Aujourd'hui, Alva avait décidé d'agrandir sa troupe d'assistants psychologique et s'était donc rendue au grand salon de l'animal domestique qui avait lieu ce week-end à Portland. Elle avait laissé le soin à Anna, sa collègue et colocataire, d'assurer les cinq rendez-vous du samedi avec les patients. Alva ne s'en faisait pas trop: elle savait qu'Anna était parfaitement capable de gérer le cabinet en son absence. Et puis, il fallait bien qu'elle apprenne à s'améliorer, et notre médiatrice en chef ne pouvait pas être tout le temps derrière elle à la pouponner!
Enfin bref. Alva entra dans le grand hall principal, sans prêter attention aux regards interloqués que les gens posaient sur elle: oui elle portait une tenue de danse orientale gothique, et alors? De plus, elle avait amené un petit sac à dos noir en forme de chauve-souris dans lequel elle rangea ses chaussures compensées dès qu'elle eut posé le pied dans le bâtiment. Elle avait une sainte horreur d'avoir des chaussures aux pieds lorsqu'elle se trouvait en intérieur: elle n'avait jamais comprit pourquoi...
Ce salon était immense, et on y trouvait autant des animaux domestiques classiques comme les chats ou les chiens, que des animaux plus exotiques (serpents, lézards) et des animaux de la ferme. C'était un véritable club de rencontre pour Alva! Elle marcha un moment en silence, passant de la partie 'classique' à la partie 'exotique'. Puis elle entra dans la partie 'fermière'. Elle vit des chèvres, des ânes, des cochons, des poules, des canards, des vaches, des chevaux... Elle commençait petit à petit à se faire une idée de ceux qu'elle allait acquérir pour son cabinet de médiation, quand soudain, il y eu de l'agitation au niveau d'un enclos...
Alva, naturellement curieuse, joua des coudes pour s'approcher. L'enclos en question contenait un magnifique taureau noir qui semblait visiblement agité.
Les propriétaires de l'animal, un fermier et son fils apparemment, essayaient de le calmer mais en vain.
"Mais pas comme ça enfin, vous le rendez encore plus nerveux..." grogna Alva entre ses dents en les regardant faire.
Finalement, le taureau paniqua à tel point qu'il défonça d'un seul coup de cornes la barrière métalique de l'enclos et bondit hors de celui-ci. Les visiteurs reculèrent prestement de plusieurs mètres, si bien qu'il y eu en quelques secondes un immense cercle vide de cinq mètres de rayon autour de l'animal. Enfin, presque vide... Alva n'avait pas bougé d'un pouce. Elle fixait le taureau sans cligner des yeux, jusqu'à ce que celui-ci cesse de courir nerveusement de droite à gauche devant la barrière défoncée. La jeune femme s'avança très lentement, un pas après l'autre, en direction du bovin. Ce dernier gratta nerveusement le sol du sabot, tout en agitant la tête de haut en bas. Alva s'immobilisa, sans cesser de le fixer: elle était à peine à deux mètres de l'animal, qui respirait fort. Quand elle estima que c'était le bon moment, Alva fit les cinq pas qui la séparait du taureau et vint poser sa main sur le museau du bovin. A son contact, ce dernier laissa échapper un long soupir, signe qu'il commençait à se détendre. La jeune femme, sans prononcer un mot, utilisa son pied droit pour tapoter doucement le genou de l'animal, qui finit par se coucher lourdement sur le sol.
Alva s'agenouilla devant la tête du taureau et le caressa, pour qu'il reste détendu. C'est alors que la jeune femme entendit des visiteurs l'applaudir: elle n'y fit pas attention, comme s'ils applaudissaient quelqu'un d'autre qu'elle. Le fermier vint la remercier en lui disant qu'il avait hésité à exposer cet animal car ce n'était pas la première fois qu'il se montrait instable. Alva lui répondit que la proximité de certains animaux nerveux, comme les chiens qui passaient devant l'enclos, finissaient par lui transmettre leur nervosité. Elle proposa huit mille dollars au fermier pour lui acheter son taureau. L'homme n'eut pas d'hésitation et accepta joyeusement. La demoiselle le paya et vint tapoter la tête du taureau pour le faire se lever.
