Fatiguée, enceinte de sept mois et malgré tout il fallait se lever pour aller bosser. 5h30 ! Non mais ils poussaient quand même ! Je voulais bien que je travaillais à mi-temps à présent mais quand même ! Bon quand faut y aller, faut y aller ! Je me levais péniblement, pris une douche, m’enfilais un petit déjeuner rapide, ordre du docteur jamais à jeun, et je m’habillais rapidement. Un coup de brosse à cheveux, j’attrapais mes clés et me voilà partie.

Alors que je marchais dans la rue, je me remémorais ma dispute avec Jack, cela avait été assez violent verbalement et j’avais pris mes clics et mes clacs retournant dans mon appartement ; je pleurais tous les soirs, je l’aimais mais je refusais de lui obéir aveuglément et surtout ses désirs devenaient un peu trop violents. Aimer un vampire n’était pas de tout repos surtout lorsqu’il ne se contrôlait plus. Craignant pour notre futur enfant j’avais préféré le laisser à ses délires refusant toute approche.

C’est ainsi que j’arrivais au poste de police, un collègue m’attendait, nous devions partir faire une enquête de voisinage suite au meurtre d’un jeune homme. Après avoir frappé à plusieurs portes et entendu sans cesse la même réponse, je commençais à en avoir marre. Nous sonnions à la dernière porte du dernier appartement que nous devions faire dans cet immeuble.

Une jeune femme ouvrit la porte, elle avait l’air bizarre. Elle nous demanda d’abord si nous venions pour une fête ? Quelle question ?! Elle voyait bien qu’on était flic, enfin surtout mon collègue ! Puis elle tendit ses mains en disant que nous venions pour l’arrêter mais qu’elle n’avait rien à se reprocher. Elle a fumé combien de pet celle-ci ?

- Vous allez bien ? Vous avez trop bu ? Fumé des substances illicites ? Que vous reprochez-vous ? Vous avez commis un acte malveillant ?

Comme si j’avais besoin d’un énergumène comme ça, moi qui rêvait de m’asseoir un petit moment pour récupérer. C’est qu’il fallait la trainer ma bedaine et en plus bébé Jack ne cessait de gigoter me déformant le ventre de façon spectaculaire. Pourquoi était-il aussi énervé ? Habituellement il le faisait lorsqu’il pressentait un danger, qui était cette femme ?

Je fixais la jeune femme en face de moi et j’avais subitement l’impression d’un ressenti étrange. Je demandais à mon collègue d’aller faire le reste des appartements et je m’introduis chez cette femme sans demander son avis.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez en ce qui concerne une agression dans un cimetière mais par contre, je sais que vous êtes un Grimm. Je ne pense pas que vous allez me faire du mal sinon vous l’auriez fait dans la minute où j’ai fermé la porte derrière moi. Je ne vous dérange pas si je m’assoie. Non, parfait donc, je suis fatiguée et monter et descendre des escaliers c’est fatigant dans mon état. Bébé n’apprécie pas.

Je pris une chaise et m’installais tranquillement. Oh bon sang, que ça faisait du bien de s’asseoir, qu’importe si elle finissait par me faire du mal mais là j’en pouvais plus. Je poussais un soupir de bien-être et je repris la parole.

- Cependant je suis flic et vous venez de me mettre la puce à l’oreille si l’on puit dire ainsi. Qu’est-ce que c’est cette histoire à laquelle vous avez fait allusion ? Y a t-il un rapport avec le meurtre de ce jeune homme ce matin ? Il avait une croix comme celle que l’on dépose dans les cimetières, posée sur son torse, les mains en croix dessus, celui qui a fait ça doit être fou ou morbide. Mais bon je suis là pour enquêter et soit vous en avez trop dit soit pas assez. Je vous écoute. Deux faits similaires ne peuvent pas être une coïncidence.

Je regardais du côté de son évier et j’aurai volontiers bu quelque chose mais il ne fallait pas abuser quand même, la grossesse n’est pas une excuse pour se taper l’incruste.

La jeune Grimm n’était pas décidée à se confier et elle ne voulait pas parler de ce meurtre, je ne la comprenais pas.

