J’étais folle de joie, en cette fin avril, je devais faire mes bagages et accompagner Nathaniel en France. Althéa avait eu une super idée mais j’avais quand même quelques appréhensions et je décidais d’aller voir mon ami Alec afin qu’il m’aide un peu. Je savais qu’il ferait tout ce qui était dans ses possibilités et déjà rien que cela me rassurait.

J’enfilais un jean, un T-shirt, mes baskets et me voilà partie à pied chez mon ami. J’entrais comme à mon habitude dans le magasin. Il était en train de préparer un bouquet d’une splendeur incroyable. Lorsqu’il releva la tête, je lui fis un grand sourire mais j’attendis qu’il pose ses ciseaux et ses fleurs avant de lui sauter dans les bras. Je l’embrassais sur les deux joues et je me blottis un instant contre lui.

- Tu m’as terriblement manqué tu sais et j’ai plein de choses à te raconter.

Il m’invita à passer dans la cuisine me disant que son bouquet n’était pas urgent. Je lui conseillais cependant de le finir car je désirais en voir le résultat final. Il me sourit et se remit au travail pendant que je lui expliquais ma superbe aventure.

- Tu te rappelles que je t’avais dit que Brian avait fini par reprendre tous ses meubles ? ...eh bien figures toi que du coup j’ai décidé de revoir l’aménagement de mon appart...j’ai fait cassé certains murs et reconstruis d’autres ailleurs...lorsque tu viendras, tu verras c’est super maintenant et surtout plus pratique...mais vu que j’ai décidé de changer aussi la déco, je suis allée voir un ébéniste afin de me faire réaliser des meubles sur mesure...il faut dire quand même que j’ai fait un bel héritage de Paddy car non seulement il m’a laissé la boutique et l’appartement mais en plus le notaire m’a appelé pour me dire que j’avais aussi un bon placement.

Alec souriait, il devait se dire que je disais encore tout en vrac et il n’avait pas tort mais j’avais tellement envie d’en venir au fait.

- Bref du coup, j’ai rencontré l’homme de ma vie en la personne de Nathaniel....c’est l’ébéniste....

Mon regard se perdit un instant, je pensais à celui que j’aimais et mon cœur bondissait dans ma poitrine.

- Tu sais il ne m’a pas jugée quand je lui ai dit pour Brian et moi. C’était déjà de l’histoire ancienne et j’avais assez souffert mais lui en parler m’a fait du bien. Cependant il a subi un traumatisme à cause d’un Balam qui a tué son meilleur ami. Mon amie Althéa nous a proposé d’aller sur place pour raviver les souvenirs de Nath mais aussi que je fasse une série de photos des lieux. Elle a rouvert l’enquête en parallèle avec ses collègues français. Et si je viens te voir...c’est que j’ai un peu peur.

Je le regardais et il faisait de même avec un regard protecteur et compréhensif si fidèle à lui-même.

- J’ai besoin d’avoir un moyen de défense...Nath est un kerseite-schilch comme moi...et du coup j’ai pensé à utiliser les herbes....Tu sais celles dont je t’ai laissé un échantillon ? Mais as-tu eu le temps de voir les effets ? Sais-tu quelle en est la composition ?

Comme à son habitude Alec m’avait écouté le plus sérieusement du monde. Mais du coup avec mon souci, je l’avais inquiété. Il me proposa de venir avec nous. Il m’expliqua que si je voulais il aiderait Nath à retrouver ses souvenirs d’ici ou alors il proposait de nous accompagner. Il avait découvert un nouveau sort et il se montrait protecteur. Je lui souris ;

- Tu es adorable mais tu sais, ce n’est pas parce que je ne suis pas wesen que je suis toute fragile. Et puis je t’ai prouvé qu’avec ses herbes je peux te neutraliser.

Je souriais et j’avais envie de mettre mon ami dans la confidence après tout je lui avais toujours tout dit.

- Tu sais on voudrait profiter de ce voyage pour ....comment dire.....

Je restais ainsi un instant en suspend afin de réfléchir au bon mot à employer, j’étais heureuse et j’avais envie que tout le monde le sache.

