J'étais assise sur la canapé et je respirais calmement sans rien dire, puis fermais un instant les yeux. J'étais en vie, et de retour dans la maison de Robert. En rouvrant les yeux, Robert rentrait dans la pièce. Je le suivais du regard alors qu'il me demandait si je voulais quelque chose. Je n'étais pas apte à manger quoique ce soit, mais acceptais tout de même. Je me devais de m'éloigner de cet homme avant de le mettre plus en danger, je n'avais pas envie de le faire tuer. Je soupirais en le voyant arriver et me passais une main dans les cheveux en grimaçant. Il me tendit une bière que je pris, et je bus une énorme gorgée alors qu'il me répondait tout simplement que cela aurait pu arriver à n'importe quel moment de sa journée. Je ris un peu en secouant la tête, il s'en fichait d'être en danger ou quoi ? Je le voyais encore hésitant sur le choix de ses mots et j'eus un petit sourire en coin. Je m'étais inquiétée pour lui pendant plusieurs minutes voire même des heures peut-être, et il trouvait juste à me dire qu'il aurait pu se faire attaquer ailleurs.
Tout de même, je commençais à être bien avec lui, plus à mon aise et à avoir plus confiance. Cependant, je préférais encore rester sur mes gardes. Je mangeais un peu et bus encore une longue gorgée de ma bière tout en le regardant. Il m'annonça vouloir prendre un bain et j'esquissais tout simplement et reposais la bière, enfin ce qu'il en restait. Il disparut, me laissant seule dans mes pensées à son égard. Il m'avait dit vouloir me montrer des choses dans son sous-sol, mais je ne voulais pas le déranger avec cela ce soir, même si cela me tentais un peu. Vouloir faire autre chose que de rester là. Il revient peu de temps après et je lui lançais un sourire. Ces sourires me cachaient quelques choses, je plissais les yeux et devinais un peu les signes, ou alors je délirais. J'avais cette impression qu'il attendait quelque chose de ma part ou qu'il me voulait quelque chose d'important. Je finissais ma bière et fixais le sol sans trouver quoi dire.
On ne tombe pas par hasard sur des Hässlichen, c'est eux qui nous trouvent ! Et c'est moi qu'il voulait, pas toi... Enfin, je... Ne va pas croire que je tienne à toi, c'est juste que, je me sens concerné ! Ah et Je ne veux pas t'ennuyer avec ça maintenant, mais temps que je suis là, encore, tu m'avais dit que tu voulais me montrer quelque trucs dans ton sous-sol !
Et voilà, je masquais les sentiments d'affections, une manie chez moi. Il allait finir par s'en rendre compte, j'en suis sûr. Je fis tourner la bouteille de bière entre mes mains et la reposais de nouveau sur la table basse en l'observant un instant.
Je trouvais Casey changée. Elle me regardait autrement, ou du moins pensais-je avoir plus de considération à son égard. Je pensais cela par rapport aux mots gentils qu'elle m'avait dit, des mots bien à elle, mais qui m'avaient touché. Là, assis en face d'elle qui regardait le sol, je regardais son visage et ses cheveux blonds en train de sécher, son sourire en coin et ses yeux...
Ce qu'elle me dit par la négation me faisait penser le contraire une nouvelle fois, mais si je me trompais j'allais le regretter. Car, bien que notre relation soit ambigüe dès le départ, je n'avais aucunement envie de perdre cette amitié pour une relation plus passionnelle qu'elle pouvait rejeter. Je ne pouvais pas faire ce premier pas si difficile, tout en gardant cette envie secrètement au fond de moi. Je l'écoutais et me remémorais ce que je lui avais dit à forest park. Je pensais alors à un manuscrit précis. Je souris et tendis l'oreille pour savoir où en était l'eau dans ma baignoire. J'avais un peu de temps.
"Ouais ! En effet ! Viens voir !"
Je me levais et eut un peu mal à l'épaule, enfin, j'eus une sorte de décharge électrique dans l'épaule et l'omoplate... Je me dirigeais ensuite vers le tapis, le virais et soulevais la trappe. Je soupirais et demandais un instant à Casey. J'allais diminuer le robinet. En me regardant dans le glace, je vis mon tee-shirt taché de sang et le posais. J'avais en gros 10 min devant moi. Je retournais voir Casey et nous descendions. Elle loupa la dernière barre, mais i n'y eut aucun mal, je la rattrapais par les hanches et lui souris. Cette petite situation fut plus gênante que j'aurais pu le penser. Je la laissais et me dirigeais vers ma petite bibliothèque. Je lui montrais d'ailleurs le tour de ma cave, avant de prendre le manuscrit que je voulais lui montrer:
"Là en bas, y'a mes conserves et mon vin, direct en descendant. Là sur le côté y'a pleins de produits pour wesen, armoire que tu connais... Et là y'a des objets et grimoires tout aussi particulier... Et ce que je veux te montrer, c'est cet ouvrage ! Remontons pour avoir plus de lumière et pouvoir s'assoir."
Nous remontions avec le manuscrit. Comme elle montait la première j'eus un regard inavouable et des pensées tout aussi secrètes. Une fois en haut je refermais la trappe pour pas se prendre dedans et nous allions nous assoir sur le canapé. Je posais le gros livre sur ses genoux et l'ouvrais. Elle posait ses yeux sur les pages où étaient dessinées des plantes accompagnées d'annotations.
