Je n'avais pas regarder l'heure et j'étais assis devant mon ordinateur en tapant les rapports de mes collègues qui voulaient rentrer chez eux. Je voulais rester pour oublier, pour travailler jusqu'à ce que mes idées changent, une sorte de punition que je m'infligeais. Mes yeux et mon esprit commençait à fatigué et voyant que je n'arrivais même plus à aligner les mots sur mon rapport. Je relevais la tête et la penchais en arrière jusqu'à se cale sur le dossier. J'éteignais l'ordinateur, n'ayant plus envie de rien faire, je me rendais à la salle d'entrainement du poste de police qui était à quelques pas seulement du bâtiment principal. Il n'y avait personne et j'allumais les vieux néons qui m'étaient du temps à s'allumer. Je prenais alors les gants et commençais de cogner, cela me défoulait et me faisait un bien fou. Il fallait également que je me montre en forme, je devais toujours être réactif et cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas entraîné de la sorte. Mon Tee shirt commençait à s'assombrir tremper par la transpiration. Je tapais comme si ce sac était tous les wesens que je détestais, comme s'il menaçait quelqu'un que j'aimais.

Je faisais alors une pause, j'écoutais quelqu'un. C'était la femme de ménage qui me saluait et me rappelait de bien fermer lorsque je serais prêt à partir. Je lui souriais et lui promettais de ne pas oublier. Je bus une gorgée d'eau et continuais mon entraînement. Après plus d'une heure passait dans cette salle, je décidais de m'arrêter et de rentrais. J'étais exténué et ne voulais plus que me coucher sans faire quoique ce soit avant. Je tapais encore quelques coups dans ce sac pour qu'il se souvienne que ce jour là, j'étais énervé. C'est alors que mon téléphone sonnait, ce devait être Juliette qui devait s'inquiéter que je ne rentre pas, pourtant, je l'avais prévenu. Je posais les gants alors aussi vite que je le pouvais. Je répondais alors à la dernière tonalité. Ce n'était pas Juliette mais Casey. Elle voulait me montrer quelques choses. Je lui dis alors que j'étais en route. Je prenais le temps de me changer, de me mettre au sec et de me laver avant d'aller la voir. Je faisais tout cela avec le sourire aux lèvres, je n'aimais pas être en faute vis à vis de quelqu'un. Il était assez tard lorsque j'arrivais chez elle. Je montais les escaliers avec discrétion et sonnais à sa porte. Elle venait m'ouvrir et nous échangions une expression confuse.

- Bonsoir . . .

Ce soir, c'était en quelque sorte ma seconde chance. J'attendais un peu stressé sur le seuil de la porte lorsque j'écoutais des pas derrière la porte. Après un bruit de clef, la porte s'entrouvrait et je fis un très léger sourire à Casey avant qu'elle ne me laisse entrer. Je jetais un rapide coup d'oeil au mobilier et allais m'asseoir dans ce petit coin salon. Je vis alors qu'un vieux livre bien épais était ouvert, mon regard se posait alors dessus, celui-ci me rappelait ceux qui se trouvaient dans les petits étagères de la caravane de ma tante. Un peu confuse en raison de notre dernière entrevue pas très plaisante, elle finit par venir dans le vif du sujet. Elle parlait d'une cabane . . . Je me tournais vers elle et elle aurait pu lire dans mes pensées : "Pourquoi me parte-elle d'une cabane ?". Sans que je n'ajoute un mot, elle continuait de m'expliquer plus clairement de quoi il s'agissait. Quand elle prononça le nom de Marie Kessler, j'eus une réaction quasi innée, une sorte de frisson qui me traversait résultant de différentes scènes qui passent dans ma tête comme dans un album photo, ou un flashback dans un film. Mon coeur battait plus fort et j'étais très surprise qu'elle soit au courant de cela. Je ne connaissais pas vraiment l'entourage de ma tante, pourtant, j'avais grandi grâce à son éducation. Tout cela me faisait pensé à beaucoup de choses, à l'affaire sur laquelle j'avais fait la connaissance bien qu'inattendue avec Farley Kolt. Je me mordais les lèvres et regardais ailleurs dans la pièce comme un instant de réflexion.

