Je fis tomber une tasse qui rebondit pendant trois voire même quatre rebonds, avant de finir en miette. Je mis ma tête à l'arrière en enrageant antérieurement avant d'entendre Marc me crier de chauffer la colle. Je baissais la tête en le maudissant lui aussi. En soupirant, j'allais donc cherche la pelle et le balai dans la pièce du fond. Je jetais un rapide coup d'œil vers la porte de service dans l'espoir d'être sauvé de cette corvée. Je ne sais pas moi, par un quelconque livreur, mais ce n'était pas aujourd'hui qu'on se faisait livrer. Je ressortais de la pièce et me hâtais d'aller ramasser les débris de tasse avant que quelqu'un ne marche dessus ou que Jim le voit. Je passais devant Paul, qui me demanda si j'allais bien, je lui lançais un sourire forcé avant de m'avancer d'un pas traînant vers ce que je venais de faire tomber. Je balayais comme si de rien n'était, relevant la tête vers l'entrée du restaurant, puis vers la porte de service. Je finis par me baisser avec la pelle et la balayette. En remontant, je me dirigeais vers la corbeille dehors, histoire de cacher la tasse en miette. Il pleuvait très légèrement et un vent frais commençait à souffler. Je levais le visage vers le ciel en fermant les yeux, sentant les gouttes fines sur mes joues et mon front. En retournant enfin à l'intérieur, Jim était là et fila directement dans son bureau. Il me restait encore quelques minutes avant la fin de mon service et j'avais promis à ma mère adoptive de passer la voir tout de suite après. Je ne lui avais pas encore dit pour la tombe de mes parents, cela remontait tout de même à quelques jours et je n'avais pas repris contact avec le vampire nommé Smith. Je voulais diriger encore le fait qu'ils étaient sous mon nez depuis tout ce temps. Apprendre que j'étais une Grimm c'était déjà de trop alors savoir que mes parents sont enterrés à Portland, s'en était une autre. Je m'essuyais les mains d'un air songeur avant qu'on ne me tire de ma rêverie. Le service était terminé. Je souris ravi de cette nouvelle et m'empressais déjà de me rendre aux vestiaires avant que Jim ne me donne des heures en plus et que je finisse à 23 heures. Il était 17 heures passées quand je franchis enfin la porte de service et me mets à marcher vite vers une station de bus. Il ne pleuvait plus, mais il commençait à faire froid. Une fois à destination, je remontais encore quelques rues de quartier plutôt chic puis poussais une barrière. Je remontais encore une allée et frappais à la porte. Ma mère adoptive vint m'ouvrir, elle était ravie que je sois là, ça faisait longtemps qu'elle ne m'a pas vue. Tu m'étonnes, elle ne savait pas que j'avais fait un joli séjour en prison quelque temps plus tôt. Je souris et franchis le seuil. Mon père adoptif n'était pas là. On s'installe dans le salon et comme je n'aime pas tourner autour du pot pendant trente plombs je lui parle de la tombe. Elle venait de me servir une tasse de café au lait et se laissa tomber sur la chaise. Elle n'était au courant de rien et n'avait pas eu de nouvelle de mes parents depuis dix-neuf ans. Je lui parle d'un ami de mon père biologique et que c'était lui qui me lavait dit. Elle ne connaissait pas de Smith ou de Jack dans nos relations. JE soupirais et regardais d'un air absent la cuillère dans ma tasse de café. Elle disparut un instant avant de revenir avec des gâteaux secs et me dire que dans le grenier il y avait un carton qui m'était adressé. Cela faisait longtemps qu'ils n'étaient pas montés dans le grenier, l'escalier avait du mal à descendre convenablement et restait bloquer ou alors on restait bloqué en haut. Je m'en souvenais, car la première fois que j'ai voulu fumer, j'étais monté au grenier et étais coincé jusqu'au retour de mes parents adoptifs. À ce moment-là, ils ont su que je fumais, mais ce n'était juste qu'un essai que je n'ai jamais recommencé par la suite. Elle m'expliqua après un petit silence, que mon père adoptif avait fait réparer cet escalier de malheur qui m'avait trahi à l'époque. Elle y avait donc trouvé ce carton, qu'elle devait me confier à mes 18 ans. Je fronçais les sourcils et elle se leva avant de m'inviter à la suivre. Comme un automate je me levais et montais les escaliers du premier étage avant de tirer une ficelle et faire descendre un second escalier. Une fois dans le grenier, on pouvait se tenir droite, elle m'indiqua le carton et je m'en approchais. En l'ouvrant, il y avait pas mal de carnet en cuir, en les parcourant je vis pas mal d'écriture étrange. C'était un petit carton avec 5 carnets, dessins et langage allemand. Je grimaçais, je ne parlais pas un mot allemand. Je me tournais vers ma mère adoptive qui me signala que je pouvais tout prendre. Je pris les carnets, redescendis au rez-de-chaussée, et, abasourdis, lançais un au revoir avant de quitter les lieux.