- Si vous n’avez rien à vous reprocher comme vous dites, pourquoi ne voulez-vous pas me parler ? Vous venez de me dire que vous en avez entendu parler aux actualités et vous dites ensuite que vous ne savez pas. Alors de deux choses l’une, ou vous avez commis ce meurtre ou vous en êtes le témoin. Mais d’un autre côté vous avez raison, ce n’est pas mon problème. Cependant si je viens à me rendre compte que les deux affaires sont liées alors là vous devrez me donner des explications. Vous n’auriez pas un sucre ? J’ai la tête qui tourne.

Elle alla dans l’un de ses placards et j’inspectais rapidement la pièce, banale sans plus et je la vis revenir avec un sucrier. Je la remerciais et j’en prenais un le laissant fondre sur ma langue, je souriais à mon interlocutrice. Elle n’avait pas l’air dans son assiette, je sentais en elle un mal être.

- Votre crime remonte à deux semaines....... ?

Mon dieu ! Pourvu que ce ne soit pas Jack, énervé comme il était quand je l’ai quitté, il avait été capable de se venger sur autrui ; Mais non....Elle a parlé d’une femme....quoi qu’elle a dit que la femme était allée à l’hôpital...ça collait pas, il fallait que j’en sache plus. Je me mis à lui parler de ma victime.

- Ma victime a peut-être été agressée par la même personne que la vôtre. Ce jeune homme avait des plaies multiples sur le corps comme des lacérations, il a visiblement été frappé violemment car des marques sur son visage étaient déjà violacées et.... il a été égorgé. Et oui je pense que c’était un wesen mais il est décédé sous son apparence humaine. Maintenant à vous, parlez moi du mort du cimetière : homme ou femme ? Étiez-vous présente ? Oui bien sûr vous étiez présente, est-ce vous qui l’avez tué ? Était-ce un wesen ? Bon ou mauvais ? Eh oui c’est exactement comme chez les humains nous avons aussi nos méchants. Alors je vous demande, à vous,...... que s’est-il passé dans ce cimetière il y a deux semaines ?

Je n’étais pas décidée à la lâcher et de plus je comptais qu’elle m’emmène sur les lieux du crime. Je serais capable d’inventer une histoire pour mes collègues en leur disant que je voulais être sûre que les deux crimes n’étaient pas liés. J’avalais ma salive, j’avais la gorge sèche. Mon collègue frappa à la porte et lorsqu’elle ouvrit c’est moi qui lui répondit :

- Je reste encore un peu, fais le bâtiment d’en face avec Molly et on se retrouvera au poste. T’inquiète pas je suis en sécurité c’est que je me sens un peu fatiguée. A tout à l’heure !

Elle referma la porte en soupirant, elle avait compris que je ne la lâcherais pas.

Elle finit par se lâcher et me dire qu’elle était bien dans ce cimetière et qu’elle y avait été attaquée.

- Casey....Je peux vous appeler Casey n’est-ce pas ? Vous me dites avoir été attaquée et apparemment c’était violent, a t-on retrouvé votre agresseur ? Et qui vous a conduite à l’hôpital ? Pourquoi avez-vous eu peur que l’on vous accuse ? Une injustice aurait-elle été commise à votre égard ? Je connais la réputation des Grimm mais je ne les mets pas tous dans le même panier. Mon collègue est Grimm et je ne le considère pas comme un assassin.

Je n’allais pas lui dire mon compagnon est un vampire et il fait bien pire que les Grimm. Quoiqu’en fait je ne savais même pas ce qu’il faisait exactement ?! Il rentrait souvent avec du sang au coin des lèvres mais était-ce du sang frais ou non je n’en savais strictement rien ? Il avait son territoire de chasse et je ne voulais pas savoir, je ne voulais pas me mêler aux vampires, ils me faisaient peur.

- Certains wesens ne sont pas des plus fréquentables et beaucoup ont un comportement extrêmement violent. J’en ai été victime et pourtant je suis Mauzhertz de part mon père. Mais j’évite d'en parler, la plupart du temps on me voit comme une personne tranquille, peureuse et timide mais je n’ai pas les traits de caractère des Mauzhertz. Disons que je suis particulière mais que par contre mes instincts ne me trompent jamais. Alors vous savez quoi ? Vous allez enfiler un manteau et nous allons nous rendre dans ce cimetière !

J’étais sûre que les deux affaires étaient liées et même si j’avais envie de croire cette jeune Grimm sur son attaque et son innocence, son aide  pouvait se révéler utile.

- Allez en route, je vous avais dit que vous ne vous débarrasseriez pas de moi aussi facilement. Et merci pour le sucre.

J’appelais mon collègue et je lui demandais de nous conduire au cimetière de Portland. Une fois sur place, je lui demandais de surveiller l’entrée et d’intervenir au moindre coup de feu. Casey n’était pas enchantée d’être là et elle était sur le qui-vive.

- Ah, vu que je sais qui vous êtes, moi je me nomme Althéa....Althéa Killborn enceinte de sept mois et très susceptible de surcroit. Je vous suis, montrez-moi le lieu de votre agression.

Casey me suivit à contre cœur et à ses soupirs je ne pouvais pas douter. Elle attrapa son blouson et ses béquilles d’un air de me dire « Mais tu m’agaces très chère » et « Bon s’il faut te suivre allons-y, tu risques de me coffrer ». Une estropiée avec des béquilles et une femme enceinte, quelle équipe ! Mais elle allait tout m’expliquer coûte que coûte. Arrivées au cimetière, elle me conduisit à la tombe de ....son père ! Elle expliqua que c’était là qu’elle s’était faite agresser par un type extrêmement fort. Je demandais à mon collègue de retourner à la voiture, il n’y avait absolument rien dans ce cimetière.

Je regardais Casey qui était visiblement agacée mais surtout sur le qui-vive ! Machinalement je regardais autour de moi, le jour n’était pas encore levé et je me demandais si Jack était dans les parages s’il avait pu commettre un tel acte puis je me ressaisis. Non elle avait parlé d’un type extrêmement fort et ce n’était pas vraiment le genre de Jack. Elle m’agaçait à tout me dire au compte goutte, ce n’était pas ainsi que j’arriverais à faire avancer mon affaire.

Je pris ma lampe et inspecta les lieux lorsque soudain mes yeux se posèrent sur une marque sur la pierre tombale. Des cheveux blonds et des traces de sang. Je lui demandais de me tenir la lampe, je fis un prélèvement et je mis le tout dans un sachet plastique. Je ne la ménageais pas en l’interrogeant et mon ton monta crescendo tout en restant dans le raisonnable mais devenant de plus en plus autoritaire.

- Je comprends votre émotion mais la personne qui vous a emmenée était forcément ici aussi, pour quelle raison ? Et maintenant je vais vous demander de cesser de tourner autour du pot ! Vous comme moi, savons que ce soir là vous avez commis un crime et je ne sais encore pas si je vais vous laisser vous en tirer comme ça ! Qu’est-ce que vous avez vu ? Un wesen forcément, mais lequel ? Qui vous a aidée ? Si vous ne répondez pas je serais obligée de vous mettre en cellule. Je vous écoute !

Elle avait pas tout compris, j’ai essayé de la mettre en confiance en étant sympa mais là elle ne m’aidait pas et mon enquête risquait de piétiner. Tant pis pour elle, elle était la seule à pouvoir me guider.

Impossible d’avancer si je ne pouvais me faire aider d’un Grimm et Nick n’était pas là. Mais je l’avais elle,  et d’après le légiste le mort du cimetière n’avait rien de particulier. Je contactais mon collègue en patrouille et je lui dis qu’il pouvait entrer au poste, que je rentrais chez moi et que je le tiendrais au courant. Que nous reprendrions le lendemain, qu’il voit avec le médecin légiste et qu’il me ferait un topo mais qu’il me laisse la voiture vu que nous étions à 5 minutes du poste et que le témoin avait des béquilles. Il accepta pour mon plus grand plaisir et je regardais Casey, désolée qu’elle ne se rappelle pas.

- Je vais vous raccompagner, je ne vous importunerais plus.

A ce moment là une forme immense apparut devant nous émettant un son horrible. J’eus très peur et non seulement mes griffes apparurent au bout de mes doigts mais j’envoyais une boule de lumière énorme qui envoya notre agresseur dans le décor.

- Bordel, mais c’était quoi ça ?! Ne me dis pas que tu n’as rien vu sinon cette fois je te flingue. Te rends-tu compte à quel point j’ai eu peur ! Je suis enceinte quand même !

J’agressais Casey comme si elle y était pour quelque chose. Elle n’avait rien fait même pas bougé mais la peur avait pris le dessus et fort heureusement ma grossesse me donnait des pouvoirs impressionnants.

- Allons voir de quoi il s’agit, je pense qu’il est sonné.

Nous nous approchions et nous vîmes un Hässlich complètement sonné mais resté sous sa forme wesen. Mais je ne savais pas ce que c’était, je ne connaissais pas tous les wesens même si j’en été une. J’avais besoin de Casey, qu’elle m’explique. En attendant je ne savais pas quoi faire avec mon assommé.

Casey m’expliqua que notre victime était un « faucheur de Grimm », je me dis qu’elle était donc en danger. J’écoutais ses propositions afin de savoir ce que nous voulait ce monstre et du coup j’optais pour la première proposition. Je demandais à Casey de lui passer un bracelet autour des mains alors que je faisais de même pour les pieds. Nous avions pris soin de le placer près d’une stèle afin de le saucissonner autour pour qu’il ne puisse pas s’échapper.

- Bon je tenais à te dire que je ne m’en prend pas à toi et que j’adore travailler mais ce qui ne devait être qu’une simple routine vire au cauchemar.  Seulement depuis le début tu me mènes en bateau et je suis sûre que tu ne dis pas tout. Alors voir apparaître cette chose m’a fait très peur, je pense que c’est une réaction normale. J’espère que nous l’avons bien saucissonné et qu’il ne va pas bouger car dans une heure le soleil va se lever et je ne tiens pas à devoir rendre des comptes à mes supérieurs. Commençons par lui demander ce qu’il faisait là ?

Je jetais l’eau d’un pot de fleurs sur le visage de notre gaillard. Il se secoua et nous regardat d’un air hébété. J’entamais l’interrogatoire.

- Pourquoi être arrivé sournoisement et nous avoir effrayées de la sorte ? Et ne me dites pas que ce n’est pas volontaire car sinon vous n’auriez pas woge !

L’homme me regarda et parut vraiment surpris, peut-être le fait que je sois enceinte ou alors il venait de se rendre compte que j’étais une Mauzhertz. Il me sourit avant de prendre un air renfrogné en découvrant Casey.

- Je ne voulais pas vous faire peur ni vous faire de mal. Je cherche mon frère, il a perdu la tête et se met à agresser beaucoup de monde allant jusqu’au meurtre sans que ce soit prévu. Il est devenu fou et il a tué un jeune homme ce matin. Il faut que je le retrouve pour l’emmener loin de cette ville.

Il fit une pause et regarda Casey intensément, une larme glissa le long de sa joue et il reprit la parole.

- Vous ressemblez à ma femme, elle me manque mais.....vous êtes un Grimm n’est-ce pas ? Faites attention si vous croisez mon frère, il risque de vous tuer. Vous aussi future maman, ne restez pas dans ce cimetière.

Je regardais Casey et je décidais de libérer notre homme vu qu’il était à nouveau sous sa forme humaine. Elle devait lui poser des questions mais je ne pensais pas qu’il allait l’agresser.

- Je vous demanderais de répondre aux questions de ma « collègue » et j’aimerai savoir si nous pourrions traquer votre frère avec vous. Il est apparemment lié à deux meurtres et j’aimerai savoir le pourquoi. Casey pose tes questions.

Casey ne se gêna pas pour rentrer dans le lard de notre homme mais il ne changeait pas sa version des faits et finit par lui avouer que sa femme était décédée des suites de prise de drogue. Celle-là même que son frère avait prise et qu’il en était devenu fou. Elle finit par vaguement le croire car je pensais qu’elle désirait plus l’étrangler qu’autre chose. Il nous conduisit jusqu’à une tombe et Casey se fit heurtée violemment ce qui l’assomma. Elle secoua la tête et le Hässlich lui annonça que c’était son frère. Elle ramassa ses béquilles et me lança que je l’avais mon fichu suspect.

- Eh bien non ! Tu n’as pas l’impression que je ne risque pas de courir un sprint ? J’ai comme qui dirait un poids sur le ventre. Et toi avec tes béquilles tu ne risques pas de faire mieux. Où est notre homme ?

Soudain nous entendions un grand cri et je filais le plus vite que je pouvais dans la direction du son. Notre homme était à terre et se tenait la poitrine. Alors que je m’approchais je vis un couteau planté au niveau du sternum.

- Vous ne devriez pas en mourir si nous appelons vite des secours, tenez bon !

Je me dépêchais d’appeler une ambulance et vu que nous n’étions pas loin des urgences du centre médical adventiste, leur arrivée fut rapide ; je demandais aux ambulanciers de bien vouloir ausculter Casey vu qu’elle avait pris un violent coup à la tête. Ils les chargèrent tous les deux dans l’ambulance afin de les conduire aux urgences passer des examens de routine pour Casey et faire une intervention chirurgicale sur notre homme. Je décidais de les suivre avec la voiture de police.

Une fois sur place, je n’eus pas le droit de suivre notre homme jusqu’au bloc et du coup je retournais vers Casey.

- Bon OK, maintenant je comprends mieux ce que tu me disais quand tu disais que tu n’avais pas eu le temps d’identifier ton agresseur mais je ne pouvais pas deviner que c’était un drogué et en plus un wesen ! Comment veux-tu que j’explique ça à mes supérieurs ?! Et en plus notre assassin a des remords vu qu’il met les bras de sa victime en croix comme s’il attendait son pardon. Pfft quelle galère ! Bon et toi comment vas-tu ? Tu n’as pas de fracture ou autre truc du genre comme un traumatisme ou je sais pas quoi ? Tu veux porter plainte ? Tu es libre de le faire je t’ai entraînée dans une drôle d’aventure. Mais sans toi je ne saurais pas ce qu’est un Hässlich. Je suis franchement désolée....

Je me tus subitement, j’étais face à un problème que je n’aurais jamais pensé qu’il puisse arriver. Qu’allais-je pouvoir dire à mes collègues ? Je me devais de résoudre cette affaire.

Casey fit sa tête de mule mais elle finit par monter dans l’ambulance. Je la suivis et retrouvais mes deux blessés à l’hôpital. Alors que Casey s’apprêtait visiblement à foutre le camp de l’hôpital, je l’interceptais en lui expliquant que je ne savais comment faire mon rapport. Elle me rappela que je connaissais un Grimm dans la police et qu’il pourrait sûrement me conseiller pour le rédiger. Elle accepta de ne pas porter plainte pour mon plus grand soulagement.

- Je te remercie, tu n’étais pas obligée surtout que j’ai eu tort de t’accuser et de penser que c’était toi qui avait provoqué tout cela. J’espère que tu me pardonnes.

A ce moment là l’infirmière nous rejoint et montra à Casey qu’elle désapprouvait totalement de la voir debout. Cette dernière finit par capituler et se plier à la volonté de l’infirmière qui lui conseillait de rester pour la nuit en observation dans une chambre de soins intensifs. Elle risquait de déclencher un hématome au cerveau vu tous les coups qu’elle avait pris. Avant de prendre congé, Casey se tourna vers moi et me conseilla de « faire gaffe » et de me reposer. Je la remerciais en souriant.

Alors que je m’apprêtais à repartir chez moi, le Hässlich vint vers moi, des larmes coulaient le long de ses joues. Il m’annonça que son frère avait succombé à sa blessure malgré tous les efforts des chirurgiens. Je ne savais comment lui venir en aide mais une aide soignante vint lui dire qu’un psychologue l’attendait.

Quel gâchis ! Combien de drogues différentes circulaient ? Combien d’innocents allaient-ils falloir enterrer ? Je pris mon téléphone et appelait Nick, j’avais besoin de lui pour faire mon compte-rendu. De ce côté-ci Casey n’avait pas tort, je maîtrisais très mal les déguisements de rapport.

FIN