"Mon gros, tu vas aller dans la remorque le temps que je trouve d'autre camarades pour le cabinet. Tu y sera au calme. Mais comment je vais bien pouvoir t'appeler?"
Elle commença à marcher tranquillement vers la sortie du bâtiment, suivit par le taureau maintenant apaisé. Ils finirent par sortir et traversèrent le parking pour finalement arriver devant un semi-remorque aménagé pour le transport de gros animaux. C'est là qu'elle eut l'idée du nom. Elle attendit que Stan, le conducteur qu'elle avait engagé pour la journée, vint lui ouvrir la remorque pour guider son taureau dans celle-ci:
"Allez Magnus, en voiture!" fit-elle pour rassurer l'ongulé.
Il monta docilement et elle ferma la clôture de séparation derrière lui. Elle sortit ensuite du véhicule et laissa Stan fermer la remorque avant de retourner au salon: la remorque était ventilée, donc son nouvel ami ne risquait pas d'étouffer ou d'avoir trop chaud. De plus, elle avait mit assez de nourriture pour l'occuper toute l'après-midi. Elle se balada de nouveau, sans avoir remit ses chaussures, passant devant les enclos et cherchant de nouveaux compagnons, sans se soucier du regard tantôt étrange, tantôt admiratif des gens autour. Elle s'arrêta devant l'enclos de trois ânes, s'accoudant à la barrière pour les observer...
Aiden Sullivan
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Lun 28 Mai - 20:02
▬ Rencontre Surprise ▬
● Feat Alva ●
Installé depuis maintenant plus d'un an à Portland, je voulais avoir un petit animal dans mon appartement. Cela tombait bien, un salon des animaux domestique avait lieu en ville. Ayant du temps libre et aucune consultation ce qui était rare, je m'y rendais voir les possibilités, je me disais des poissons, un chat ou même peut être un petit reptile ou peut être même un chien. Je rentrais dans le salon lorsque je voyais la foule s'agitait, un taureau s'était énervé et avait dépassé les capacités de leurs maîtres. Je regardais alors comme les autres personnes qui assistaient au salon, l'intervention d'une jeune demoiselle. Je dois dire qu'elle était plus efficace que n'importe qui pour calmer cet animal. J'étais même surpris qu'elle en vienne même à l'acheter. Et puis les choses en restaient là, elle repartait avec son taureau.
Je continuais mon tour et un journaliste sur les lieux me demandaient de décrire ce qui venait de se produire. Je passais un peu de temps avec lui pour répondre à ses questions et me demandait si je savais où était passé la mystérieuse jeune femme dompteuse de taureau. Cette appellation me faisait sourire et je répondais simplement que je ne l'avais pas vu, c'est alors que je la recroise, un peu plus loin observant des ânes. Je décidais de l'interpeller. - Eux aussi vous allez les acheter ? Excuse, moi de vous interrompre, mais des journalistes vous cherche pour parler de votre exploit de tout à l'heure, vous avez vraiment quelques choses avec les animaux, … oh, je ne me suis pas présenté, je m'appelle Aiden.
Le langage personnel, son attitude et son style vestimentaire me donnait les indices qu'elle n'était pas une personne comme les autres, j'avais du mal à cerner son personnage et sa personnalité atypique, mais je parlais aux Hommes, elle aux bêtes, peut être qu'elles arrivaient à mieux les comprendre que moi. Une chose est sûre, je pense que nous avions un quelque chose à partager.