- Disons que ce sera comme un voyage de noces sans noces, si tu vois ce que je veux dire. OK l’aller se fera en avion mais le retour se ferait sur un paquebot avec tout le nécessaire à bord et aussi beaucoup de luxe. Cadeau d’une amie mais je suis plus venue te voir pour qu’on étudie ces plantes. Je ne dis pas que je t’aurais refusé en tant ordinaire mais tu sais je pense avoir trouver le véritable amour et je veux en profiter tant que je suis jeune.

Je regardais Alec et je pensais que j’avais le meilleur ami du monde. Il avait sans cesse envie de me protéger.

- Je ne pense pas que les problèmes de Nathaniel soient liés à la griffe noire ni à aucune autre secte du genre et je pense qu’il doit réellement aller sur place pour faire son deuil ; Tu sais, ce qu’il a vécu est terrible et faire face va se révéler beaucoup plus dur que ce qu’il ne pense. Je crois qu’il risque d’avoir un électrochoc mais surtout j’aimerai qu’il comprenne qu’il n’aurait rien pu changer. Son ami est décédé et lui s’en est tiré mais je pense que faire face à la réalité n’est pas une mince affaire. C’est pour cela que j’ai besoin que tu m’aides à propos de ses plantes. Pour moi, dans une aventure comme celle-ci, elles n’en seront que bienvenues. Qu’en dis-tu ? On se reconcentre un peu.

Je le regardais soupirer discrètement et je me dis que c’était dur pour lui de ne pas pouvoir me protéger selon ses idées.

- Mais dis moi, ne t’ai-je pas vu rougir il y a un instant ? Tu as un petit ami ? Comment t'es tu retrouvé face à la griffe noire ? Raconte ! Allez

Je lui souriais mais j’avais vraiment envie de savoir. Je lui disais tout et j’avais encore tellement à appprendre.

Face à mon insistance de tout savoir Alec ferma la boutique, tira les volets et m’expliqua les méfaits de la griffe noire. J’en avais entendu parler par Althéa mais je ne pensais pas que c’était une organisation aussi répandue et surtout je n’imaginais pas qu’elle passe nos frontières ni même la ville de Portland.

Lorsque mon ami me montra sa cicatrice, j’écarquillais grands les yeux, il aurait pu y laisser la peau. Fort heureusement il était solide et Carl était intervenu. Tiens pour en revenir à ce dernier, je crois bien que mon cher Alec était amoureux :

- Dis donc toi, tu peux causer de mes amours, j’ai l’impression que ce Carl t’a bien accroché. Allez rougi pas comme ça, je suis super heureuse pour toi. Il faudra que tu me le présentes......histoire de voir qui partage ton cœur avec moi....... Je plaisante je te rassure, je te souhaite tout le bonheur possible.

Nous redevenions très sérieux et Alec me montra une plante sous cloche. Au premier abord, ce n’était qu’une plante verte mais Alec avait tiré des semences des herbes que je lui avais données et avait réussi à faire cette plante hybride, qui pour lui découlait de la magie.

- Tu veux dire que cette plante vient du peu d’herbe que je t’ai fourni ? Comment as-tu réussi à isoler une graine ? Et les herbes ne t’ont pas rendu malade comme Robert et Brian ? Penses-tu que si tu fais sécher celle-là, elle aura les mêmes pouvoirs que mes herbes ? Est-elle mortelle ? Tu dis certaines parties, tu veux dire que selon où tu fais un prélèvement la plante n’a pas le même effet ? J’avoue que je suis un peu dépassée. Et comment de telles herbes sont elles arrivées entre les mains de Paddy. J’avoue qu’en réalité je ne connaissais Paddy qu’en surface. Il faudrait que nous fouillions dans son passé. A la maison, il y a encore plein de coffres que je n’ai pas ouverts et je ne veux pas rebuter Nathaniel....Nous sommes à la phase de découvertes de nos corps et de nos goûts. Je ne vais pas insister sur ce point, tu dois me comprendre.