"Ce livre est une sorte de répertoire pour des plantes et des wesen. Plus loin, tu pourrais lire la seule description connue des Schwarz Bison, par William Cody ! Buffalo Bill... Il y a aussi des histoires grimm à la fin, où ils ont pas le rôle du gentil... Les premières pages furent écrites par un grimm, puis ce fut par un wesen, dont je ne sais pas si c'est un de mes ancêtres. Tu trouveras différentes écritures d'ailleurs... Enfin voilà, je tenais à te le montrer et te le laisser lire si tu veux."
Je tournais les pages en me penchant un peu sur elle. Je lui montrais des descriptions de plantes pour soigner des maladies typiquement wesen, puis les pages sur des wesen, celle sur les Schwarz Bison, et finis par les pages d'histoires grimm. Alors que je finissais de parler, mon visage était proche du sien, mais je l'éloignais et souris. Je me levais et allais à la porte de la salle de bain. Mon bain était quasiment près.
"Désolé, des plaisirs de la vie "normale", m'attendent !"
Je la regardais sourire en coin et baisser la tête sur le livre. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle avait en tête et la trouvais particulièrement craquante ce soir. Je niais peut -être l'évidence et pensais alors que cela était dû à ce qui venait de se passer. J'entrais dans la salle de bain. Pas besoin de fermer, si jamais elle avait une envie pressante... Mal conçue, les wc étaient à côté une petite salle dans une autre. Je posais mon pantalon et laissais finir l'eau de monter. J'enlevais mes pansements face à la glace. Je coupais l'eau et y mis ma main. C'était chaud. Je mis donc le savon. Je posais mon dernier vêtement et entrais doucement dans l'eau chaude. Je ne pourrais exprimer le bonheur d'un tel instant. Je m'immergeais jusqu'aux épaule, seule la tête hors de l'eau. Je me mis de sorte à ce que mon regard soit tourné vers la porte, comme toujours en fait. Je sentais mes muscles se détendre et profitais de l'eau chaude. Je tendais mes jambes, les écartais et me laissais aller. Je fermais les yeux et pensais alors à Casey dans son tee-shirt trop grand avec juste sa culotte en bas, qu'est-ce qu'elle était sexy comme ça ! Je rouvrais les yeux en entendant la porte s'ouvrir. Je me redressais aussi légèrement.
Je ne m'imaginais pas revenir ici aussi vite, moi qui avais pensé que j'irais chez mes parents. Je ne supportais pas l'idée de mettre quelqu'un en danger pour moi. Pourtant, il m'avait bien dit de ne pas tout prendre sur moi. Cependant, je n'avais pas cette folle pensée d'amitié en tête et que tout le monde se mette à m'aider pour avoir rien en retour. Je me faisais une autre idée de Robert, moi qui pensais qu'il était le genre à draguer les filles qu'il croisait. Enfin quoi, le genre désespéré, qui, quand on lui dit que tu auras jamais de chance avec telle ou telle fille, finit par aller voir ailleurs. Je voyais une autre facette de lui et je me faisais moins d'idée. Cela me faisait du bien de penser autre chose qu'à des wesen et puis, je me devais me l'avouer, j'étais bien ici en sa compagnie. Malgré que je pressentais qu'il avait des sentiments, il ne tentait rien comme les autres lourds. Mais à trop rester ensemble, j'allais finir par le mettre véritablement en danger, plus que ce qu'il venait de vivre aujourd'hui.
Je lui avais clairement dit que je ne tenais pas à lui, ce qui n'était pas le cas. Je le détaillais et ressentais quelque chose que je n'avais jamais ressenti avant : De l'angoisse et peut-être une once d'autre chose, mais m'y refusais. Je ne sais pas montrer mes sentiments, et question premier pas, ce n'est pas du tout à quoi je voudrais m'avancer, et puis, j'allais paraître bête, surtout si je me trompe sur les signaux. J'avais ressenti cela tout à l'heure au poste, me demandant ce qu'il a bien pu me faire pour que je ressente tout cela. Essayons pourtant, de penser wesen et Grimm pour ne plus penser à autre chose qu'à cela. Je me raclais la gorge un peu gênée et l'observais encore.
Il se leva en confirmant mes dires, j'avais cette nette impression qu'il voulait qu'on reste ici. Je posais ma bière, enfin, la bouteille, vu que je la vidais d'un trait et me levais. En le suivant, je m'arrêtais alors qu'il retirait le meuble et le tapis. J'avais toujours voulu cela chez moi, une planque secrète dans mon sous-sol. Je soupirais alors qu'il allait dans la salle de bain avant de revenir. Il descendit le premier et je suivais juste après et dans ma précipitation, je loupais le dernier barreau. Je me sentais glisser, mais vite rattrapé, pendant un temps, j'ai cru qu'on allait s'embrasser et je reculais d'un pas précipité. Je parcourais avec Robert le dédale de couloirs du sous-sol avant qu'il ne prenne un vieux livre en cuir. Il m'indiquait où était chaque chose, comme si j'allais bientôt vivre ici. Nous remontions et je me demandais pour quoi je l'avais suivi alors que ce n'était qu'un simple livre. Je retournais m'asseoir sur le divan et Robert me passa le livre que j'ouvris avant qu'il ne me rejoigne.