Une fois dans mon appartement, je regardais les carnets en boucle sans comprendre ce qu'ils pouvaient bien me dire. J'avais enfin, en m'a possession des carnets sur les Grimm mais impossible de les lires ou de les traduire. Je soupirais et en lançais un sur mon lit qui s'ouvrit. En me penchant je vis une carte, une sorte de forêt et des directif en... Allemand. J'avais la nette impression qu'elle était à Portland, enfin que la forêt appartenait à Portland. Qui pouvait bien me guider dans tout cela, je ne voyais que Smith. Il savait des choses que j'ignorais sur mes véritables parents. À contre cœur je sortis mon portable et l'appeler. Je tombais sur sa boite vocale. J'avais oublié qu'il était consultant de la police. Je laissais un vague message en lui disant de venir que j'avais trouvé un carton avec des carnets de mes parents sans lui parler de la carte.

C'était vraiment étrange cette carte, où menait-elle exactement ? Je m'étais assise sur le bord de mon canapé et je regardais la carte. Elle avait été dessinée à la main et colorisée aux crayons de couleur. Une croix rouge était aussi dessinée sur cette carte mais je ne voyais pas ce qu'elle pouvait désigner. Un trésor ? Une cachette secrète ? Je pencherais plus vers une cachette secrète, ma famille n'était pas des pirates, mais des Grimm. Oui, car un trésor enfouit au milieu d'une forêt ce n'est pas vraiment le genre de ma famille... Enfin je crois. Après tout, je ne les connais pas vraiment, ils peuvent cacher quelque chose pour que moi seule puisse le trouver. En regardant les mots de plus près, je remarquais que ce n'était pas de l'Allemand. Je fronçais les sourcils sans comprendre ce pourquoi ils avaient fait en sorte que personne ne puisse lire cette carte. Et si c'était une erreur que j'en parle à Smith ? Et si, cette carte, je devrais être la seule à la traduire ? Qui pouvait savoir lire ce dialecte étrange ? Pas moi en tout cas, si Smith savait quelque chose, j'aimerais qu'il me le dise. Enfin quoi, c'était certainement un dialecte secret entre Grimm, même lui ne le savait peut-être pas. Mince, je l'avais appelé et je ne pouvais pas retourner en arrière. C'était un vampire, je suis sûr qu'il est déjà derrière ma porte d'entrée. Devrais-je vraiment lui faire entièrement confiance ? La dernière fois que je l'ai vue, je lui ai fait une menace que j'allais trouver un bon remède pour le tuer. Bon, il me l'a dit d'accord, mais je trouvais cela bien trop simple. Mon père lui avait fait confiance, et si c'était une farce pour justement obtenir ma confiance ? Il ne m'avait rien demandé en retour, enfin, pas pour le moment. Bref, je devais cesser de me poser des tonnes de questions, j'avais besoin de son aide. Quelqu'un frappa à la porte et je crus un instant que c'était le propriétaire. Je déposais le livret sur le canapé et me levais pour aller voir. En regardant dans l'œil-de-bœuf je vis que c'était Smith. J'ouvris la porte et haussais un sourcil en le voyant s'incliner et s'excuser sur le fait d'être un peu en retard. J'eus un sourire en coin et ouvris la porte en plus grand et le fis entrer. Il reprit la parole en me donnant des conseils pour maintenir ma forme je roulais des yeux en grimaçant.

« - En effet, je ne t'ai pas appelé pour que tu t'occupes de ma santé mais pour que je te parle de quelque chose que ma mère adoptive à fini par me donner ! Elle a retrouvé un carton dans son grenier et dedans il y avait des carnets de mes parents ! Par contre, une comporte une carte et un dialecte que je ne comprends pas, ce n'est pas de l'allemand, alors peut-être du latin ancien ? Je ne sais pas trop ! »

Je le conduis dans mon coin salon, adjacent à ma cuisine et me laissais tomber sur le canapé en lui tendant le carnet ouvert sur la carte. Je repris le carnet avant de reprendre la parole :

« - Je ne te fais pas entièrement confiance, mais tu as apparemment, connu mon père et tu es venu en aide à mes parents... »

Je lui tendis de nouveau le carnet en souriant pour qu'il y jette un œil.

J'aurais aimé recevoir ce carton et ces carnets à mes dix-huit ans, au lieu de cela je l'avais eu à mes vingt-deux. Ma mère adoptive avait tellement de chose à penser et l'escalier qui avait fait des scènes pendant toutes ses années. Après tout je pouvais bien comprendre qu'ils ne me l'aient pas donné tout de suite. Franchement, qui se soucierait d'un vieux carton laissé dans un grenier ? Certainement pas moi. Mes parents biologiques me l'avaient laissé pour que j'en sache d'avantage sur mes origines, mais à ce moment précis ils savaient surtout songé que j'allais apprendre l'allemand et leur langage bizarre. Je regardais Smith lire attentivement la carte et s'installait à côté de moi avant de prendre la parole. Je le savais, j'en étais sûr que cette carte aller me montrer l'endroit où mes parents cachaient leurs armes et les autres livres. Je ne pouvais qu'en parler à Smith, sachant que, lui seul pouvait répondre à mes questions concernant mes parents. Il avait fait pas mal de lumière sur eux depuis quelques jours. Il m'indiqua ensuite que la cabane se situait à quelques minutes de chez moi en voiture. Je n'avais pas de voiture et la forêt était très loin à pied. Je soupirais doucement en me mordillant la lèvre inférieure et fixant le vide sans rien dire. Il me demanda par la suite si cela me parlait.

« - A votre avis pourquoi je vous ai demandé de venir ? Je ne comprends pas le dialecte extraterrestre ! Que veut dire ce charabia ? Je me doute un peu que cette carte va me conduire à une cabane et non pas à un trésor ! Il n'y a pas d'alphabet pour traduire ce texte, mes parents avaient l'air de grands plaisantins pour me laisser dans le noir total ! D'abord, ils m'ont abandonnés, puis un livre qui s'avère être de fait réel et maintenant ça auquel je ne comprends strictement rien ! Je n'aime pas les énigmes ! »

Il ne m'avait rien traduit du tout, pour quoi me demander ce que j'en pensais ? J'en savais rien c'est pour cela qu'il était là, à moins que lui non plus n'en savait rien et qu'il me faisait marcher. Dans ce cas là, je devais le faire partir et voir avec quelqu'un d'autre pour la traduction. J'avais vraiment voulu compter sur lui et non devoir en parler à quelqu'un qui ne connaissait pas mes parents. J'attendais qu'il me dise comment le traduire.

Je n'avais pas de patience et c'est comme ça. Je l'avais fait venir pour qu'il fasse une traduction et non pour qu'on parle de ce que je savais déjà. Je n'étais pas sympa avec lui, et pour cause, il m'avait agressé. En même temps, je l'avais un eu cherché, mais quand même, j'avais un caractère pourri et il fallait faire avec. Je soupirais en croisant les bras et me laissant tomber contre le dossier du canapé tout en l'observant du coin de l'œil. Je savais qu'il était énervé et après tout, je m'en fichais. Pour moi, je voulais avoir des réponses, savoir ce que mes parents m'avaient laissé, mais si je ne savais pas traduire le langage extraterrestre, je ne voyais pas l'intérêt de chercher. Je soupirais en écoutant sagement Smith me parler. Comme toujours, il disait ce que je savais déjà, que la carte indiquerait l'endroit de la cabane, mais toujours pas de traduction en vu. Je roulais des yeux et allais me lever pour le mettre dehors tout en l'écoutant que d'une seule oreille. Après tout, s'il ne peut pas m'aider, j'irai demander à quelqu'un d'autre, il n'était pas le seul wesen à Portland. Enfin, il était pourtant proche de mon père et je pensais qu'il pouvait m'aider, parler à quelqu'un d'autre de tous cela, ne m'aider pas du tout. Je soupirais alors qu'il finissait par me demander si j'avais d'autre chose à traduire. Je n'avais juste que cette carte, le reste, il avait rien à savoir. Il finit par me tendre la traduction qu'il venait finalement de faire tout en me parlant. Quoi ? Il tentait de m'impressionner en utilisant son don de vampire ? Je roulais des yeux et pris la traduction de la carte et remarquais qu'il avait traduit tout le carnet. Mon cœur fit un bond, je ne voulais pas qu'il le lise, cela ne le regardait pas du tout. Je jetais un rapide coup d'œil à la carte et aux instructions.

« - Non, c'est juste la carte que je voulais que tu traduises ou du moins juste les introductions ! Désolé de t'avoir brusqué, c'est juste que j'ai retrouver tout ça et... Merci de la trad' !« - Non, c'est juste la carte que je voulais que tu traduises ou du moins juste les introductions ! »

D'accord, il pouvait reconsidérer ma demande, je n'ai pas été sympa avec lui et le voilà devant moi à traduire et m'aider. Je lisais la traduction, surprise de voir autant d'énigme. Je détestais les énigmes et voilà que la quête commençait comme ça. Je retenais un soupir et repris mon attention sur Smith.

Mon regard se posa de nouveau sur la carte et je haussais un sourcil. Il m'avait aidé et je voulais vraiment qu'il me suive, après tout, il connaissait mon père et je voulais un peu le remercier de cette façon. Je n'étais pas du genre à dire merci à haute voix ou quoi que ce soit, mon genre était d'agresser les gens avec ma franchisse. J'eus un sourire intérieur et repris mon attention sur lui attendant qu'il me réponde. Un silence pesant s'installa entre nous, créant certainement un gouffre. Il allait, et il avait tous les droits, refuser de me suivre pour retrouver la cabane. Il y avait sûrement des armes ou quelque chose pour le tuer là-bas, et comme je l'avais menacé deux fois, il ne comptait pas me suivre. Je roulais des yeux et plissais des yeux en le regardant. D'accord, je lis parlais mal, mais d'un côté, j'aimais être franche pour repousser certaines personnes. Il m'indiqua alors que s'il avait traduit tout le carnet, c'était pour que je sache quoi faire une fois devant la cabane. Je fronçais les sourcils et regardais encore les énigmes. OK, mes parents étaient aussi des plaisantins, je ne serais même pas quoi répondre à aucune de leurs énigmes, je les connaissais même pas et je ne savais rien sur mes origines ni sur les vrais Grimm. Super, j'allais devoir lire tous les carnets que j'avais récupérer, cela allait certainement me prendre un temps fou et je ne pense pas que chercher la cabane ce soir serait judicieux. Je me mis à réfléchir assez rapidement et secouais la tête, il était un vampire, les recherches allaient être rapide ; du moins, s'il voulait bien me venir en aide pour ce coup là. IL finit par se lever enfin et de me piquer une de mes pommes avant de croquer dedans et de me tendre le bout. Ok, si ça se n'est pas bizarre je ne vois pas qu'est-ce qu'il l'est... J'hésitais un long moment en le dévisageant. Smith m'informa alors que cela m'aiderait à pouvoir traduire. Je fronçais les sourcils attendant qu'il se mette à rire bêtement. S'il essayait de casser l'ambiance, c'était réussi. Croire au wesen, d'accord je pouvais comprendre, mais en la magie là... c'est bizarre. Quand il va m'annoncer que Peter Pan existe aussi ? Je roulais des yeux.

« - D'accord, là ça me semble bizarre, qui me dit que tu ne veux pas me transformer en vampire ? Enfin c'est peut-être pas la même chose que dans les films ! Vous... enfin ton espèce n'est peut-être plus obligé de mordre pour transformer les personnes ! »

Je sais, cela avait l'air ridicule, pourquoi voudrait-il me transformer en vampire ? Ça l'avancerait à quoi ? Je roulais des yeux, je devrais apprendre à faire confiance maintenant, il n'avait pas l'air si mauvais. Je tendis la main et pris le morceau de pomme avant de le manger en soupirant.

« Et sinon, tu veux bien m'aider à trouver cette cabane ou pas ? Au pire j'y vais seule, y a pas de souci, mais à vrai dire, je n'ai pas de voiture, donc bon ! »

J'avalais le morceau de pomme en reprenant mon attention sur Smith.

Allons-nous enfin pouvoir parcourir les forêts à la recherche de la cabane cachée de mes parents, ou parlementer pendant encore une heure pour savoir qui allait tuer qui en premier ? Je soupirais et regardais la pomme sans rien dire. J'attendais que Smith se décide un peu. Moi tout était déjà réglé, j'étais prête à comprendre qui j'étais, à savoir ce que les carnets voulaient bien m'apprendre. Smith me confia alors que les siens étaient obligé de mordre pour transformer quelqu'un en un des leurs. Je roulais des yeux, manquait plus que ça, il allait falloir que je fasse en sorte qu'il ne me mord pas. Machinalement, je croquais de nouveau dans la pomme en retenant, cette fois, un soupir. Il me confia encore, que, étant Grimm, j'étais immunisée contre son venin. Ça me remonta le moral sans plus car il enchaîna en précisant, qu'il fallait vider les Grimm en entier. Je le regardais avec des yeux rond en continuant de manger la pomme. Avec cette pomme j'allais avoir la possibilité de lire des langues étrangères sans son aide, en clair, en écoutant entre les lignes, il en avait déjà assez de m'aider. Sympa. Je roulais des yeux et voyais qu'il réfléchissait à ma proposition. Quand enfin il accepta, je croquais dans la pomme et la gardait dans la bouche en prenant déjà ma veste en cuir noir. Je retirais la pomme pour lui adresser la parole.

« - Bon, alors allons-y avant que je ne change d'avis et que je finisse par m'y rendre seule à pied ! Croit le ou non, mais je n'aurais jamais une réelle confiance en toi ! »

Je pris mes clés, la carte et les carnets restant que je mis dans mon sac en bandoulière et me dirigeais tout droit vers la porte. Je l'ouvris en grand et regardais le vampire sortir de chez moi, je refermais la porte derrière nous et le suivais en finissant la pomme. Une fois dehors, je montais en voiture côté passager et nous nous éloignons enfin de mon appartement. Je regardais la carte sans rien dire.

Je soupirais, je n'étais pas vraiment doué pour lire une carte. Je la tournais dans tous les sens en roulant des yeux, m'énervant légèrement. Mes parents devaient être des sacrés cas, ou plutôt très protecteur de leurs secrets. En même temps, je pense surtout, que, quand on est Grimm il fallait faire extrêmement attention de ne pas se faire détecter. Je faisais équipe avec un wesen aujourd'hui et j'étais ami avec un autre, allais-je avoir des soucis ? J'allais montrer une cabane secrète à un vampire, allait-il voler les secrets de mes parents ? Même s'il dit qu'il connaissait mes parents, qui me dit qu'il ne va pas me piéger. J'avais certainement fait une erreur en l'invitant à ce joindre à moi. Je lui lançais un regard en coin sans rien dire, le silence planait dans l'habitacle seul le froissement de la carte que je tenais le brisait de temps en temps. Je regardais par la vitre ou par le pare-brise et remarquais à quelle vitesse on roulait. On roulait vraiment vite mais on arrivait à éviter toutes ces voitures sans les toucher. Je soupirais en secouant la tête et restant dans mon fauteuil de passager. Je ne trouvais rien à en dire pour ne pas le brusquer. J'attachais ma ceinture sans quitter la route des yeux avant qu'on ne se retrouve dans une forêt. Après être secoué dans tous les sens, il s'arrêta net au milieu de nulle part et descendit du véhicule. En fronçant les sourcils, j'en fis de même et regardais autour de moi. Rien. Il n'y avait rien avant que Smith ne m'annonce que c'était devant nous. Je haussais un sourcil et m'y avançait, un peu tremblante, inquiète de savoir sur quoi je pouvais tomber. Sans me retourner, j'avançais vers la cabane que je ne vis pas. Bonne blague, je me retournais vers Smith tout en reculant et levant les bras en l'air. Avant que je ne passe à travers quelque chose et dévale... des marches ? Je me redressais sur les coudes en soupirant et me frottais le front. Je saignais et j'avais mal partout. Je levais la tête vers l'énorme trou où je voyais la pleine lune.

« - ça va je n'ai rien, merci de le demander ! »

La cabane était en faite sous terre et je venais de passer la porte. Je pensais à une cabane avec des tonnes d'énigme ou de codes. Je me relevais en grimaçant et remontais les marches en tenant au mur.

« - Je crois avoir trouvé la cabane ! Je viens de passer par la porte... Je vais y jeter un coup d’œil ! »

Je retournais dans cette dernière, cette fois en faisant attention et allumais la lumière. D'abord, un rayon orangé avant de passer à le jaunâtre. Je fronçais les sourcils, des armoires, un secrétaire et de livres encore posaient sur une table, ouvert. Je m'y approchais et les feuilletais.