Je tournais autour de cette plante sous cloche en la regardant plus ou moins de travers et en posant mille questions à Alec. Les capacités de mon ami m’épataient toujours autant. Mais j’avais besoin de savoir.

Alec m’expliqua qu’il avait réussi à retirer le méristème dans les fragments de plante que je lui avais remis et qu’ainsi il l’avait ramené à la vie. Il m’expliqua que ce fut un travail de longue haleine et sortit un petit carnet dont il me lut le début de ses notes. Il avait noté tout le développement de la plante et c’était fascinant.

Il avait compris que cette plante n’était pas naturelle mais qu’elle avait été créée de toute pièce il y a for longtemps. Lorsqu’il souleva la cloche, j’eus un moment de panique pensant qu’il allait se suicider sous mes yeux. Mais non il allait bien et il m’expliqua que sous sa forme fraîche, la proximité de la plante ne lui faisait rien mais que s’il venait à toucher une de ses feuilles, cela le brûlait.

Il n’avait pas encore étudier les racines ni l’effet de la plante sur les humains et du coup me mit en garde. Afin que je me rende mieux compte de son travail, il me tendit son carnet afin que je puisse lire de moi-même le reste de ses notes. Le prenant de travers, je faillis l’échapper et en le rattrapant je touchais la plante avec mon bras nu. Je n’y prêtais pas plus attention que cela et je compris ce que j’avais fait seulement en voyant la tête d’Alec.

- Quoi !? Tu en fais une tête ?

Je fronçais les sourcils et d’un seul  coup je réagis que j’avais touché la plante. Je regardais mon bras sous toutes les coutures et Alec fit de même. Rien ! Même pas un petit bouton ! je décidais alors de carrément la toucher avec mes mains et faire les commentaires à Alec. Nous étions très proches afin d'observer ensemble sans qu'Alec ne touche.

- Ne t’inquiètes pas, si je devais avoir des soucis mon bras serait déjà tout rouge. Alors voyons voir....Elle est douce et dessous on dirait qu’il y a des petits boutons.....Attend...Je retournais la feuille....Tu vois, ça fait comme des mini ventouses.....et regarde, c’est bizarre, la feuille n’a pas de nervures dessous alors qu’elle en a dessus.....je touchais alors la tige...Aïe ! ça pique ! Ce doit être ça qui t’a brûlé ! Attends je vais me passer les mains sous l’eau.

Je me rendais à l’évier et me savonnais bien les doigts et les mains, puis j’éclatais de rire :

- Alec ! Regarde....

Je lui montrais mes mains dans un coin sombre de la pièce, et il écarquilla des yeux tout ronds.

- Je brille, c’est superbe ! Tu savais qu’elle avait des capacités fluorescentes ? J’adore....

Alec ne riait pas, il semblait totalement subjugué. Mais les effets se dissipaient déjà.

La bioluminescence : ce mot me plaisait, je le trouvais poétique.  Mais l’explication d’Alex était nettement moins charmante lorsqu’il m’annonça que c’était pour chasser les wesens. Après tout il y en avait aussi des gentils et je commençais à en connaître pas mal.  Alec s’entailla le bras avec un couteau et frotta sa blessure contre la tige de la plante. Je le vis serrer les dents pour endurer la douleur.

- Mais tu es complètement fou, tu ne sais même pas ce que ça fait !

Il se rendit dans un coin sombre de la pièce et sa blessure se mit à luire mais impossible pour lui que cela ne s’estompe.

-j'espère juste ne pas briller le reste de mes jours....

Alec plaisantait mais cela m’intriguait au plus haut point. Pourquoi la bioluminescence restait sur lui et pas sur moi. Qu’avions nous de si différent ?

- Les wesens ont-ils des points communs avec les plantes ? Pourquoi la bioluminescence reste t-elle aussi belle sur toi ? J’en suis un peu jalouse là !

Je plaisantais et je touchais la plaie d’Alec et là je fus encore plus surprise. Lorsque j’approchais ma main de son bras, la plaie brillait moins et lorsque je la touchais on aurait dit une lampe qui s’éteignait.