Je posais mes yeux sur l'ouvrage en touchant chaque dessin magnifiquement dessiné. Des plantes de toutes sortes ornaient ce livre avant que Robert me fasse un cours d'histoire. Je l'écoutais, suspendu à ses lèvres, fasciner d'en apprendre plus sur ses origines. Il tournait les pages et je sentais sa chaleur tout contre moi, j'étais prête à me lever pour partir s'il le fallait. J'étais du genre à fuir tout approche, mais me résignait à rester. Il se penchait sur moi pour tourner une autre page et je roulais des yeux en soupirant doucement. Je le regardais du coin de l’œil puis reprenais mon attention sur le livre. Nos visages étaient assez proches à présent, alors qu'il terminait sa phrase et je sentais son souffle. Je crois en l'amitié fille et garçon, je crois à la possibilité d'une amitié proche pas au point de... non-retour. Il était sympa de m'héberger, de m'aider, de prendre ma défense, mais de là d'aller jusque-là...
Il se recula vivement et me lança un sourire gêné au point que je vis son côté wesen. J'étais désiré par lui et là, je ne me trompais pas. Je lui rendis son sourire comme si je n'avais rien remarqué d'étrange et fis comme si de rien était en regardant le bouquin. J'attendais qu'il disparaisse dans la salle de bain pour souffler. Toutes créatures à droit à son moment de romance et je repensais encore à notre rencontre. Au départ, ce n'était que par curiosité, pour en savoir plus s'en suit alors une amitié. C'était bon de parler à quelqu'un qui était comme moi, même si au départ, je ne pouvais pas lui faire confiance. Maintenant, c'était tout autre chose, à présent que je le connaissais et qu'il savait des choses sur moi... Je gonflais mes joues en soupirant par le nez puis fixais le plafond. Je finis par me lever et de me rendre dans la cuisine, à la recherche des toilettes. Que je ne trouvais pas... Je revenais dans le salon et me rappelais alors qu'il se trouvait dans la salle de bain. Je ne sais pas pour combien de temps il en aurait et j'hésitais devant la porte. Je roulais des yeux, depuis quand j'hésitais de faire quelque chose qui mettait mal à l'aise une personne ? J'ouvrais la porte et lui souriais franchement. Je le détaillais aussi un instant et me mordillais la lèvre, attendant une gêne de sa part et me dirigeais, comme si de rien était, vers les toilettes. Je ressortis en jetant un coup d’œil, il allait me prendre pour une vicieuse. Je retournais près du livre et le feuilleté tout à fait normalement. Il y avait différentes langues dans ce livre et me concentrais dessus.
Casey ne connaissait aucune gêne vis à vis de moi, je le savais. Mais je ne pensais pas qu'elle vienne si vite me perturber. Je m'attendais à ce qu'elle me demande quelque chose en la voyant apparaître et me regarder. J'attendais sans rien dire. Elle me sourit et se mordilla la lèvre. Elle ne dit rien en continuant son chemin vers les toilettes. Je savais son regard de grimm me transpercer jusqu'à l'être, mais son regard de femme était tout aussi gênant. Je m'étais redressé et mon cœur se mit à battre très fort. J'eus alors un frisson coupable des pensées que je venais d'avoir. Je soufflais doucement et me replongeais pus dans le bain. Je levais alors la tête au plafond et m'appuyais sur le bord de la baignoire. J'attendais le moment où elle allait repasser. Je ne pouvais pas la blâmer d'avoir une envie pressante...
Lorsque je la vis réapparaitre, elle tourna un regard vers moi. Je ne pouvais dire que je me sentais à nu, puisque je l'étais. Mais son air taquin et son sourire me paraissaient bizarres. Voulait-elle que je fasse le premier pas ? Avait-elle au contraire quelque chose à me dire ? Je n'en savais rien et avais peur de me tromper sur elle. Je soupirais et savais, en tendant l'oreille, qu'elle avait reprise la lecture du manuscrit que je lui avais prêté.
Je savais Casey une personne de confiance et une femme que j'avais désormais dans le cœur, malgré notre distance. Je regrettais le jour où notre relation allait changer, car cela était inévitable. Je pris le savon après une dizaine de minutes et commençais à me laver dans l'eau devenue tiède. Je pensais alors à si j'aurais fait cela si ça aurait été quelqu'un d'autre. Et je me passais ces autres possible, comme la fille de Tancred, Althéa, ou bien la kehrseite Anastasia... Bref, ainsi que d'autres femmes que je pouvais croiser. J'en conclus que oui mais de manière différente. J'avais des sentiments pour Casey que je ne pouvais nier et j'agissais en conséquence. Casey devait s'être aperçu de tout cela, et ce regard, ces paroles ce soir... me faisaient penser que ce moment de changement était proche.
Je m'imaginais que dans un sens, le "mieux pire", nous serions de bons amis, d'un autre côté nous pourrions nous distancier et nous perdre de vus par manque de communication. Nous pourrions aussi devenir ce que nous sommes pour l'instant, des connaissances assez proches pour certains points. Enfin, et j'arrêtais de réfléchir avec sa: un couple. Et quel couple ... Je ne voulais pas y penser, et savoir plutôt quoi faire à manger. Arès cet épisode, j'avais envie d'un bon repas et m'occuper à l'épater en cuisinant. Je fis alors mentalement le tour de mes réserves et me rendit compte par ailleurs que je devrais aller au ravitaillement sous peu. Cependant, je trouvais à cuisiner la petite poule... nan, la pintade que Tancred m'avait ramené de je sais plus qui, qui passerait du congel au four, et que je pourrais accompagner de pomme de terre, marrons ou haricots. Je laisserais le choix à Casey.
Uns fois le petit cochon tout propre, je vidais la baignoire et me rinçais en sifflotant. Puis, j'en vins à marmonner "Send me an angel" de Scorpions, mon groupe préféré. Je m'essuyais et enfilais mon pantalon de pyjama. Je m'approchais ensuite de ma glace et d'un pas ouvrais la porte avec le pied. Je surpris Casey, plongée dans une lecture, puis retournais vers la glace pour regarder mes gnons. Je lui parlais en même temps:
"Coucou ! ... Dis moi, ça te dis une pintade ?! J'vais faire ça doré au four ! Tu lis quoi ? Tu as trouvé des choses super intéressantes ? Et ... Tu préfères des patates, des haricots ou des marrons ? Voire mélanges..."
Je me retournais et souris. Oui, pendant mes temps de repos ça cogitait beaucoup ! Je pris la pommade du toubib et commençais à refaire mes pansements sur le torse et le front.
Je me concentrais sur le livre mais ne comprenais pas la moitié, préférant attendre que Robert daigne sortir de sa salle de bain. Il savait certainement parler plusieurs langues, je voyais déjà du français et me rappelais qu'il l'était. Je ne sais pas ce qui m'avais pris de me rendre dans la salle de bain comme ça. D'accord j'aime mettre mal à l'aise les gens, ça oui, mais j'aurais pu me retenir d'y aller. Je me mordillais la lèvre inférieure en soupirant, il allait vraiment penser que je suis une vicieuse maintenant, peu importe l'étiquette qu'il me mettait, j'étais moi au moins. Ce sentiment je ne les avais jamais ressenti avant, ni avec Josh ni avec des collègues, et là c'était étrange et je m'y refusais. Je soupirais en me demandant s'il n'avait pas fini par se noyer en me voyant dans sa salle de bain. À cette pensée, la porte s'ouvrait sur Robert et mon cœur battait tellement vite que j'en avais la tête qui tournait. Je retenais mon souffle en roulant des yeux, et il se calma. Je secouais la tête en souriant en coin, j'étais complètement stupide et mon côté Grimm me rendait encore plus bête.
Je le détaillais en me levant alors qu'il me parlait et était encore dans la salle de bain. Je m'étais trompé, il pensait déjà à son estomac et je fus rassurée. Pourtant, je savais qu'il y avait quelque chose. Il ne savait pas quoi me dire, et me parla directement de nourriture. Je m'approchais de la pièce et me posais contre la porte en regardant le sol. Je croisais les bras et soufflais doucement en le regardant alors qu'il soignait ses blessures.
Le livre est super, sauf qu'il traite dans plusieurs langues et que je ne parles pas le français juste un peu l'allemand et un code secret de mes parents et bien entendu, ma langue natale, l'anglais, ce qui est logique vu que je suis de Portland !
Je retournais vers le canapé et m'y laissais tomber en reprenant le livre dans mes mains.
Question bizarre mais que je pose quand même, tu pense toujours à manger ? Non parce que les conversations vont être super... Bref... Pourquoi pas, je n'aime pas les marrons, en mélangeant les haricots et pommes de terre ça le ferait !
Je survolais le livre en regardant les dessins de plus près avant de gonfler mes joues et de me reculer. Je lisais la partie qui décrivait la plante sans me rendre compte de ce qui se passait.
Parler d'autres choses que mes pensées et changer de sujet étaient devenues choses courantes ces derniers temps. Je n'arrivais pas à parler franchement de ce que j'avais en tête, surtout avec ce que cela impliquait. Bien que ce que je voulais manger fasse partie de ce que je pensais...
Je sentais la présence de Casey dans l'encadrement de la porte juste derrière moi et souris en la voyant dans la glace. Je savais que l'ouvrage que je lui avais précieusement confié allé l'intéresser. Je m'y référais moi-même assez souvent. Je le laissais en bas en sécurité au milieu des autres. Elle me disait ne pas comprendre beaucoup de langues en revanche, puis retourna s'assoir. Pour ma part, je m'appliquais à bien coller mes pansements pour ne pas qu'ils me gênent.
Casey me fit sourire en me faisant la remarque comme quoi je ne pensais qu'à manger. C'est vrai que c'est la deuxième fois que mon premier sujet de conversation avec elle est manger...
"Ouais ! C'est vrai... Bon, ben on va faire comme ça... Sinon, pour ma part, je parle le français et l'anglais couramment, je me débrouille en allemand, et je capte quelques mots d'espagnol !"
Je me dis qu'à l'avenir je pourrais faire attention pour aborder d'autres sujet que le principal lié à mon estomac. Enfin bref, une fois mes pansements terminés, je regardais le tube de pommade en soupirant. J'avas dis au toubib que je pouvais me débrouiller et trouver quelqu'un pour me la passer dans le dos... En me retournant vers Casey, et changeant de salle, je me dis que ça allait encore tomber sur le même quelqu'un, ou plutôt quelqu'une...
Je posais le tube sur la petite table et la laissais lire le passage qui l'intéressait sur une plante qui pouvait endormir vite un wesen. Sauf qu'on ne trouvait cette plante qu'en Europe de l'Est... Je me dirigeais vers mon congel dans ma petite buanderie tout en enfilant le haut de mon pyjama. Je pris la pintade et allait la mettre à décongeler. Je sortais les patates de l'étagère et un bocal de haricots pour la table de ma cuisine, mais m'en occuperais plus tard. Je soupirais en retournant m'assoir à côté de Casey. Elle avait fini de lire son passage.
"Y aurait-il un passage dont le dessin ou le titre t'attires plus que les autres en langues étrangères dont tu veuilles que je te fasse la traduction ?"
Je la regardais avec son air bizarre. C'est vrai que j'avais bien parlé et qu'il fallait pas me demander de la refaire, mais je n'avais rien dit d'exceptionnel non plus, et je parlais plus de manger... Je lui souris et baissais mon regard de ses yeux envoutant pour regarder les pages ouvertes du livre posé sur ses genoux.
Le livre m’intéressait au plus au point, et j'en avais appris pas mal sur certaines plantes. Je ne pensais pas qu'on pouvait faire autant de chose pour attraper un wesen. Mes parents n'avaient peut-être pas ce genre de lecture, il allait falloir que je vérifie cela. J'avais remarqué un mortier dans leur cabane, donc je conclus que oui, enfin je verrais. Je trouvais cela fascinant et ne lâchais plus le livre. J'essayais de lire la partie en allemand mais n'en comprenais que la moitié avant de me résigner à tourner la page. Un silence traîna dans l'air avant que je ne l'entende me répondre sur le pas de la porte de la salle d'eau. Je soupirais doucement en plissant les yeux alors qu'il me disait parler le français et l'allemand sans vraiment capté l'espagnol. Je continuais dans ma lancée et lisais en voyant qu'il posait quelque chose sur la table basse. En relevant le nez, je vis qu'il avait déposé une pommade, pour faire quoi ? Pas encore me masser le dos j'espère ? Je continuais à déchiffrer l'allemand avant qu'il ne me rejoigne sur le divan. Je détournais mon regard du livre pour le détailler un instant.
Je ne laissais rien paraître sur mon visage, pas un sentiments ne filtraient ou du moins, je n'ai pas l'habitude d'en recevoir de quelqu'un. Je me trompais peut-être, mais je décernais sur le sien, des signes. Enfin, cela pouvait être autre chose qui le gêner, ma façon d'être direct peut-être ? On ne peut pas être tous conçu pareil et chacun réagi à sa façon. Je pourrais lui dire que j'arrêterais de faire irruption dans la salle d'eau quand il y était, si c'était cela . J'étais une vraie emmerdeuse pour mettre les gens mal à l'aise et s'il était gêné avec moi, je m'arrêterais là. J'arrêterais de lui parler franchement, non je dois rester moi-même, pas me fabriquer une personnalité. Je retins un soupir, je me demandais quoi faire entre : Passer à l'acte, sachant que je n'ai jamais fait cela ou bien, rester concentré sur le sujet plante de wesen, sur les Grimm et passer outre ? J'étais quelqu'un de direct, de franche, borner et j'en passe et j'étais timide pour un truc aussi futile, c'est pathétique. Je le regardais dans les yeux, avant qu'il ne les détourne mais pas moi. Pas du genre à tourner autour du pot pendant mille ans, je tendais ma main vers sa joue gauche et tournais sa tête vers moi. Je me rapprochais un peu et me penchais légèrement pour déposer mes lèvres sur les siennes. Je reculais et laissais un temps ma main sur sa joue en retenant mon souffle. Je roulais des yeux et la laissais retomber en le regardant.
En effet, je ne suis pas douée pour détecter les signes, je me trompais certainement et n'avais jamais ressenti cela pour personne. Mon cœur battait assez vite, et je trouvais cela bizarre ce genre de sentiment pour quelqu'un. J'en oubliais tout le reste, le livre, le fait que je suis Grimm et que lui un wesen et que certainement, en dehors, une secte allait nous faire passer un mauvais quart d'heure. Parce que là, je le mettais en danger...
Casey gardait son regard sur moi. Sa franchise l'emporta et je fus surpris qu'elle se rapproche et tourne ma tête en posant une main douce sur ma joue. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'embrasse, mais c'était bien ce qui arriva, à mon plus grand plaisir. J' acceptais son baiser et je fermais les yeux. Un frisson me parcourus tout le corps. Ce frisson, cette vague d'amour me fit perdre mon contrôle. Je les rouvris les yeux et woge. Mon cœur s'était emballé et une douce chaleur m'avait envahi. Elle laissa sa main un instant sur ma joue avant de se reculer. Elle n'avait pas peur. Je me retransformais et me calmais un peu, bien que tout mes désirs soient éveillés. Je la regardais en souriant et me décidais à franchir ce point de non retour qu'il me tardait de faire.
Je m'avançais vers elle, manquant de mot. Je soupirais légèrement et pris le livre de ses mains pour le fermer et le poser sur la table. Je pris ces mains et m'approchais pour l'embrasser une seconde fois, un peu plus longtemps. Je me reculais et passais une main dans ses cheveux et sur sa joue. Je tenais toujours sa main dans l'autre:
"Casey... Je ... J'ai envie de... Je t'aime ! Je sais que c'est particulier et difficile peut-être... mais j'ai maintenant des choses à te dire. J'attendais depuis un moment que cela arrive, mais je ne voulais pas me tromper, de peur de perdre ta confiance. Tu es une femme magnifique à mes yeux, mais un autre réalité pourrait nous restreindre... Je suis prêt aujourd'hui à m'engager envers toi et mes sentiments pour toi sont forts et sincères. Mais j'ai ... Ce que je ressens est unique, et chez les wesen, les sentiments forts font woge... Je n'ai pas envie que tu es peur à chaque fois que tu m'embrasses, ou si l'on est plus proches... C'est pour ça que j'hésitais, et que malgré ... Mouais..."
Elle sourit et comprenait sûrement ce que je voulais dire. Rien de plus éloquent que son regard. Je pense qu'elle avait dû se dire tout ça déjà, et que si elle était toujours là et qu'elle avait fait ce geste envers moi, c'est qu'elle m'aimait vraiment. Elle garda sa main dans la mienne et nous nous regardions comme jamais auparavant, avec amour. Je plongeais mon regard dans le sien, cessant de dire l'évidence et de continuer à parler pour ne rien dire. Milles questions me revenaient en tête, mais Blaise Pascal avait vu juste. Je soupirais et me penchais vers elle pour lui faire un bisous sur la joue. Je l'interrogeais du regard pour qu'elle parle à son tour.
Je restais figée, tout était clair et j'étais consciente de mon geste. Je ne regrettais pas ce que je venais de faire et le détaillais un instant. Attendant une réaction de sa part. Je pouvais comprendre que cela était direct, et franc, mais ça la limite d'être assez clair. Je m'en remettrais s'il ne partageait pas la même chose, ce n'est pas la fin du monde. Ça changera juste les choses entre nous. Pourtant, je remarquais qu'il avait l'air ravi. Je haussais un sourcil en le regardant, mon cœur battait la chamade. J'étais passé à l'action, je ne voulais pas attendre, si c'était trop rapide qu'il me le dise, je ralentirais. Je soufflais doucement en suivant ses gestes. De discussions Grimm à Wesen, on en était à ça, des choses simples et normaux. Je le vis se rapprocher un peu plus, ses lèvres se posèrent de nouveau sur les miennes. Un frisson me traversa la colonne vertébrale, remonta le long de ma poitrine et j'avais chaud. Je fermais tout doucement les yeux en passant ma main sur sa nuque. Le baisé dura plus longtemps et il se recula. Nos doigts étaient enlacées et j'eus un sourire en coin. Les véritables monstres n'en sont pas réellement et je me rassurais, on réagit chacun à notre façon, on était tous différent après tout. Je l'observais et retirais ma main de sa nuque alors qu'il m'avouait m'aimer. Il hâtait trop vite les chose avec ses mots. Je ne me sentais pas encore prête à les lui dire, mais je ressentais tout de même quelque chose entre nous.
En sa présence, c'est vrai que je me sens étrange et que je n'ai jamais ressenti ça avant, je ne voulais pas nier l'évidence. J'avais besoin de réponse, sinon on se serait tourné au tour pendant des jours sans avancer. Il m'avoua avoir eu « peur » de me perdre et que je ne lui fasse pas confiance. Il ajouta le fait qu'il craignait que je le fuis, s'il en était venu à me dire tous ses sentiments en woge. Je regardais sa main enlacée à la mienne et j'eus un sourire franc, un peu gêné, et c'était normal tout était nouveau pour moi. Jamais je n'avais ressenti quelque chose pour quelqu'un, et voilà que j'avais finalement passé le cap et avais décidé de montrer mes sentiments.
Tu vas trop vite dans tes mots, ce n'est pas en les disant que ça va me rassurer ! Je ne pourrais pas te les énoncer aussi facilement que toi, on me l'a jamais dit avant toi pour être clair ! Je t'ai juste embrasser pour qu'on ne tourne pas le même couplet, mais oui, j'ai des sentiments pour toi, ne va pas croire que j'embrasse tous les hommes que je croise dans la rue ! Je n'ai pas peur de ton côté wesen, à vrai dire, ce côté là peut être contrôlé, il faut de la concentration ! Ce qui me fait peur, c'est la suite, ces wesen contre le changement, mais... je ne veux pas y songer maintenant !
J'écoutais ce qu'elle me disait en gardant mes mains dans les siennes. Je regardais son visage, ses yeux, et ses lèvres. Je souris lorsqu'elle commença que j'allais un peu vite dans les mots. Il est vrai que je ne doutais pas, plus, de mes sentiments pour elle et ce qu'elle pouvait ressentir pour moi, je m'étais peut-être un peu emballé avec le moment. J'avais eu comme un coup de foudre pour elle et voulais vraiment construire une relation durable avec elle... Mais je me dis qu'il ne fallait pas que j'aille trop vite non plus. Elle avait fait le premier pas, mais il fallait y aller par étape. C'était bien elle de ne pas tourner autour du pot et avancer, mais ça me plaisait !
Elle me dit avoir des sentiments pour moi et j'eus un sentiment bizarre, comme une vague de bonheur rien que par ses mots, aussi doux qu'un baiser. Elle me fis sourire de nouveau en disant qu'elle n'embrassait pas le premier venu, me dit qu'elle n'avait aucune peur de mon côté wesen et finit par une teinte plus noire à propos de l'avis des autres, et d'autres possiblement violents...
"Tu as bien raison ! Et je suis heureux que tu n'embrasse pas tout les hommes que tu croises ! Même s'ils doivent en rêver ! Et puis, j'me dis que je dois pas être si mal, sachant que t'es une grimm, je sais que ce que tu ressens est vrai. Je le redis, mais moi aussi j'ai des sentiments pour toi ! "
Je me penchais de nouveau pour déposer un bisou sur sa joue. Nous restions une minute à nous regarder sans rien dire. Elle appuya sa tête sur mon épaule et nous restions un instant au calme. Elle me demanda pourquoi je l'avait posé là. Je regardais alors la pommade posée sur la petite table.
"Oui, au fait, t'accepterais de ? ..."
Je lui demandais de me masser le dos et me passer de la pommade partout des épaules au haut des fesses. Les toubibs sont marrants quand même. Faut être souple si on le fait tout seul, et toutes les zones ont pas la même dose ! Je soupirais et regardais Casey sourire. Nos mains se délièrent, mais nos cœurs l'étaient désormais. Elle se décala et m'ordonna de me coucher avec de simples gestes et son sourire si mignon et sexy. Une fois couché, je souris et rigolais un peu tout seul:
"Tu vas dire que j'y reviens encore, mais après... je me mets à cuisiner ! Et puis après manger, c'est toi qui y passe, que tu râle ou pas !"
Je me dis qu'après le repas elle ferait tout pour oublier cette deuxième partie de phrase. Je repensais au repas et à l'heure. On avait le temps, et amoureux, je n'allais pas me presser, mais je me rendais compte des temps de cuisson. Je voulais partager avec elle un bon repas, un bon moment, et toujours lui prouver que j'étais à la hauteur. Je repensais à ce vin dégueulasse dans la cave des Hässlischen et me dis que je pouvais bien me rattraper ce soir ! Je gardais cette idée en surprise pendant le repas.
Dernière édition par Robert Wunsch le Jeu 9 Juil - 18:34, édité 1 fois
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Jeu 9 Juil - 0:50
Rot wie die Liebe
Casey & Robert
Je ne voulais pas qu'il croie que je suis ce genre à m'intéresser à tous les gars que je croise. Même s'il savait par avance que je ne suis pas comme ça. Dans ma famille, on n'est pas du genre à se dire ce qu'on ressent et ça me fait tout drôle de l'entendre de la bouche de quelqu'un. Enfin, ma mère adoptive me le dit, mais je ne réponds jamais, juste un simple sourire. Je n'ai jamais eu de relation sérieuse avec quelqu'un et sur le moment, je n'ai pas l'impression que cela est réel. Ce n'est pas que je doute, c'est juste que j'aime quand c'est spontanée, je le dirais spontanément quand on s'y attendra le moins. Après y a ceux qui se le répètent comme une litanie toute la journée, à croire qu'ils se perçoivent eux-mêmes, qu'ils s'aiment. Je secouais la tête et j'eus un sourire en l'observant, quand il reprit ma phrase sur les hommes. Je roulais des yeux quand il parla des autres qui en rêvaient certainement, peut-être, mais je ne suis pas du genre à m'attacher à la base. C'est le seul...
Robert me redit pour ses sentiments sincères, et moi qui savais qu'il en avait et qu'il ne se décidait pas du tout. Je bloquais ma respiration quand il m'embrassa sur la joue, je l'observais sans rien dire de plus. Qu'est-ce qu'il y avait à dire ? On pourrait reprendre notre activité du moment, lire le grimoire des plantes. Je laissais tomber ma tête sur son épaule et allais tendre mon bras pour prendre le grimoire, mais mon attention se tourna vers la pommade, cette dernière été sur la table basse. J'en fis part à Robert, mais il ne termina pas sa phrase, il semblait gêner de cette proposition. Je me redressais et nos mains se délièrent, pour le regarder et comprenais tout simplement en secouant la tête. Je pris le tube en l’incitant avec des gestes, de s'allonger. Il souriait, un peu nerveux avant de s'allonger, m'informant qu'il allait cuisiner puis me masser après. Je roulais des yeux et me disais que je devrais lui faire du mal, du moins, si j'y arrive...
OK, première chose : je ne suis pas kiné, et deuxième chose : c'est fou comme tu penses qu'avec ton estomac ! Enfin, qu'on mange qu'on ne mange pas on meurt quand même !
Je n'hésitais pas et déposais une noix dans son bas de dos avant d'étaler du bout des doigts puis je massais doucement. Ça paraissait tout à fait étrange ce genre de soirée, jamais vécu et tout nouveau. Une soirée de couple, qui ne m'allait pas du tout, mais j'allais faire avec. Je massais son bas de dos, tout en remontant dans le milieu de ce dernier, puis ses épaules. J'insistais sur les épaules puis redescendais encore, insistant pour faire pénétrer la pommade dans toutes les zones. Je bloquais ma respiration et soupirais doucement en recommençant encore. Puis je me redressais en soupirant presque. Fermais le tube et me levais. J'annonçais que j'allais me lever les mains en le regardant un instant, pensant qu'il s'était endormi vu que j'avais pris un peu mon temps, tout en en profitant un peu je dois dire. J'allais me laver les mains et revenais enfin dans le salon en me laissant tomber dans le fauteuil et je repris le grimoire pour l'étudier. Du coup, après tout ce côté étrange des sentiments, je ne savais pas certains passages du livre.
Dernière édition par Casey Donovan le Jeu 9 Juil - 21:43, édité 2 fois
Robert Wunsch
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Jeu 9 Juil - 18:34
Rot wie die Liebe
Feat Casey
Heureusement que Casey n'était pas une bonne masseuse, je ne me serais peut-être pas senti si bien ! Bien sûr cela était ironique, elle massait très bien, et bien mieux que je ne l'aurais espéré. D'abord perplexe et appréhensif, je me laissais doucement aller et me détendais totalement, cela faisait un bien fou, surtout qu'elle en profitait bien. Je souriais et me sentais tout détendu. Elle prit son temps et m'avait bien détendu. J'avais fermais les yeux et la laissais me soigner avec le plus grand plaisir. Ses doigts étaient un peu froids, mais se réchauffèrent avec les frottements. Elle était douce et soignée. Je n'eus qu'une ou deux douleurs, mais elle n'y était pas pour grand chose.
