Originaire de Londres en Angleterre, Annaëlle ne comprit qu'une fois adulte qu'elle était une descendante des frères Grimm, capable de voir des choses que personne d'autre était en mesure de voir.

Son enfance fut des plus ordinaires, vivant dans un quartier modeste de Londres et fréquentant les écoles publiques, mais c'est à l'adolescence qu'un drame bouleversa toute sa vie.
Durant l'année de ses seize ans, un groupe d'hommes armés s'étaient introduit par effraction dans la maison de la famille Rosewood. Ils avaient pillé, saccagé et détruis tout le mobilier, faisant ainsi passer leur crime pour un odieux acte de vandalisme qui avait malheureusement mal tourné.
Annaëlle avait eu le temps de se réfugier, restant ainsi à l'abri de ces individus.
Au petit matin, lorsque l'horreur avait enfin prit fin, Annaëlle pouvait sortir de sa cachette, découvrant avec horreur les lieux ensanglantés qu'était devenue sa maison. Elle se retrouvait seule, plus aucun membre de sa famille n'était présent.

L'enquête fut classée comme non résolue et la jeune Annaëlle fut placée en famille d'accueil jusqu'à sa majorité.
Lors de ses dix-huit ans, sa curiosité la poussa à revenir sur les lieux qui hantaient ses pensées, et qu'elle aurait aimé oublier. La maison avait été remise à neuve, mais personne ne l'avait acheté depuis le drame.
Ce fut donc avec facilité, qu'elle se faufila dans son ancienne maison, explorant les lieux, le coeur serré. Tout avait changé, ou presque.
Un tableau attira son attention. Celui-ci était déjà présent lorsque Annaëlle vivait dans la maison. Bien qu'elle ne s'y connaissait pas en arts, cette toile l'avait toujours fasciné. Cependant, son père lui avait toujours interdit d'y toucher.
Intriguée, Annaëlle saisit le tableau, persuadée qu'un coffre dans le mur se cachait derrière.
Déçue de ne rien trouver, elle s'apprêtait à le reposer, mais une inscription au dos de la toile la figea sur place. Son coeur battait à tout rompre et était prêt à s'expulser de sa poitrine. Il y avait le prénom de son frère, Aaron, écrit par son père, elle avait reconnu l'écriture.
Elle se précipita alors à le déchirer, brisant le tableau au passage. Un mot avait été dissimulé à l'intérieur et était destiné à l'attention de son frère aîné.
Cela lui paraissait absurde, irréaliste, mais cela répondait à plusieurs de ses nombreuses questions depuis la nuit du drame.
Sur cette lettre était accompagnée une adresse supposée lui fournir davantage d'explication, sur elle, sur sa nature et sur toutes les choses étranges qu'elle était capable de voir. Ou plutôt, sur ce que son frère était destiné à voir à sa place.

Cet endroit était une sorte d'abris souterrain, perdu au milieu des bois en pleine Angleterre. Comme promis, ce lieu lui apporta toutes les réponses nécessaires. Son père était un descendant des frères Grimm et possédait les capacités de ses ancêtres. C'était un chasseur, ou plus précisément ce que l'on appelait un Grimm. Il était capable de voir toutes sortes de créatures nommé les wesens, et était en possession de nombreux ouvrages plus vieux les uns que les autres. Mais le plus important était qu'il gardait une clé, il avait tenté de la protéger au mieux en la laissant cachée dans cet endroit souterrain, et, après sa mort, son descendant hériterait à la fois de la clé et de ses pouvoirs de Grimm. Sauf que, c'était Annaëlle qui avait hérité du gène et non son frère.

Annaëlle mit plusieurs mois à lire et à comprendre ses origines, ses ancêtres, à connaître et reconnaître les différents wesens, ainsi qu'à s’entraîner pour mieux reprendre le flambeau et devenir une Grimm, une vraie. Elle haïssait tout particulièrement les hundjaggers, car Annaëlle avait découvert que c'était eux qui étaient à l'origine du massacre de sa famille. Raison pour laquelle Annaëlle les détestait tant, ainsi que toutes les créatures non-humaines qu'elle était destinée à chasser.
Jusqu'au jour où elle tomba sur le journal de son père, et celui-ci changea ses plans. Son père parlait d'un contact aux états-unis, qui serait, lui aussi un Grimm et qu'il serait utile de contacter si un incident se produisait.
Sans plus tarder, Annaëlle prit ses divers manuscrits familiaux, la mystérieuse clé qu'elle accrocha autour de son cou, et partit à la recherche de cet ancien contact de son père. C'est dans la ville de Portland qu'Annaëlle s'arrêta, ignorant que la personne qu'elle cherchait n'était plus des leurs.