- Ne me dis pas que cette plante est une sorte de piège à wesen et que seul un humain peut en être le meurtrier ? J’avais compris que ces herbes servaient à faire fuir les wesens et même à les rendre totalement vulnérables mais là c’est leur poser une cible et dire à leurs traqueurs, allez-y ! tirez ! votre gibier est disponible....

J’étais à la fois outrée et subjuguée par ce système mais je ne savais si j’avais trouvé la véritable utilité de la plante elle-même. La transporter à l’état d’herbes séchées est une chose mais à l’état vivant, s’en était une autre. Je touchais à nouveau la plaie d’Alec.

- Ben dis donc, soit tu as la peau très douce soit tu te passes des crèmes adoucissantes pour arriver à une telle douceur.

Je posais ma joue contre son avant bras et j’avais l’impression de me faire caresser doucement par des pétales de fleurs. Je me redressais et je regardais Alec puis je touchais son autre bras. Il était doux à cause des poils mais nettement moins doux que celui qui avait touché la plante.

- Alec mon ami, je ne sais pas ce que tu as fait pousser là mais cette plante à des vertus dont je n’aurais jamais imaginé l’existence.

Alors qu’Alec me disait qu’il ne savait pas exactement le potentiel de la plante, beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête. Avais-je eu raison de lui demander de l’analyser ? J’en doutais un peu maintenant. Je ne voulais pas que mon ami prenne le risque de mourir pour identifier « l’ADN » d’une plante. Je le regardais s’avancer vers la plante.



- Des livres ? Oh oui il y en avait des livres, des centaines ! Quand à savoir ce qui est écrit je n’en ai aucune idée. Peter m’a proposé de me faire un classement de tous mes livres et Nathaniel a fait une superbe bibliothèque qui tient trois pans dans une pièce de l’appartement. Peter en a pour des heures à tout ranger. Mais si tu veux je pourrais lui demander s’il a vu un livre particulier qui parle de botanique ou de trucs dans le genre.

J’étais intriguée par les paroles d’Alec, des livres, il y en avait des tas dans le grenier et dans l’appartement de Paddy, des centaines dont certains d’après Peter avaient plusieurs siècles.

- Mais le coffre où se trouvaient les herbes était rempli de pierres, de pierres de toutes les couleurs, de toutes les formes mais il n’y avait aucun livre avec les herbes. Et ça j’en suis sûre. Les livres étaient éparpillés dans la maison et Nathaniel et moi les avons réunis dans le studio face à la boutique pendant les travaux de l’appartement. Et Nat vient de me faire de superbes étagères sur trois pans dans la pièce qui nous servira de bibliothèque. C’est Peter qui les range et les organise. Il est génial ce mec et c’est un passionné de livres tu sais ?

Je ne savais pas trop quoi penser sauf que si Peter n’avait pas encore rangé les livres qu’Alec recherchait, nos recherches risquaient de durer longtemps.

- Je vais le lui demander mais en attendant j’aimerai que tu sois prudent avec cette ...chose. Je tiens à toi et je n’ai pas envie que tu perdes la vie à cause de moi.

Je pris mon téléphone et j’appelais Peter....

Spoiler:

J'écoutais Alec et je failli éclater de rire, je ne me louperais pas de lui rappeler. Puis Alec devint très sérieux.



En effet si jamais une autre personne découvrait le secret de nos plantes je pense qu'il s'en servirait pour anéantir les wesens. Tous les wesens sans exception et cela ferait un terrible grabuge. Je ne dis pas qu'avant les humains vivaient sans se soucier s'il y avait parmi eux des wesens ou autre être vivant bizarre car de tout temps il y a eu des légendes. Mais finalement était-ce réellement des légendes ? Je voyais soudain le monde d'une autre façon et je réagis à un ouvrage que j'avais vu chez Paddy et que moi-même avait mis de côté.

- Alec dis à Peter d'entrer dans ma chambre et de regarder en haut de l'armoire. J'ai mis un énorme livre sur les contes et légendes.....mais finalement je pense qu'il s'agit de ce que l'on cherche.