Alva, toute à son observation des ânes, ne remarqua pas le jeune homme qui s'était approché d'elle. Elle était concentrée sur son observation: deux des ânes semblaient beaucoup s'apprécier, et après vérification visuelle, il s'agissait d'un couple. Par contre le troisième, ou plutôt LA troisième, se tenait un peu à l'écart. Sûrement une jeune adulte, et vu son comportement, ce n'était pas la progéniture des deux autres... Alva était en train de se dire que ce serait une bonne idée d'avoir un âne parmi ses amis, quand tout à coup, le jeune homme s'adressa à elle. Elle ne tourna même pas le regard vers lui, et laissa passer un moment de silence avant de ricaner:
"Cela n'a strictement rien d'un exploit. Il suffit de comprendre le langage corporel et de le décoder pour savoir ce qui cloche. Les humains sont idiots: ils n'accordent d'importance qu'au langage verbal, alors qu'eux-mêmes communiquent 80% du temps avec leur langage corporel... Les chiens des visiteurs qui passaient devant l'enclos du taureau étaient excités: il s'agit de prédateurs, alors en proie, le taureau a réagit comme son instinct lui dictait de le faire: s'enfuir loin desdits prédateurs."
La demoiselle finit par se retourner vers son interlocuteur.
"Je n'ai pas de talent particulier: j'ai juste observé pendant plusieurs années différents animaux pour décoder leur langage. Et si je m'y connais aussi bien, c'est parce que c'est mon métier: je suis médiatrice animale. Je soigne le mental de mes patients avec l'aide des animaux. Pour moi, ce ne sont pas de vulgaires animaux: ce sont des amis, et surtout, ce sont mes assistants. Je ne réussirais pas grand-chose sans leur aide..."
Alva retomba dans le silence, adossée nonchalamment à la barrière, observant le jeune homme sans rien dire: elle ne décelait rien de négatif dans son langage corporel, juste de la curiosité. Elle sentit qu'il était humain, et cela la rassura: il sera plus facile de mentir sans qu'il le sache, si jamais il venait à poser des questions trop délicates... Elle sentit aussi autre chose, mais qui venait de derrière elle: elle ne bougea pas, et elle sentit très vite un museau gris se poser sur son épaule gauche. La petite ânesse solitaire s'était éloignée des deux autres et venait quémander quelques caresses à cette étrange bipède d'un calme olympien. Alva sourit sans détourner son regard de son interlocuteur et caressa le museau de l'animal de sa main gauche. Finalement, elle cracha le morceau:
"Moi c'est Alva."
Aiden Sullivan
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Mar 19 Juin - 19:27
▬ Rencontre Surprise ▬
● Feat Alva ●
Médiatrice animale, je crois que je m'attendais a beaucoup choses mais pas à ça. Pas que je trouve ce métier inutile, bien au contraire, cela ne me rendait que plus curieux à son égard. D'elle même, elle se sentit obligée d'expliquer plus en détails en quoi consister son métier, d'ailleurs, étant donné son aisance, je pense qu'elle devait le décrire souvent. En écoutant sa description, nos métiers n'étaient vraiment pas si différents. Elle écoutait les animaux et les comprenait, je me disais que je pouvais toujours essayer avec des hommes, c'est peine perdu. Les animaux sont pour moi beaucoup plus à même de faire transparaître leurs émotions ou bien au contraire de savoir les dissimuler si cela est nécessaire, sans doute sont ils moins primaires que certains êtres humains. Les émotions des animaux sont plus vrais et il n'y aucune tromperie.
Je suis consultant en tant que psychologue à la police de Portland, je comprends bien votre métier. Je suis adepte de l'étude du langage corporel, cependant, mes études ne m'ont appris que peu de choses sur le sujet, je ne suis pas profiler mais ce sont des choses qui m'intéressent fortement voyez-vous. Et, .... au salut toi, tu veux te faire caresser et oui, tu te sens bien seule, tu as bien raison. J'adore les animaux, je les trouve parfois plus intéressant que les humains certains jours ! Quels sont vos domaines d'actions ? Vous gérez des conflits entre animaux ? Je suppose que ce n'est pas le poste de police qui vous prévient dans de tels situations ...
Je continuais de frotter le nez de l'ânesse qui n'arrêtait pas de me pousser avec son museau. C'est dans ces moments précis que je regrettais d'habiter en ville, cela me rappelait de bons souvenirs de mon enfance à la campagne.
Alva eut comme un bug une fois le silence retombé: mais qu'es-ce qu'il pouvait bien raconter? Elle réfléchit un moment, sans comprendre, à ce que ce type avait bien pu vouloir dire. Cela dura plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle finisse par comprendre que son interlocuteur croyait qu'elle soignait les animaux. Elle éclata d'un rire amusé, à mi-chemin entre le rire sadique de quelqu'un qui prépare un mauvais coup et le rire d'une enfant courant au milieu de bulles de savon. Une fois son rire calmé, elle expliqua clairement:
"Je ne soigne pas les animaux: je soigne les humains, comme n'importe quel psychologue le ferait. Sauf que mes... 'médicaments', c'est le contacte animal. J'adjoint à chaque patient la compagnie d'un de mes animaux pendant la durée de la séance en fonction de la pathologie à traiter. Et c'est la présence et la réaction de l'animal qui va forcer, en douceur, le patient à se confier, et qui va faire office de médicament."
La demoiselle fit une pause pour discuter avec le propriétaire des ânes, et marchander la petite ânesse solitaire. Finalement, ils tombèrent assez vite d'accord sur un prix, et Alva fit sortir l'animal de l'enclos avant de la caresser et la grattouiller en divers endroits stratégiques. Puis elle lui tapota l'encolure et se mit en marche: l'ongulé lui emboîta rapidement le pas. Elle ne se faisait pas de souci pour Aiden: elle sentait qu'il était tout prêt, juste derrière. Elle s'arrêta à la jonction entre deux enclos qui contenaient chacun des chevaux, mais pas du tout de la même espèce. L'un contenait des frisons d'un noir profond, et l'autre des percherons à la robe gris pommelé. De plus, juste en face, un éleveur proposait des chevaux de la race Ardennais, des chevaux de trait, tout comme le percheron, mais à la robe brune.
Spoiler:
Alva observa quelques instants les chevaux, avant de constater qu'ils avaient tous les trois un point commun: le caractère. Les chevaux de trait, comme le percheron et l'Ardennais, avaient un caractère calme et posé: ils étaient difficilement apeurés, et répondait plutôt docilement aux ordres. Le frison, n'étant pas un cheval de trait mais d'attelage, avait pourtant le même caractère, en plus d'avoir une couleur somptueuse. La jeune femme décida d'attendre et d'observer les chevaux afin de voir lesquels auraient le caractère le plus adapté à son métier. L'ânesse, juste derrière elle, ne broncha pas et attendit docilement que son amie bipède se remette à marcher pour la suivre. Alva décida de continuer la discussion avec Aiden, qui était toujours là.
"Je peux soigner pas mal de pathologies, mais la plus répandue chez les patients qui viennent me voir est la phobie. Guérir toutes sortes de phobies représente près de 40% de mon travail. Et si le patient y met du sien et est prêt à la surmonter, j'ai un taux de réussite de 100%."
Ce n'était pas dans ses habitudes de discuter autant, en particulier avec des gens qu'elle ne connaissait pas, mais ce n'était pas non plus tous les jours qu'elle rencontrait un autre psychologue!
"Et vous alors? Quelle est votre spécialité?" finit-elle par demander.
HS:Désolée d'être autant à la bourre. C'est la saison des journées médiévales et des GNs alors du coup, je suis pas mal demandée. Mais comme ça m'épuise, je mets toujours plusieurs jours à récupérer, du coup, j'ai pas vraiment la tête à rp... Je vais être plus régulière promis!
Aiden Sullivan
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Lun 23 Juil - 19:32
▬ Rencontre Surprise ▬
● Feat Alva ●
Après un rire franc Alva me détaillait plus amplement ce qu'était réellement son métier. En réalité, je n'avais effectivement rien compris et ces éclaircissements m'aidaient à mieux comprendre. C'était donc une collègue de travail beaucoup plus proche que je ne pensais juste avec des outils différents des miens, outils qui étaient des animaux. Je trouvais cette méthode séduisante mais également dans l'ère du temps, ce sont des nouvelles choses, de nouvelles approches et dieu seul connaît la complexité de l'âme humaine alors il ne faut cesser de trouver d'autres moyens de l'aborder car le retour que l'on a d'un patient est très variable sans parler de la réceptivité. J'étais vraiment ravi d'être informé de cette technique et serait ravi de la tester en tant que patient. Je pourrais vraisemblablement orienter des patients vers Alva et inversement. Alva continuait son marché d'animaux, elle avait ce feeling avec les animaux que je trouvais fascinant, moi qui ne sait pas comment j'allais choisir un chat parmi dans d'autres dans un refuge. Alva me retournait la question.
- Je suis consultant pour la Police de Portland, donc je suis spécialisé dans le profilage et le comportementalisme mais j'ai également fait des plusieurs formations sur la psychologie de l'enfant et de l'adolescent. Mes interventions sont quasiment toutes reliées à une enquête, je ne fais rarement des consultations en dehors. Et vous arriveriez aussi à faire avouer des criminels avec des ânesses ? Ce serait vraiment surprenant.
Je riais quand à cette possibilité, incriminer des criminels grâce à la complicité d'un équidé. Cependant, il avait été déjà largement démontré tout le bien fait sur l'Homme de la présence animal, sur les états physiologiques ou pathologiques.
Hors RP: Euh, je crois que je peux pas t'en vouloir mdr vu mon délai ah ah ! Hésites pas à me rappeler à l'ordre si c'est trop trop long ^^
Aiden lui annonça qu'il était consultant pour la police de la ville, chose que notre médiatrice trouva très intéressante et inhabituelle. D'habitude, ce sont plutôt les détectives privés qui font offices de consultants pour la police, non? La réponse de son collègue du jour lui rappela deux séries policière qu'elle aimait regarder à la télé: "Esprits Criminels", une équipe de profilers très doués, et "Lie to me", un type orgueilleux mais extrêmement compétent capable de déchiffrer les émotions des gens grâce aux micro-expressions de leur visage. En fait, Aiden était un peu un mélange de tout ça, en fait.
"Intéressant..." fit-elle d'un air distrait.
Son interlocuteur lui demanda si elle arriverait à faire avouer un criminel avec une ânesse avant d'éclater de rire. A l'évocation de ses proies favorites (aka les criminels en tous genres), le Wesen au fond de son être s'agita et sa soif de tuer remonta. Elle fut prise d'un frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale, lui donnant la chair de poule au passage. Alva tourna la tête vers lui et le fixa dans les yeux.
"Non, en effet. Mais pour ce genre de... déchets, j'ai une manière bien à moi qui fonctionne à tous les coups..." répondit-elle sur un ton inquiétant.
Un rictus effrayant étira ses lèvres et ses yeux wogèrent l'espace de quelques secondes, virant au jaune vif brillant. Alva, se rendant compte que son self-control partait en cacahuète, se ressaisit le plus vite possible et reprit contenance, s'éclaircissant la gorge comme si de rien n'était: elle espérait très fort que son interlocuteur n'avait rien vu. Ou au moins, elle espérait qu'il croirait avoir halluciné...
Aiden Sullivan
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Dim 9 Sep - 19:16
▬ Rencontre Surprise ▬
● Feat Alva ●
Alors que nous échangions quelques propos tout à fait banaux, Alva eut une réaction étrange lorsque je faisais une blague sur les criminels. Son visage changeait d'expression et je crus voir ses yeux changeaient de couleur. Je pense que c'était lié aux éclairages artificiels de la salle, sans doute me jouaient-il des tours. Cependant, ces expressions faciales, elles ne mentaient pas, Alva était bien plus sombre que je ne le pensais. Je pensais que mon métier n'arrangeait pas les choses en matière de relationnel, j'avais trop de mal à faire abstraction des expressions que je décelais sur les visages. C'est alors que de manière non intentionnelle, je penchais la tête surpris en fronçant les sourcils. Je regardais successivement à droite à gauche et finissais par hausser les épaules. Je montrais mon incompréhension face à son comportement.
- Vous semblez avoir une relation particulière avec la justice non ?
Cette question semblait totalement décousue dans notre conversation mais pourtant je sentais qu'il y avait quelque chose à explorer dans cette voie et puis, cela pouvait être l'un de nos points communs, j'étais curieux sur la nature profonde des gens. Je voyais les animaux autour d'elle s'agitaient, comme si eux aussi avaient ressentis ce changement. Elle regardait successivement les animaux et moi-même et comprenais bien ce n'était pas passé inaperçu.
Alva entendit la question d'Aiden mais ne comprit pas trop ce qu'il voulait dire par là. Deux hypothèses: soit il croyait qu'elle avait fait de la prison, soit il pensait qu'elle avait travaillé dans un métier juridique. La jeune femme fit non de la tête:
"Je n'ai jamais été arrêtée pour quelque crime que ce soit, si c'est ce que vous insinuez. Je serais plutôt du genre à aider la justice qu'à la transgresser, pour tout vous dire..."
C'est là qu'elle remarque quelques détails: l'ânesse avait reculé d'au moins cinq pas, et les frisons et percherons des enclos de chaque côté de la demoiselle s'étaient presque tous tassés du côté opposé à elle en secouant nerveusement la tête, tandis que les Ardennais marchaient de long en large dans leur enclos, juste en face. La médiatrice s'éclaircit la gorge et ferma les yeux quelques instants: elle rééquilibra son énergie et se détendit. Les animaux mirent moins de trois minutes à se calmer totalement. Quand elle ne les entendit plus marcher nerveusement, Alva rouvrit les yeux. Elle s'adressa ensuite à son ânesse:
"Viens là ma puce: j'ai quelque chose pour toi!" susurra-t-elle en plongeant la main dans son sac.
Elle en ressortit une petite pomme qu'elle tendit à l'animal. L'ongulé hésita quelques secondes, puis s'approcha pour finalement manger la friandise proposée. Alva la caressa doucement.
"Bien! Il est temps de t'acheter des amis! Je reviens de suite..." fit-elle plus pour Aiden que pour l'ânesse.
Après un bon quart d'heure de négociations, Alva avait acheté un frison et un Ardennais mâles, ainsi qu'un percheron femelle. Elle s'empressa de les faire sortir de leur enclos puis revint vers Aiden.
"Je vais les guider jusque dans la remorque de transport que j'ai loué: voulez-vous marcher avec nous?" demanda-t-elle.
Aiden Sullivan
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Mer 14 Nov - 19:19
▬ Rencontre Surprise ▬
● Feat Alva ●
- Oh, je disais ça comme ça, sans doute un mauvaise intuition.
Alva était une personne complexe dont je n'arrivais pas à comprendre les retranchements et ses profondes motivations, mais je me disais que je n'étais pas là pour cela. Alors qu'Alva partait à l'achat de nouveau animaux, j'en profitais pour faire un réel tour dans le salon. Finalement, ce fût sur un petit chat que je craquais. Il avait le pelage un peu tigré, les poils légèrement long et une tête à croquer. Il était venu directement vers moi, m'avais gentiment mordillé la main et avait glissé sa tête dedans. J'étais vraiment tombé sous le charme. Après avoir pris quelques renseignements auprès de l'acheteur, je repartais finalement avec ce petit châton aux yeux clairs. Il s'appellerait Pringgles, oui, exactement comme les chips. C'est alors que je retrouvais Alva qui me proposait de l'accompagner jusqu'à sa remorque. Je lui présentais alors Pringgles qui était blotti dans sa couverture au fond de sa cage de transport. Le pauvre avaient l'air vraiment enfermé comme dans un zoo, vivement que je sois à l'appartement pour le libérer. C'est alors qu'Alva approchait de la cage et qu'il eut un comportement bizarre, il se mit à attaquer et essayer de passer ses pattes à travers la grille.