Je boitais légèrement après ma chute dans les escaliers. Ce n'était pas vraiment facile de trouver cette endroit et ma chute m'avait fait saigner au front en plus de cela. Tout en lisant les livres exposés, je posais ma main froide sur mon front en soupirant. J'espérais surtout que Smith ne se jette pas sur moi pour me mordre. À cette idée, je me maudis de l'avoir invité à cette quête. Mais qui aurait plus prétendre que la cabane était en faite souterraine ? Moi, qui pensait faire face à une cabane abandonnée, carreaux cassés, avec des branches en guise d'accueil. Eh bien, non, c'était une cabane bien cachée. Je repoussais quelques livres, tournais quelques pages, tombant sur des livres qui parlaient du Verrat et j'eus un frisson. Les dessins étaient assez représentatif de ces créatures horribles, des Hunjäger d'après ce que je lisais. Je pris un des ouvrages et continuais de m'informer, me demandant si je devais les laisser là ou les prendre avec moi ? Je ne me voyais pas faire le trajet tout le temps, sachant que je n'avais pas de moyen de locomotion. Un mécanisme, non loin de moi, me fit sursauter et je remarquais alors que Smith était rentré dans la cabane lui aussi. Il avait touché à quelque chose qui avait fait tourner un panneau et il me tendit une lettre. Comment savait-il que quelque chose se tenait là ? Je l'observais pendant un temps avant de lire survoler le message puis lui tendre. Ça ne m'était même pas adressé. Je la retournais en soupirant pour voir s'il n'y avait pas quelque chose d'écrit au verso, mais rien non plus. Je repris mon attention sur l'intérieur de la cabane, elle n'était pas tellement grande mais on pouvait si tenir à 2 voire même 4 là dedans. JE m'avançais vers le fond de la cabane et repoussais un vieux rideau vert foncé. Derrière se tenait un lit défait. Je refermais le rideau et me tournais sur ma gauche. Une sublime commode qui devait dater du début du 16 siècles peut-être même plus ou moins. Je la caressais en souriant. Mes parents m'avais tout de même laissé un beau héritage. Je n'avais pas l'habitude à autant de chose et je m'y connaissais en rien au Moyen-Age. Mon cœur se mit à battre la chamade à l'idée de me mettre à leur place. J'étais perdu tout à coup, comment allais-je m'en sortir avec tous ces trucs ? Je ne me trouvais pas vraiment à ma place, du moins, je pense ça pour le moment mais peut-être que j'avais finalement trouvé qui j'étais. Je soupirais doucement en me tournant vers Smith qui n'avait pas l'air très bien dans ce lieu. Il était temps pour nous de rentrer il me semble.

« - La lettre a été écrite par mes parents et non par moi et c'est toi qui l'a trouvée ! Cet endroit, je n'ai pas l'impression d'être à ma place, je n'y connais rien aux wesen... Je sais que cela s'apprend, mais je suis quelqu'un de pacifiste, je me vois mal faire quelque chose que mes parents faisaient ! »

Je me demandais comment cela aurait-il pu tourner si mes parents m'avaient gardé avec eux. J'aurais été élevé loin de tout cela ou alors m'auraient-ils au moins apprit mes vrais origines ? S'ils m'ont laissé chez les Donovan c'était certainement pour m'éloigner de tout cela et que je ne devienne pas comme eux. Mais il était trop tard, ils étaient certainement mort à l'heure qu'il est et me voilà Grimm à mon tour.

Je n'avais plus rien à faire ici. Je n'avais même pas pris de sac pour emporter quelques livres chez moi pour les étudier. Il me fallait lire ceux sur les vampires, je ne sais pas lesquels c'étaient mais j'allais finir par les trouver. Je regardais les armes, les livres encore, une vraie bibliothèque sous terre. Smith m'informa que mes parents étaient des pacifistes, eux-même voulait comprendre chaque créatures avant de les attaquer. Je le détaillais, c'est ce que je voulais faire, apprendre à connaître avant d'agir. Bon, sauf s'ils étaient vraiment hors de contrôle, là il me semble que je devrais faire quelque chose. Quand j'entends hors de contrôle, c'est tuer, séquestrer quelqu'un ou autre truc du même genre. Je soupirais, le silence régnait dans la cabane souterraine et je remarquais bien que Smith n'allait pas bien du tout dans cet endroit. Comment je serais moi à sa place dans un endroit pareil, rempli de toutes sortent de choses pour le détruire. Il me dit que je devais certainement avoir un peu d'intimité et remonta, je savais que ce n'était à propos de ça, mais de sa faiblesse. J'eus un sourire en coin et le regardais remonter me laissant ainsi seule dans la cabane. Je soupirais et tournais sur moi-même pour regarder ce que je pourrais emporter. Je bougeais certains livres en refermais quelques-uns, lisais quelques titres, regardais dans la bibliothèque et découvrais un livre sur les vampires. Je le pris et regardais ce que je pourrais prendre d'autre. De là je vis pas mal de livre à consulter sur les wesen et leurs histoires, je l'ouvris et tournais les pages rapidement avant de le mettre sur la pile de ce que je voulais emporter. Je soufflais sur un livre avec de la poussière, le frottais et le mis aussi sur la pile. Tous parlaient de wesen. Je boitais jusqu'à l'escalier et vis un livre sur les armes qui je pris aussi avant de remonter à la surface. Smith était dans la voiture et j'y montais moi aussi à la place du mort en posant les livres sur mes genoux.

« - J'ai trouvé ce que je cherchais, je vais étudier un peu les créatures et les armes, pour ne pas me trouver bête si je rencontre un wesen ou un Grimm ! »

Je soupirais en mettant ma ceinture et tenant les livres alors qu'on s'éloignait de là. Je regardais par le pare-brise l'endroit et me dis que je reviendrais certainement pour les armes. Je trouvais que c'était bien loin de la ville.

C'était une bonne chose que j'en sache un peu plus sur mes origines, je serais moins ignorante. Je serais ainsi, si oui ou non je mettais en danger certaines personnes de mon entourage. Je ne savais pas encore s'il y avait une loi quelconque qui nous disait de parler à telle ou telle personne, si c'était le cas, Robert et Smith s'en moquaient puisque chacun à leur manière m'aidais. Je me tournais vers Smith en soupirant doucement, c'était des êtres normaux, des êtres humains avant toute chose. Enfin, Smith j'avais encore des doutes sur le fait qu'il soit réellement humain, les vampires sont mort et ne sont pas magique. Je repris mon attention sur le pare-brise puis sur les livres que j'avais pris. Je n'avais pas répondu à sa question, me rappelant plus que je saignais, il l'avait certainement vu ou alors sentit, j'eus un frisson dans l'échine et me collais à la portière prête à sauter. Je vérifiais si cette dernière n'était pas fermer et m'agrippais à la poignée. On arrivait assez rapidement à mon appartement et je fronçais les sourcils pensant qu'il avait hâte de me laisser pour ne pas être tenté de me mordre. Mais à ma grande surprise, il se proposait de me soigner. Je haussais un sourcil en le détaillant et hochais la tête en ouvrant la portière. Je sursautais en le voyant déjà devant moi, m'aidant même à me rendre dans mon appartement avant de me faire asseoir. Je déposais les livre sur la table base et le laissais faire en fronçant les sourcils. Quoi, il était devenu soudainement gentil ? Je ne sais pas s'il me le disait à moi ou à lui même, mais il expliquait ce que j'avais vraiment. C'est vrai que j'avais mal et que je saignais, le sang avait un peu coagulé mais j'avais toujours aussi mal. Je grimaçais quand il commença à faire ce qu'il avait dit, je serrais les poings et les dents. Je n'avais pas l'habitude qu'on s'occupe autant de moi, je le faisais bien moi-même, mais en même temps, ce n'était pas une blessure du quotidien, j'étais passé à travers une porte en bois. Je n'avais pas grand chose dans ma boite à pharmacie, le stricte nécessaire du quotidien, bandage, pansement, médicament, alcool à 70° et c'était tout. Je regardais ma blessure, il avait les mains glacées mais elles calmaient la douleur. Je l'observais faire en respirant doucement et calmement en essayant de ne pas lui donner un coup de pied mal placé et qu'il se jette sur moi pour me tuer par la suite. Il se redressa et prit congé.

« - Merci de m'avoir soigné, tu n'étais pas obligé vu t'as condition... Je vais potasser les livres et voir si j'aurais besoin d'aide plus tard ! Désolé, de ne pas te raccompagner à ma porte, je suis blessée ! »

Je regardais le sol en roulant de temps en temps les yeux, essayant de trouver quoi dire.