Début Novembre, Pierrick-Jak mangeait des petits pots ou de bons petits plats confectionnés par Maguy

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et je commençais à reprendre une vie trépidante. Je n’avais désormais plus peur de m’aventurer à suivre une affaire de A à Z. Jack s’était habitué à me voir apparaître et disparaître et il savait toujours ce que je faisais. Nous formions une famille « normale ». Sébastien avait plus de responsabilités ce qui me permettait d’avoir plus souvent Jack près de moi. Et nous partagions de plus en plus sa vie « courante ». Il faut dire que Jack était vraiment unique. Bon d’accord, j’étais son point faible mais il avait l’avantage que je savais me défendre.

Aujourd’hui c’était jour de repos et j’avais pouponné mon petit ange toute la matinée. Maguy l’avait couché et je décidais d’aller faire un tour. J'enfilais une veste de laine longue sur mon pull polaire, des baskets vu que j'étais en jean et une écharpe multicolore autour de mon cou. Je sortais ainsi les mains dans les poches sachant pertinemment que je n'allais rien acheter. J’aimais aller dans le petit parc près du manoir non pas que le parc du manoir n’était pas beau loin s’en fallait mais là-bas, il y avait des gens, des mères avec leurs enfants, des vieillards qui venaient se retrouver pour parler du bon vieux temps. Soudain sur un banc je vis un homme dont la photo était placardée sur les murs du poste de police. Mais impossible de me rappeler pourquoi on le recherchait.

Je décidais donc de l’approcher le plus innocemment du monde afin d’être sûre de mon coup et ne pas me tromper de personne et je décidais de parler du temps. Il était complètement perdu dans ses pensées et lorsque je lui parlais il sursauta légèrement, je l’avais surpris. Lorsqu’il me regarda je vis que c’était un Grimm. Fais attention Althéa tu es maligne mais les Grimm le sont aussi ! Mais je savais dissimuler à la perfection mon identité de wesen, j’avais trompé Nick de nombreuses années....jusqu’à ce fameux soir qui nous avait finalement rapprochés.

J’en revins à l’homme assis sur le banc et je lui demandais si je pouvais m’asseoir, vu qu’il ne s’y opposait pas, je m’installais et respirais l’air à pleins poumons.

- Ce qu’on est bien, on dirait un été indien à retardement. Bon OK, un peu frais et nous devons garder une veste mais ce soleil resplendissant me met de bonne humeur. Et vous ? Pause travail, journée de repos ? Si je vous ennuie dites-le moi, j’ai tendance à aborder facilement les gens mais c’est simplement par besoin de connaître l’autre et partager un instant de bonheur. Je me nomme Althéa Killborn et c’est mon jour de repos.

Je lui fis un grand sourire en lui tendant la main afin de le saluer de la façon la plus simple qui soit. Allait-il me laisser bêtement la main tendue ? Allait-il me répondre ? Allait-il se sauver ? Je ne voulais pas l’embarquer au poste sans savoir qui il était et de quoi on l’accusait.

L’homme finit par me serrer la main et se présenta marquant un temps d’hésitation. Je lui serrais la main et lui fis un beau sourire. Il s’appelait Mike et c’était aussi son jour de repos. Il m’expliqua être nouveau à Portland et me dit être un ex militaire. Mais lorsqu’il me montra sa plaque, je remarquais sa véritable identité et il se dépêcha de la ranger.

- Je vois que vous préférez utiliser le diminutif de votre prénom. Excusez-moi mais c’est mon métier qui veut ça, je suis lieutenant de police à la criminelle.

Je le vis sortir un couteau et mes yeux s’agrandir un bref instant afin de retrouver figure humaine. Je déglutinais, ça y est ! Je savais !  Il était recherché pour meurtres. Lorsqu’il prononça le mot wesen, je me dis qu’il ne pouvait avoir compris sinon il aurait réagi en Grimm et si c’était un criminel, il m’aurait déjà trucidée. Je décidais de jouer l’innocente.

- Vous parlez allemand ? Enfin du moins je le déduis car ce mot a des consonances germaniques mais vous pouvez tout aussi bien être roumain ou slovaque.

Ouf il rangeait son couteau. Mais je n’étais pas décidée à le laisser s’en tirer comme ça et de la façon la plus discrète possible je lui glissais mon flingue sous sa veste. Il me regarda surpris et je lui fis encore un beau sourire.

- Maintenant vous allez me suivre dans ma voiture, elle est garée pas très loin. Je vous conseille de ne faire aucun geste brusque sinon vous auriez un trou disons ....gênant ?!

Nous nous levions alors que les gens nous fixaient et je faisais comme si nous étions un couple en lui passant mon bras autour de la taille. Une fois arrivés à ma petite auto, je lui demandais de monter à la place arrière et je m’installais à côté de lui de peur qu’il ne sorte par l’autre portière. Alors qu’il allait ouvrir la bouche je lui coupais la parole :

- Chuuut ! Je repris souriante. Je ne compte pas vous tuer ni même vous juger. Je veux comprendre. Un grimm ne tue pas sans raison...

Alors qu’il semblait surpris de mon audace, je rangeais mon flingue. Je le regardais droit dans les yeux avant de reprendre la parole ;

- Mon ami est Grimm et comme vous avez dû le remarquer, je suis une wesen. Mais je suis maman et flic avant tout. Si j’ai insisté de façon pas très cavalière pour vous conduire dans ma voiture c’est pour être à l’abri des oreilles indiscrètes. Maintenant je vous demande de me raconter ce qui s’est passé et où ? Pourquoi êtes vous rechercher par toutes les polices de l’état ? Je vous assure que je serais à l’écoute et que je ne jugerais pas trop vite.

Pourvu que mes paroles le mettent en confiance. Ce n’était pas une situation facile, ni pour l’un ni pour l’autre.