- Marie Kessler est ma tante, elle m'a élevé pour me protéger des dangers qui planaient sur ma famille. C'est aussi pour cela qu'elle a quitté Kolt. Cet homme, je l'ai revu dans le cadre d'une enquête, l'année dernière ou peut être il y a plus longtemps. Il traquait des Schakal et dans le cadre de l'enquête, j'ai été obligé de l'arrêter. Ensuite, il m'a parlé des pièces de Zachynthos et également de sa relation avec Marie. Depuis, je n'ai plus vraiment de nouvelles, il est peut être plus de ce monde, . . . Savoir peut être mortel surtout lorsque l'on connaît l'existence des Wesen. Quant au Siegbarste, ce sont des wesens terriblement puissants qui ressemblent lorsqu'ils wogent à des ogres comme dans les comptes d'enfants. Ils sont très imposants et ont une forte musculature, ils sont chauves lorsqu'ils wogent et il n'existe que de faibles moyens pour les tuer, on peut les affaiblir plus facilement et c'est sans doute ce qu'il faudrait faire si tu en rencontres hein. Je sais qu'un poison est aussi liés à leur nom mais je ne me souviens plus très bien de cela, je ne connais pas tout non plus par coeur ! En clair, ce sont de grandes brutes épaisses ! Quand à cette cabane, je ne vois pas trop le rapport, . . .

La seule cabane qui me venait à l'esprit était celle paumée au milieu de la forêt mais à ce moment là, je ne me souvenais plus vraiment de l'enquête dans le cadre où nous l'avions découverte, tant de choses m'arrivaient ces temps -ci, tellement de wesens différents, tout cela n'était pas très évident tout le temps. Je me tournais vers Casey et lui demandait un peu plus de choses à propos de la relation entre nos deux familles, directes pour elle, indirectes pour moi puisqu'il s'agissait de ma tante.

J'étais contente de voir que l'histoire des Grimm à Portland ne portait uniquement mon nom. Le nom de Donovan mais peut être aussi d'autres personnes que je ne connaissais pas en faisait parti à présent. J'étais content de pouvoir partagé mes connaissances mais aussi mes angoisses et surtout quelque chose à propos de ma tante. Cette tante qui m'a aimé et qui était partie trop tôt en laissant tellement de mystères derrière elle et me donnant une lourde tâche sur mes épaules. J'avais envie d'en savoir un peu plus sur elle, sur sa famille, sur ces livres qui restaient là en attendant qu'on les lise. Casey me fit part que la cabane de ses parents se trouvaient dans un forêt, cela était une indication très vague. Les alentours de Portland sont très boisés et des cabanes, il devait y avoir un bon nombre. Peut être qu'elle ne voulait pas me donner l'emplacement exact pour une raison bien précise. Pour elle, ce n'était pas si important que cela, ils avaient sans doute étaient de simples connaissances, un peu le fruit du hasard mais je ne croyais pas au hasard ni aux coïncidences, si cela n'était qu'une simple affaire, pourquoi avoir mis tant de détails dans ce passage. J'avais envie d'en savoir plus, de faire des recherches même si celles-ci allaient être infructueuse.

- Je ne veux pas te déranger, mais j'aimerais faire quelques recherches sur leurs relations aussi bénignes soit elle. La cabane de tes parents est sans doute un endroit dont tu as un sentiment étrange entre haine, curiosité et nostalgie. Tu devrais peut être t'y rendre de nouveau, certaines réponses à tes questions tu pourrais y trouver, tu ne crois pas ? Enfin, on peut également reprendre cette conversation demain, je ne veux pas m'imposer chez toi. Je regarderais également si dans les affaires de ma tante, il n'y rien qui fait référence à ton nom, si jamais ils se sont rencontrés,il doit bien y avoir un indice, je pense que c'est une piste à suivre.

Elle semblait dubitative face à tout cela et je crois que je devais la laisser réfléchir. Aussi loin que je ne m'en souvienne, je n'avais jamais entendu le nom de Donovan à part bien évidemment la première fois que je l'avais rencontré. Cependant, la caravane, aussi petite soit-elle renferme tout un tas de compartiments cachés et de secrets. Peut être que comme dans ce grimoire, il y a une feuille intercalée entre deux pages, il fallait que j'aille faire un tour dans la caravane et de ces jours.

- Très bien, alors on fait comme ça alors ! Je vais te laisser pour ce soir et on se retrouve demain, . . . chez toi ?