Au bout d'un moment Alec me dit que Peter avait trouvé et je lui dis de nous rejoindre au plus vite à la boutique. Lorsque Peter arriva, nous nous installâmes tous les trois autour de la table et nous commencions à feuilleter ce gros livre à la couverture de cuir. Les pages étaient en parchemin et j'avoue que je ne l'avais même pas ouvert.

- Ne me regardez pas comme ça, Peter tu sais bien que les livres et moi ça fait deux. J'ai mis celui-ci de côté car je trouvais que la couverture était belle et le titre "Contes et légendes" donnait envie de lire. Et puis je l'ai zappé voilà. J'ai un mec qui m'a largué au cas où vous auriez oublié ensuite une super déprime et depuis j'ai rencontré l'homme de ma vie en la personne de Nathaniel et j'avais plus envie de remuer tous ses souvenirs; mais là j'ai besoin de pouvoir utiliser cette plante sans faire trop de dégâts collatéraux. Alors on s'y met sérieusement.

Je leur dis cette dernière phrase avec un superbe sourire et une note de gaité dans la voix.

Sinon, comptez-vous m’expliquer ce qu’il se passe ? Ou si vous ne pensez pas que je sois digne d’être mit dans le secret des dieux, puis-je savoir au moins ce que l’on cherche exactement ? Car là j’avoue être un peu perdu
Peter hochait la tête, il avait du sentir la peur dans la voix d'Alec, et il se doutait certainement que peu de choses font peur aux Zauberbiest. Alec ramena la plante dans la pièce en laissant la cloche

- Eh ne me regarde pas comme ça, j'aurai pas mieux expliquer. En fait, je suis venue voir Alec car j'aimerais que nous arrivions à démultiplier cette plante et nous en servir comme outil de dissuasion. Je ne dis pas l'employer à tout va et s'en servir contre tous les wesens mais au moins contre ceux qui veulent imposer leurs lois et leurs méfaits. De plus si nous arrivons à trouver quelles vertus cette plante possède ce serait génial ! ....Enfin peut-être pas pour vous ?

Je me pinçais les lèvres, je n'avais pas réfléchis que mes deux amis pouvaient en souffrir terriblement. Mais je me disais que de pauvres innocents méritaient d'être protégés et si nous arrivions à isoler les différentes possibilités d'action de la plante, il serait possible aussi à certains wesens de l'utiliser.

- Cependant il faut que tu saches qu'à chaque fois que j'ai sortis les herbes face à des wesens ils ont été terrassés. J'ai un médaillon qui en est rempli et dès lors que je l'ouvre je peux terrasser un wesen sans qu'il ne sache le pourquoi. Et le pire, c'est que c'est un cadeau.....d'Alec ! Il veut toujours que je puisse m'en sortir et l'idée de mettre les herbes dans un médaillon est très originale non ? Mais je ne veux pas m'en servir à tout va et faire des meurtres inexpliqués pour le plaisir. Je veux comprendre et je suis sûre qu'il y a des écrits qui en parlent.

Je regardais mes amis à tour de rôle et je fis une petite moue qui les amusât.

- Bon alors vous avouez qu'il est beau ce livre et qu'il y a de belles histoires ?

"Donc, si je comprends bien, vous avez besoin de mon aide pour créer une arme…"

Les mots de Peter me firent trésaillir et du coup je levais le nez du livre alors que je regardais une information très intéressante que j'allais leur lire à haute voix quand tout se précipita.

"Avez-vous donc sécher vos cours d’histoire ? Vous parlez d’une arme de dissuasion. Une armée de dix mille hommes, la bombe atomique, les armes bactériologique… On disait aussi que c’était pour éviter des guerres et sauver des vies. Mais à la fin, des innocents en meurt quand même. En quoi est-ce que ce sera différent ? En quoi seriez-vous mieux que vos ennemis ? Car je suis persuadé que ceci, finira soit entre de mauvaises mains, soit vous dépasserez les bornes."