C'est alors que sans le vouloir, je faisais allusion à tous ces livres que j'étais en train de lire, ceux de mon père qui était Grimm.
- Oh, mais tu es un vrai petit Grimm toi, un vrai petit tigre, tigre, c'est ce que je voulais dire.
Ava semblait avoir réagi à ce mot, pourtant, hormis les passionnés de légendes allemandes, ils étaient rares que des Américains réagissent à ce terme, à moins bien sûr qu'ils s'agissent de wesens. C'est alors qu'Alva prenait la parole.
Son interlocuteur alla faire un tour dans le salon pendant qu'Alva négociait avec les propriétaire des chevaux. Finalement, il finit par revenir avec un petit chaton. Alva le trouva adorable (comme tous les bébés animaux en fait, bien qu'elle fasse un gros préférantisme pour les oisillons et les chatons), et s'approcha de la cage de transport pour le voir de plus près. C'est là qu'il eut une réaction à laquelle Alva était habituée: les jeunes animaux n'ayant encore jamais été en contact avec un Wesen avaient tous la même réaction de peur quand ils en voyaient un pour la première fois. C'était normal. Mais ce qui interpella la jeune femme, ne fut pas le comportement du chat, mais celui de son nouveau propriétaire...
Il fit allusion aux Grimm, de façon camouflée. Mais Alva n'était pas du genre à se laisser berner: elle savait que c'était une façon déguisée de lui dire qu'il la soupçonnait d'être une Wesen. Elle le regarda d'un air interrogatif: elle n'avait pas peur et n'était pas inquiète. Juste intriguée.
"Vous devriez travailler vos sous-entendus avec un peu plus d'assiduité: j'ai parfaitement compris le message. Néanmoins, je ne suis pas certaine que ce soit l'endroit pour discuter de ça. Venez avec moi jusqu'à la remorque: je pourrais mettre mes amis à l'abri du bruit de la foule et nous pourrons discuter tranquillement."
Elle se mit en route, suivie par l'ânesse et les trois chevaux. Comme d'habitude, elle ignora les regards des humains qui la voyaient se promener avec ses animaux non attachés, et sortit du hall d'exposition. Se dirigeant vers le parking, elle repéra vite le semi-remorque qu'elle avait loué et attendit que le chauffeur vienne ouvrir la remorque pour faire monter l'ânesse, qu'elle plaça à côté du taureau. Puis elle fit monter les trois chevaux dans la remorque climatisée, avant de laisser le chauffeur refermer celle-ci. Elle avait prit soin de laisser de la nourriture aux animaux, afin qu'il n'ai pas faim ou soif avant d'arriver au manoir.
"Merci beaucoup, Stan! Je pense que vous devez être affamé: vous n'avez rien mangé depuis que nous sommes arrivés. Prenez une pause: je vais rester ici le temps que vous alliez vous remplir l'estomac."
Le chauffeur lui sourit et la remercia, avant de s’éclipser vers le salon (dont certains stands vendaient de quoi manger aux visiteurs). Alva se tourna alors vers Aiden et s'adossa à la remorque.
"Bonne déduction, monsieur le détective: je suis effectivement une Wesen. Et vous, vous n'en avez pas l'odeur, donc, vous n'en êtes pas un. Cela fait plusieurs fois que je vous regarde dans les yeux et ils ne sont jamais devenus noirs. J'en conclut que vous n'êtes pas un Grimm, mais juste un Kehrseite-Schlich. Du coup, je me pose une question: comment avez-vous découvert notre existence?"
Alva parlait des Grimm comme si elle discutait du beau temps. Elle n'en avait pas peur, tout simplement parce qu'elle avait comprit deux choses: d'abord, que les Grimm ignoraient, pour la plupart d'entre eux, l'existence du Croque-Mitaine. Et deuxièmement, les quelques uns qui savaient laissaient El Cucuy tranquille, car il avait tendance à leur simplifier le travail. Oui, si un Wesen se montrait cruel envers des innocents, le Croque-Mitaine le mettait en pièces: humains ou Wesen, les gens cruels avaient tous la même fin.