Nous avions besoin de repos tous les deux et comme il se faisait tard, il était temps pour moi de retrouver Juliette et de me poser un peu après la journée que je venais de passer. Elle me donnait l'heure à laquelle elle finissait et un intervalle où je pourrais passer la chercher, je ne voulais pas non plus m'imposer dans sa vie sous prétexte qu'elle était une Grimm et que je me devais de lui "enseigner" du moins de la protéger contre les dangers qu'elle pouvait et qu'elle rencontrera un jour ou l'autre. Je la saluais et franchissais le seuil de la porte, la tête dans les pensées. Je repris la route sans pense à rien de spécial. Je peinais à m'endormir, je repensais à tous les livres, lettres et autres documents que j'avais trouvé dans la caravane, il n'était pas possible, enfin, il ne me semble pas que j'ai vu un quelconque rapport avec le nom de Donovan. Cependant, je voulais en avoir le coeur net, il faudra que je trouve un créneau demain matin pour m'y rendre. La tête vidait de toutes mes pensées, je finissais par m'endormir assez tard.

Le lendemain matin, le réveil fut assez dur mais j'étais de bonne humeur, un avantage pour tenir la journée et être efficace. Au poste, rien de très spécial, j'en profitais pour boucler mes quelques rapports en retard. Une fois cette tâche terminée, je prenais des nouvelles de mes collègues regardaient leurs enquêtes. Cette journée de travail se terminait aussi bien qu'elle avait commencé sans encombre. Je finis un peu en avance vu qu'il n'y avait rien de spécial à faire. Cependant, juste avant que je parte, Sean m'appelait. Je passais alors dans mon bureau et il se montrait désolé, la garde ne pouvait pas être assuré ce soir en raison d'une naissance prématuré de l'enfant de l'agent de police. Normalement, je ne faisais jamais de garde mais il n'avait pas d'autres choix que de faire appel à moi. J'étais très embarrassé étant donné que j'avais dit à Casey que nous irons à la cabane, mais après tout, Portland n'est pas une ville réputée dangereuse. J'acceptais sans vraiment être ravi et partais avec le talkie-walkie. Je n'étais heureusement pas le seule de garde et j'avais une région assez calme à surveiller, le quartier résidentiel près de la forêt, cela tombait finalement pas si mal que cela. J'arrivais devant chez Casey et lui passais un coup de téléphone pour lui dire que j'étais en bas de son immeuble et si elle voulait que je monte pour qu'elle m'explique des trucs ou si nous partions tout de suite. J'attendais, le téléphone à l'oreille, sa réponse

Une carte en main, elle me rejoignait dans la voiture. Je roulais au gré de ses indications. Tellement nous changions de direction, je serais incapable d'y aller seul. Je croyais pourtant connaître Portland comme n'importe qui, un habitant depuis longtemps, mais ce n'était pas le cas. Nous étions dans une forêt et nous empruntions des chemins dont je ne connaissais même pas l'existence. Je freinais l'allure pour réagir mieux qu'au dernier moment au indications de Casey. Après une bonne demie heure, nous stoppions enfin le véhicule. Je lui jetais un regard de satisfaction. Je sortais de la voiture et la fermais derrière moi avant de la suivre. Nous montions un talus de terre avant qu'elle ne me fasse entrer dans une cabane en piteuse état. La mousse commençait de prendre sur le bois et je faisais attention où je mettais les pieds pour ne pas tomber. Elle faisait un tour de la cabane, elle y venait peut être régulièrement d'après ce que j'avais pu comprendre.

Je m'installais sur une chaise, heureusement, assez solide pour soutenir mon poids et prenez une pile de livre, feuilles et calepins qui étaient posés là où elle m'avait indiqué. Je commençais alors à lire les intitulés de pages, regardes en diagonale de quoi cela parlait. Je reconnaissais des tournures de phrases que mes ancêtres utilisés également. Je levais aussi les yeux quelque fois et notais les grandes similitudes entre la caravane de ma tante Marie et cette cabane qui était un vrai trésor, un véritable petit musée sur les Grimm et les Wesen, la relation qui les liait. Elle semblait chercher dans un petit meuble menaçant de tomber des documents qu'elle voulait me montrer. Pour le moment, rien de bien nouveau dans tout cela, j'avais même remarqué que j'avais des copies des documents qui étaient ici. J'étais tombé sur un document intéressant parlant de la vie des Grimm dans ce qui deviendra l'Allemagne, c'est un très vieux document.

- Comment tu as découvert tout cela ?  