"Si j’étais vous, je la détruirais. Ainsi je m’assurerais qu’aucun innocent en soit victime."

J'allais protester lorsqu'Alec tapa du poing sur la table.



Alec woge et se dirigea vers la plante dans l'arrière boutique. Nous l'entendîmes hurler et nous nous précipitions. Il avait repris forme humaine mais était écrasé contre une étagère, un morceau de verre planté sous les côtes.



Alors que Peter voulut enlever le morceau planté dans le corps d'Alec, ce dernier s'opposa.



Peter aida Alec à s'allonger alors que je regardais la plante en fronçant un sourcil. Elle semblait bizarre. Ses feuilles étaient recroquevillées et elle semblait réfléchir. C'est alors qu'Alec reprit.



Alors que la pièce était plongée dans le noir, la plante se mit à briller de toutes ses forces, nous sentions la magie se diffuser dans l'air. Impressionnée je me protégeais en me mettant dans le dos de Peter. Mais ce qui se produisit fut impressionnant. La plante devint aveuglante et une lueur bleue se diffusait dans toute la pièce. Alec hurla et le morceau de verre tomba au sol. Puis plus rien, la plante cessa de luire et Alec ne bougeait plus.

Tu crois qu'elle l'a achevé ?

Peter et moi nous approchions d'Alec, il lui ouvrit sa chemise et là nous fûmes ébahis. Alec n'avait plus rien, aucune trace de blessure, juste des restes de traces de sang. Je m'approchais à mon tour, il respirait normalement. Il était simplement dans les "pommes".

En fait, elle ne voulait pas le tuer, juste l'empêchait d'approcher pour la détruire. Et si elle n'attaquait que pour défendre les plus faibles ou elle-même dans ce cas précis. Cela confirmerait ce que je viens de lire. Bon allez, on remet notre ami sur pied.

Je partis dans la cuisine chercher une serviette et de l'eau fraîche. Lorsqu'Alec reprit conscience je repris le livre et leur lus le passage qui m'intriguait.

"Notre belle protégée se mit à briller et lorsque notre chef voulut la détruire, elle le propulsa loin d'elle afin d'empêcher son dessein. Le pauvre se cogna violemment la tête et sombra dans les profondeurs des abîmes conduisant à la mort. C'est alors que la plante brilla de plus en plus fort laissant apparaître une aura bleue au dessus de notre chef. Ce dernier revint d'entre les morts et la plante devint notre déesse". Je pense que nous devons lire un peu plus dans mon beau livre de contes car du coup, je pense que ce sont des faits réels.

En attendant, hors de question que l'un d'eux se fasse de nouveau blesser par la plante. Je pris un pot de fleurs d'Alec et le mit par dessus afin qu'elle ne puisse plus voir la lumière en attendant de comprendre.

"Comme par hasard, c’est exactement ça mot pour mot. Mais tu crois toujours t’en faire une arme anti-wesen ? On devrait plutôt la mettre sous clef ou l’envoyer quelque part où elle ne poserait pas problème. Elle est trop dangereuse !"

"Tu as vu ce qu’elle a fait ? Si j’étais toi… Je renoncerais. A moins que tu veuilles finir comme la momie."

Je n'acceptais pas les réactions de mes amis et prise de colère, je prenais la plante dans mes bras et les remerciais de leur aide.

Je ne veux pas que cette plante soit une sujet de dispute entre nous et je verrais dès mon retour comment je traiterais ce sujet et si je fais ou non appel à vos connaissances à nouveau.

Je passais la porte et je montais dans ma voiture, prenant le chemin de la maison. Une fois arrivée j'installais ma plante sur une étagère près de mon bureau et la remis sous cloche. Après tout elle me serrait sûrement utile un jour.

Lorsque Nathaniel arriva, il me dit que je ne partais pas avec lui mais qu'il me reviendrait bien vite. Il avait réservé son hôtel et je ne sentais pas ce départ comme la première fois où nous étions ensemble. Il était très réservé et souriait à peine. Je n'osais lui annoncer que j'attendais un enfant de lui.

Spoiler: