouver. Lorsqu’il me demanda de rester calme, j’eus soudain un peu d’appréhension mais j’en avais vu beaucoup au cours de ma carrière même si je débutais. Lorsqu’il woge, je n’en crus pas mes yeux, je fis une moue de dégoût et eus un mouvement de recul mais sans plus. Alors que je m’apprêtais à parler, il me coupa la parole pour me dire que c’était toujours lui devant moi. Non sans blague ! Il me semblait qu’il paniquait un peu et j’entendis les portes se fermer à clé ; Waouh, il avait aussi ce pouvoir de mental. Il me fallait vite lui changer les idées, je n’étais pas dans une situation confortable.

- Ouais ! Et ben...ne m’en veut pas...mais...t’es moche en wesen ! Vraiment moche ! A faire peur !

Je regardais Alec et contrairement à ce que j’aurais pensé il ne disait pas un mot. Oups ! je l’avais peut-être vexé ?

- Bon d’un autre côté si tu veux que je te prenne en photo ainsi...mais ce sera ton choix, pas le mien ! Qu’est-ce qui t’a fait deviner que je ne serais pas outragée ou paniquée ? Je me suis vendue ? C’est ça ? Tu as compris que mon copain est un balam ? Hum ? Tu sais je ne peux pas t’expliquer pourquoi je n’ai pas peur des wesens...Oh pas tous ! Il y en a des très méchants et récemment j’ai même failli mourir à cause de l’un d’eux...mais Brian....

J’étais soudain perdue dans mes pensées, je voyais l’être que j’aimais le plus au monde en wesen, une bonne bouille de balam, bon Ok ce n’était pas un ange ! Mais avec moi il était si doux, si compréhensif, bref amoureux.

- Brian ne m’a jamais effrayée et je pense que tu ne le feras pas non plus. Tu m’as demandé d’être ton amie et je le suis quoique tu fasses....sauf si tu me fais du mal car je serais obligée de t’en faire et je le regretterais. Ne me prends pas pour une petite chose fragile, j’ai le pouvoir de me défendre maintenant. Dis-moi que tu veux toujours être mon ami et je te révèlerais peut-être mon secret.

J’avais réussi à capter son attention et j’entendis de nouveau les portes s’ouvrirent à mon grand soulagement. Cela ne voulait pas dire que j’allais me tirer mais que mon ami était de retour dans cette pièce.





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La voix tremblante d’émotion, Alec réussit à se ressaisir, il était désolé et je le trouvais à nouveau très « chou ». Il disait savoir être effrayant et que même les wesens avaient peur de lui. Non mais il ne se rendait vraiment pas compte ! Il m’avait fichu la peur de ma vie ! Mais je n’allais certainement pas le lui avouer. Il me dit qu’il me désirait toujours comme amie et qu’il ne me ferait jamais de mal. A moins de me surprendre, il n’y arriverait pas, j’avais toujours sur moi les herbes découvertes chez Paddy. Il me raconta un fait devers qui lui était arrivé avec une Grimm qui c’était faite poignardée mais qu’il ne voulait pas qu’il m’arrive la même chose et qu’il me protégerait.

Il me prit dans ses bras encore tout tremblant, paniqué mais soulagé fasse à ma réaction. Eh, mais c’est que j’étais bien dans ses bras ! Bon trêve de plaisanteries, il ne pouvait pas tomber amoureux de moi et moi j’étais déjà prise.

- J’avoue sincèrement que tu es moche à côté de mon balam de compagnon et certainement plus féroce mais...

Je me détachais de ses bras et filais à mon sac. Je sortis un petit sachet et lorsque je l’ouvris, Alec s’écroula au sol, exactement comme Brian et Robert ! C’était vraiment impressionnant le pouvoir qu’avaient ces herbes sèches ! Je me dépêchais de refermer le sachet et le remis dans mon sac.

- Excuses-moi ! C’est mesquin ce que je viens de faire surtout après notre effusion mais....je t’avais dit que j’avais un secret ! Oh me regardes pas comme ça, je vais pas recommencer.

Je l’aidais à se relever et lui déposais un baiser sur la joue. J’étais un peu gênée, je ne pensais pas qu’il aurait une réaction aussi violente, Robert n’avait pas trop été affecté en indirect par rapport à Brian et je pensais que tout dépendait de la puissance du wesen.

- Nous avons trouvé ceci dans les affaires de mon ancien patron. Brian a failli étouffer et Robert a été indisposé que lorsque je l’ai ouvert. Et vu que tu connais les plantes, je me suis dit que tu reconnaitrais l’odeur.... Pas que j’allais te terrasser ! Comme tu as dû comprendre, je ne suis pas wesen, juste humaine. Je n’ouvrirais plus mon sac....mais tu vois que je ne mentais pas, je ne suis pas si fragile. Alors tu m’acceptes auprès de toi pour t’observer dans la journée ?



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Génial, je vais pouvoir faire des clichés du tonnerre si je peux le suivre sur plusieurs jours et puis ce sera plus facile de faire des shoots plus réels. J’aime pas trop ceux qui prennent la pose, ça fait pas vrai et c’est pas naturel.

- Tu veux un petit échantillon de mes herbes ? Pourquoi pas mais donnes moi un récipient hermétique et sors d’ici.

Alec s’éxécuta et croyez-moi si vous le voulez mais mettre un peu d’herbe dans une petite fiole c’est galère. Cependant je ramassais bien même les poussières qui étaient tombées. Je rappelais Alec et lui tendit la fiole.

- Fais bien attention de ne pas l’ouvrir devant un wesen sensible, tu as vu ce que cela faisait. Je vais te laisser et je vais rentrer chez moi, il commence à se faire tard et Brian risque de râler. Nous allons au ciné ce soir et il n’aime pas être en retard.

J’embrassais Alec sur la joue et partis rejoindre mon amant. Chouby et lui m’attendaient et la nounou de Chouby allait arriver dans la demi-heure, Brian me le fit remarquer. Je me blottis dans ses bras et me lovais tel un chat pour me faire pardonner.

- Ok je suis en retard mais j’ai fait la connaissance d’un herboriste-fleuriste. En réalité on m’a bousculée et je suis tombée dans son étalage. Bien sûr le malotru s’est barré et je ne pouvais pas faire de même, cela aurait été insolent. Et de fil en aiguille, je suis embauchée pour lui faire un book afin de rembourser les dégâts...

Je l’embrassais passionnément et je sentais sa colère se dissiper. Il ne valait mieux pas sortir avec un Balam énervé. Notre soirée fut géniale, après le ciné il m’offrit un verre dans un bar irlandais puis nous sommes rentrés avec le droit à un chaleureux accueil de Chouby. Une fois dans la chambre, Chouby comprit vite qu’il était de trop au lit et ce qui suivit fut simplement divin. Au petit matin Brian me secoua en me disant que j’avais du boulot.

- 10 heures ! oh non je suis en retard dès le premier jour mais je ne regrette pas, on remet ça quand tu veux.

Brian m’embrassa et me mit une tape sur les fesses pour que je me dépêche. J’avalais rapidement mon café et une tartine, un brin de toilette puis j’attrapais mes affaires (sacoche avec mon appareil photo, ma mini caméra et divers bric à brac dont j’avais besoin, le pied, les objectifs, le chiffon d’entretien...). Je sautais dans la fourgonnette et partis chez Alec. J’arrivais toute penaude en me pinçant la lèvre, il avait déjà une cliente dans le magasin....

- Ok je n’ai pas d’excuse et je sais que je suis en retard mais tu sais quoi ? On va faire comme si de rien n’était ? On recommence...Bonjour Alec

Je m’avançais vers lui et déposais un baiser sur sa joue en toute innocence sous le regard amusé de sa cliente.

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Alec ne se formalisa pas de mon retard et en rit même de bon cœur avec sa cliente. Il demanda à cette dernière de woge afin que je puisse la voir, une Mauzhertz. Je regardais Alec perplexe, sympa de me donner des cours sur les wesens mais j’en connaissais un rayon de par Robert et Brian. Lorsque la cliente fut partie et qu’Alec repassa derrière le comptoir me demandant si j’avais des questions, je le regardais et souris.

- Alec je connais beaucoup de wesen et désolée de te dire que tu ne m’as rien appris sur les Mauzhertz. Par contre toi tu m’intéresses, parles-moi des Zauberbiest. Mais continues de travailler en même temps comme si je n’étais pas là.

Je commençais de le mitrailler sans qu’il s’en rende compte, pratique les inventions miniatures de nos jours. Il était beau et son corps se mouvait divinement. Je ne comprenais pas qu’il soit encore seul, ils étaient miro les mecs ou quoi. Bon OK fallait avoir les mêmes tendances mais je supposais qu’il sortait dans des lieux pour faire des rencontres avec des gens de même point de vue.

S’il continuait ainsi j’aurai pas mal de prise d’ici à ce soir et je demanderais à mon cher et tendre ce qu’il en penserait. Mais j’allais avoir un peu de jalousie s’il appréciait mes photos d’un œil autre que professionnel. En observant ainsi Alec, je me dis qu’il était sensible et chaleureux. Il m’expliquait la vie des zauberbiest et je le regardais attentive à ses paroles. Ce qu’il me disait n’avait rien à voir avec l’idée que je me faisais de lui. J’osais lui poser une autre question qui risquait cependant de le vexer.

- Accepterais-tu de venir à la salle de sport avec moi ce soir ? A moins que tu n’aies peur que je vois tes gambettes.

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Spoiler:

Alec me parla des Zauberbiest et je le regardais faire tout en volant quelques photos. Il revitalisa un anthurium mal en point et j’écarquillais les yeux de stupéfaction. Il me parla un peu de sa famille et fit une allusion à Casey. Ainsi il connaissait cette Grimm ! Elle n’était pas très sympathique d’après moi mais je n’en dis mot, ce serait pour une autre fois. Alec accepta de venir avec moi à la salle de sport mais auparavant il me montra une petite plante sous une cloche. Il m’expliqua avec des mots savants qu’il avait réussi à faire revivre une des plantes répulsives pour les wesens. Mais je pensais qu’il avait encore beaucoup de travail, tout comme moi avec son book.

Nous partions donc pour la salle de sport ce soir-là comme des copains, et au fil du temps nous nous sommes vus de plus en plus souvent et je pouvais dire que j’avais trouvé un véritable ami. Les fêtes de fin d’année approchaient et les préparatifs firent que nous nous sommes peu vus durant la dernière quinzaine de décembre et notre entrevue au réveillon ne nous permit pas de réelle discussion même si Alec avait fait une allusion au book.

J’avais des centaines de photos d’Alec mais je n’avais pas vraiment ce qui faisait tilt dans ma tête. Dès le mois de janvier, nous avons repris contact. Mais j’avais quelques soucis de couple et je n’avais pas la tête à faire de belles photos, pas motivée. J’étais tellement perturbée que j’abandonnais momentanément Alec et ne répondais à aucun de ses appels.

C’est ainsi que fin mars, il me vit arriver en larmes chez lui, Brian m’avait trompé et je l’avais mis dehors. J’avais pris Chouby avec moi et m’étais enfuie de chez moi prenant soin de fermer à clef afin d’empêcher Brian de rentrer. Lorsqu’Alec ouvrit je m’effondrais dans ses bras.

- Serres-moi fort et après je te dis tout.

Il n’hésita pas et je vidais toutes les larmes de mon corps sur son peignoir, une fois bien épuisée, je lui racontais que j’avais des doutes sur les séminaires de plus en plus rapprochés qu’avait Brian pour son soi-disant livre. Je m’étais mise à l’espionner et avait pris des photos jusqu’au soir où je l’avais trouvé dans notre lit avec sa maîtresse. J’expliquais à Alec comment je l’avais mis dehors calmement et sans montrer mon chagrin. Mais là j’avais besoin de l’épaule d’un ami et surtout de beaucoup de soutien moral.

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Alec n’hésita pas à m’apporter son soutien en écoutant les explications au milieu de mes larmes. Lorsqu’il se leva, je crus un instant que je l’avais ennuyé mais lorsqu’il revint avec un énorme pot de glace, mon cœur savait que j’avais un véritable ami. Il me donna une petite cuillère et au début je tapotais doucement sans vraiment en prendre pour manger. C’est alors qu’il me raconta les bêtises qu’il avait faites de son enfance à l’adolescence et je ne pus m’empêcher de rire. Je continuais de l’écouter tout en plongeant ma petite cuillère dans la glace et en mangeant la moitié du pot.

Il me proposa de rester dormir, qu’il me laisserait sa chambre et qu’il avait de quoi nourrir Chouby. Je le regardais émue et je n’osais décliner son offre, j’avais besoin d’être en sécurité.

- J’accepte volontiers l’asile que tu m’offres mais à une condition, tu gardes ta chambre et je reste dormir sur le canapé avec Chouby à mes pieds.

Alors qu’il allait râler, je lui dis que c’était mieux ainsi et que de toute façon j’étais en sécurité. Chouby était un bon gardien et il le préviendrait si quoi que ce soit arrivait. Alec capitula, il prépara de la viande avec des légumes pour Chouby qui se délecta et vida la gamelle. Je lui dis bonne nuit et il monta se coucher, du moins je le pensais, car deux minutes plus tard il redescendait avec une petite couette et un oreiller pour rendre ma nuit plus confortable.

- Merci, vraiment merci, tu es un véritable ami et je ne sais pas ce que je serais devenue sans toi.

Cette fois il remonta et je m’installais confortablement sur le canapé qui était largement assez grand pour moi. Je m’endormis d’épuisement mais je me réveillais toute fraîche au petit matin et je me mis aux fourneaux en préparant un petit déjeuner pour Alec. Des toasts grillés, de la confiture, un petit pot de beurre, café, thé et chocolat vu que je ne savais pas ce qu’il prenait, des compotes et j’allais même voler une fleur que je mis dans un uniflore au milieu de la table. Voilà, tout me semblait OK et j’envoyais Chouby le réveiller. Lorsque je vis Alec apparaître en pantalon de pyjama, il était tout endormi.

- Oh non ! Ne me dis pas que tu envisageais de faire la grâce matinée ? Je....Je voulais juste....te faire plaisir.

Je me mordis la lèvre, non seulement je venais pleurer sur son épaule mais en plus je chamboulais ses projets. Je n’étais pas une très bonne amie. Je le regardais en attendant qu’il finisse de se réveiller ;

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L’arrivée d’un Alec ronchon me surprit, il alla directement s’installer à table sans même me dire bonjour. Il prit une tasse de café et mit ....des herbes ! au lieu du sucre. Je le regardais perplexe et lorsqu’il admit que ce n’était pas bon j’éclatais de rire. Il en fit de même et cela détendit l’atmosphère. Il me dit qu’il mourrait de faim et englouti quasiment toutes mes préparations. Cela me fit plaisir et du coup nous reprenions notre conversation amicale. Car oui Alec était vraiment un ami sur qui je pouvais compter, mon meilleur ami.

Dans la conversation, il avoua involontairement qu’il n’avait pas spécialement apprécié le réveil de Chouby, pourtant il était câlin le matin. Mon Chouby arrivait tout tremblant de la chambre et vint se réfugier vers moi. Je regardais Alec :

- Ne me dis pas que tu as woge devant ce pauvre Chouby ? Il va en faire des cauchemars ! Bon soit c’est ma faute, c’est moi qui lui ai dit d’aller te virer. J’en suis désolée, tu as tant fait pour moi.

Je lui tendis une dernière tartine de confiture qu’il prit en souriant avec un petit air navré. Il me demanda ensuite ce que j’avais prévu pour aujourd’hui.

- C’est très simple, je vais te foutre la paix ! Et puis tu es amoureux alors je vais te laisser rêvasser en travaillant et te laisser imaginer que tu es dans les bras de Carl ?....Tu me raconteras plus tard.

Je riais et j’étais un peu provocatrice mais c’est lui qui en avait parlé en premier. Le savoir amoureux me faisait plaisir même si pour moi ma relation était brisée. Alec m’avait remise debout si l’on puits dire et mon travail allait faire le reste. Je savais pertinemment ce que j’allais faire.

- Tu sais quoi ? Je vais te laisser rêver à ton amour et moi je vais essayer de finaliser ton book. Je pense avoir tout ce qu’il faut et surtout je sais à qui tu pourras le montrer...

Je plaisantais, à croire qu’au final mon amitié avec Alec était plus précieuse que de pleurer sur mon sort. Il m’avait reboostée et j’étais prête à abattre des montagnes. Maintenant il restait à appeler Brian, je demandais deux minutes à Alec mais je ne voulais pas qu’il sorte de la pièce. Il me fallait du courage et il était ma source. Je composais le numéro et Brian me répondit plutôt rapidement.

- Brian ?....C’est Lily

Je pris la main d’Alec dans la mienne, je sentais mon cœur se serrer et j’avais peur de flancher. J'avais répété toute la nuit ce que j'allais dire.

- Je vais faire préparer toutes tes affaires et je désire te les faire livrer, peux-tu me donner ton adresse ?.........Non ! Je ne veux plus te voir ni de près ni de loin de ma demeure ! Saches aussi que tu es viré ! Je ne suis pas responsable de ce qui arrive. Disons que c’est la vie et qu’on tourne la page. Sois heureux mais.......... ne m’approche plus.

Brian me donna son adresse et je raccrochais. Je me blottis dans les bras d’Alec en pleurant mais c’était pour me dire que j’avais bien agit et que je n’étais pas seule.

- Merci, oui vraiment merci de m’avoir ouvert ta porte. Ce sera dur pour moi mais si tu me réponds présent encore un petit peu, je sais que je pourrais faire face. Ton épaule et ta présence m’apportent beaucoup plus que ce que tu pourrais penser.

Je l’embrassais tendrement sur la joue, me séchais mes larmes et je remis un beau sourire sur mon visage.

- Oui c’est sûr, je plis les affaires de Brian, appelles Robert pour tout emmener et je fais ton book, même si je dois y passer une partie de la nuit. Penser à toi sera mon meilleur remède. Et demain matin tu me verras arriver toute fraîche...ou presque...et je te montrerais de quoi je suis capable. Et tu me raconteras tes amours....

Je pris la laisse de Chouby et partis en riant du magasin d’Alec. J’étais repartie pour une nouvelle vie.

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