Cette cabane isolée et loin de tout était une véritable mine d'informations sur ses origines mais aussi peut être pour moi. J'aurais aimé passé des heures ici mais plusieurs facteurs font que nous n'allions pas rester. La cabane n'était pas dans un très bon état au contraire, elle était plutôt vétuste, je me disais qu'il serait peut être préférable pour elle de garder tous ces documents dans un endroit un peu mieux pour la conservation des documents et peut être d'un peu plus sûr car si l'on voulait entrer dans cette cabane un jour cela ne serait pas difficile de défoncer quelques planches pour le faire. Casey me dit alors qu'elle avait pris ses origines grâce à une caisse que son père lui avait laisser et dont elle n'avait appris l'origine qu'il y a peu de temps. C'est vrai que lorsque l'on est destiné à être Grimm, on le sait assez tard finalement, peut être est-ce une question de traditions mais en tout cas, l'apprentissage doit se faire sur le tas et au fil des rencontres bonnes ou mauvaises que l'on peut faire.

Le tonnerre grondait au loin et je voyais que Casey n'était pas rassuré d'être dans les bois durant un tel phénomène. De plus, le chemin serait vite impraticable avec la voiture donc dans tous les cas, il serait plus judicieux de partir dans les meilleurs délais. Avant que l'on s'en aille et pour ne pas que l'on soit venu pour rien, je lui proposais de prendre quelques documents et livres qu'elle avait trouvé de l'intérêt et qui pourrait peut être avoir un lien, ou juste une mention de ma famille. Elle acquiesça et je l'aidais à prendre quelques livres. Sans tarder, nous regagnons la voiture. Je démarrais le moteur et déjà les premières grosses gouttes de pluies commençaient de tomber sur le pare brisse. Il était temps que l'on rentre lui faisais-je la remarque. Nous reprenions le chemin sous une pluie battante, par chance, nous n'aurons pas besoin de pousser la voiture. Je lui proposais de retourner chez elle et que l'on voit cela au calme, ce soir ou à un autre moment selon ses disponibilités.

- Qu'est-ce que ça te fait lorsque que tu reconnais qu'une personne est un wesen ? Qu'est-ce que tu penses ?  

Je voulais la sonder, voir un peu comment elle raisonnait. C'était la base pour un Grimm et c'était par là que j'aurais du commencer. C'est donc dans l'ordre et sans sauter d'étapes que j'allais procéder, chaque chose en son temps, après tout, aucun danger imminent la menacer.

Je voyais que malgré la surprise que cela a été d'apprendre qu'elle étaitr Grimm, elle gardait cette curiosité, la même qui m'avait poussé à faire de ma nature Grimm, une part entière de moi même. Lorsque je lui demandais ce qu'elle faisait en voyant un Wesen, je ne m'attendais pas qu'elle me raconte sa première fois. Moi je crois que je m'en souviendrais longtemps, . . . Elle aussi, d'après ce qu'elle avait pu me dire, la première rencontre avait été violente et j'étais assez surpris, elle qui était pourtant d'apparence gentille et douce et pas capable de se battre contre des wesens, elle en avait pourtant emmener un à l'hôpital. Je ne disais rien qu'en à cet incident et gardait un calme olympien. Je regardais par la fenêtre, nous étions bientôt arrivé chez elle. Bien que cette révélation m'est surpris, j'étais contente qu'elle se soit confié à moi de la sorte, c'est par le genre de choses que l'on fait avec un inconnu. Arrivé, je trouvais une place assez facilement, je me garais et descendis de la voiture en la suivant.

Nous montions les marches de son appartement et je te pensais à ces lettres qu'elle n'arrivait pas à lire, peut être qu'elle contenait des informations sur la relations entre nos deux familles' tout cela m'intriguait et je pense qu'il faudra que je rouvre cette petite boîte en haut de l'armoire de la chambre, elle contient les plus anciens documents de ma famille et les écritures sont semblables à celle que Casey avait vu sur les lettres. J'espérais qu'elle me laisse entrer ce qu'elle fit non sans hésitation. Elle posait les documents qu'elle avait dans les mains sur la table basse du salon et reprenais son étude. Je pris l'une d'entre elle et lui confirmait mon pressentiment, il y avait bien une ressemblance dans les écritures.

- Il est plus que probable que nos familles ce sont déjà rencontres. Et je ne t'ai pas demandé, maintenant qu'elle est ta réaction lorsque tu vois un wesen, c'est en voyant nos progrès que l'on s'améliore, c'est un chemin par lequel je suis passé et à part quelques surprises, ce n'est pas insurmontable.   

Même si ni l'un ni l'autre nous n'avons oublier comment j'ai voulu lui apprendre à être Grimm, je faisais de mon mieux, enfin c'était mon sentiment pour que tout soit plus facile.

Je parle beaucoup mais n'hésites pas à l'interrompre pour poser des questions

L'orage grondait et j'étais content que nous eûmes le temps de rentrer dans l'appartement de casser avant que les grosses gouttes de pluie ne commencent à tomber. Je faisais les derniers mètres d'un pas pressé, je crois que cette fois-ci, c'était bien parti. Je me tournais et appuyais de nouveau sur les clefs de la voiture pour voir si j'avais bien pensé de la fermer. C'était le cas. Je suivais alors Casey qui avait le temps d'arriver à son appartement et d'ouvrir la porte. J'entrais chez elle, cela commencerait presque à être une habitude. Je m'asseyais dans le fauteuil en face de son canapé. Alors que j'allais rouvrir l'un des vieux livres que nous avions récupéré dans la cabane, une feuille volée. Surprise, Casey la rattrapa au vol pour voir de quoi il s'agissait, je n'y avais vu que des écritures et des dessins comme la plupart des documents de nos ancêtres concernant les wesens.

En voyant les traits de son visage changeaient, je comprenais qu'il ne s'agissait pas d'un énième document faisant parti du "bestiaire". Après avoir lu quelques lignes du contenu, elle me tendit la feuille. Je la pris tout en gardant un oeil sur Casey, elle commençait alors à parler et mon regard oscillait entre elle et cette feuille au dessin étrange. L'écriture était étrange et un peu pressé. Casey me dit alors qu'elle pensait qu'il y avait un lien entre nos familles et que ce lien était lié à cela. Elle me parlait de vampire, de ma tante Marie qui les auraient tenus au courant pour qu'ils fuient des wesens et aussi les tristement célèbres pièces de Zakynthos. J'essayais de suivre ce qu'elle me disait pour comprendre et je regardais le wesen.


- C'est un mauvais dentes, ce sont des créatures violentes assoiffées de sang et ce n'est pas vraiment très courant, tu vois les Faucheurs, et bien ils sont pires, la possession des pièces peut être une raison de l'utilisation de ce genre de wesen, mais tes parents ont du s'attirer les mauvais augures de gens très influents. Tout ça ne prospecte rien de bon . . .  

Je lisais la suite de la lettre, ils parlaient encore des pièces de Zakynthos, le nom de ma tante était encore présent ainsi qu'un nom de lieu, il me semble que j'avais déjà vu ce nom, cette adresse, mais oui ! Il s'agit d'une des planques où tout est sécurisé. Ma tante avait un petit répertoire usé par le temps où était répertorié des endroits sûrs où se réfugiaient mais je n'avais pas le temps, et puis ce ne faisait pas longtemps que je l'avais trouvé. J'en parlais en quelques mots simplement à Casey. Je regardais la pluie au dehors tombait fortement et les premières gouttes coulaient sur la vitre.

Je voyais que Casey avait le coeur lourd lorsqu'elle parlait de ses parents mais en même temps, cela libérait un poids. Qu'elle se confit à quelqu'un était un pas en avant pour qu'elle apprécie mieux les moments qu'elle vivait actuellement au lieu de vivre avec son passé qui peut la bloquer pour avancer. Je pense qu'il lui fallait du temps et je comprends qu'elle veuille être seule. Elle m'accompagnait jusque la prote mais ce n'est pas tant par souci de ce que j'avais à faire mais surtout pour qu'elle réfléchisse à tout cela. Alors sans insister je la quittais sur le seuil de sa porte, je sais qu'elle avait mon numéro et qu'à présent elle n'hésiterait pas à me contacter si elle avait besoin.

- Bien, il est vrai que je dois te laisser pour ce soir, mais si tu as un besoin quelconque, n'hésites pas à m'appeler, on s'est jamais et puis j'espère bien que l'on va se recroiser tôt ou tard. Bonne soirée.

Je faisais un sourire et lui faisais la bise pour sceller notre amitié, je repartais et avant d'entrer dans ma voiture, je jetais un dernier regard à la fenêtre de son appartement.