Quand elle eut fini et me disait qu'elle allait se laver les mains, je regrettais que ça soit déjà fini et serais bien resté de plus. Je rouvrais les yeux et la regardais se rendre dans la salle de bain. Je soupirais de soulagement. Je me relevais et remettais mon pantalon droit et renfilais mon haut de pyjama. Je restais assis prêt à aller à la cuisine et attendais qu'elle revienne. Elle s'enfonça dans le fauteuil et reprit le grimoire. Elle attaquait de nouveau la lecture. Je souris et lui dis:
"Dommage que tu ne sois pas kiné, t'as raté ta vocation ! Tu te débrouilles pas si mal... Au fait, je ne m'attendais même pas à tant. Tu es toujours au-dessus de mes espérances !"
Je lui souris et me dirigeais dans la cuisine. Je mis la pintade à décongeler au micro ondes tout en cherchant un plat pour la mettre au four. Je préparais celui-ci à chauffer et recherchais le bouquin de cuisine, bien humain, mais très pratique, que ma tante m'avait légué ! Je trouvais tout ce qu'il me fallait avec cette lecture. Une fois prête, je l'enfournais et n'avais plus à m'en occuper pendant un moment. Je pris donc les patates, un économe, un couteau et du journal et retournais tenir compagnie à Casey.
Je m'assis parterre et posais tout sur ma petite table. J'avais oublié une assiette ou un plat pour les poser dedans. Elle releva les yeux et vit mon manège. Je retournais prendre une boite et un sac en plastique pour les épluchures. Je me réinstallais et commençais d'éplucher. J'hésitais à revenir sur notre amour tout nouveau, mais me dis que c'était déjà une preuve d'amour en elle-même que nous soyons dans la même pièce. Je levais les yeux sur elle et remarquais que le grimoire était assez imposant au fait. C'était un livre d'environ 500 pages, 35 cm de hauteur, 27 cm de large. Un sacré livre qui fut pour moi une belle mine de savoirs, mais aussi de compétences... Bref, c'est un véritable manuel pour wesen... et pour grimm aussi. Je n'eus pas fini ma première patate qu'elle me parlait de nouveau.
Je tournais les pages avec lenteur et précaution, je ne voulais pas abîmer le grimoire. Il devait dater, il sentait bon le vieux livre et ses pages étaient légèrement vieillit. Tout comme les livres découverts dans la cabane de mes parents. Je songeais alors à nous et ne pus m'empêcher de rougir légèrement. Je savais que cela était possible, la tante de Nick avait un amant wesen et ils allaient se marier en plus. J'eus un frisson agréable ou pas ? Sur tout le long du corps et soupirais par le nez. Je voulais y aller doucement dans ce genre de relation, ne rien précipiter. Certains vont vite en besogne, mais il y a un temps pour tout et y aller par étape était une solution.
Je pensais à ça, alors que je lisais un livre de Grimm et Wesen. Mais bon, chacun son truc. Je ne voulais pas penser à demain, mais si demain ou un autre jour, je le mettais en danger, je serais contrainte de partir. Du moins, je sais par avance qu'il ne me laisserait pas partir. J'entendais la pluie battre contre les vitres, voilà il s'était mis à pleuvoir, je glissais un coup d’œil vers la fenêtre. Il ne pleuvait pas vraiment fort, mais on était à Portland, l'orage n'allait pas tarder et la pluie était fine. Je retenais ma respiration en l'observant autrement qu'avec un regard interrogateur ou encore soupçonneux.
Je relâchais ma respiration alors qu'il me parlait. J'eus un sourire en coin, j'ignorais si je devais le prendre bien ou mal et manquais de lui lancer une pique cinglante. Je roulais des yeux en reportant mon attention sur le livre. Je ne m'imaginais pas avoir ce genre de soirée à le regarder faire à manger. Je le voyais là, faire des allées, retours et s'installer paisiblement sur la table basse. Le silence régnait dans la pièce et j'écoutais la pluie qui battait la mesure sur les vitres de la maison. Cette dernière réussie à me faire oublier la douleur de mon dos. Je reprenais le boulot dans 5 jours et retournais dans mon appartement samedi, normalement, si tout ce passe bien. Jim allait me questionner pour savoir chez qui j'étais pendant tout ce temps. Je fermais le livre, je ne voulais pas déranger Robert avec ça pour le moment. Il n'y avait rien qui pressait, ou du moins, il n'y avait pas d'attaque, je verrais tout cela demain ou alors quand on se fera attaquer ou autre encore. Je posais le livre sur le divan, pour ne pas le tâcher avec tout ce que Robert avait apporté sur la table basse. Je grimaçais et me rapprochais du bord du fauteuil pour briser un peu le silence.
Être kiné se n'est pas mon fort, ça laisse à vouloir plus qu'un massage... et j'étais tenté de te griffer je dois dire ! Et puis, je n'ai pas envie de lire le livre ce soir, tout compte fait ! Je préfère l'action à la littérature, donc je passe à l'action... et je te viens en aide, juste pour ce soir ! Je ne suis pas de celle qui donne des coups de mains à la base, enfin ça dépend vraiment, mais je donne des coup de pieds surtout !
Sur ces mots, je me levais et allais chercher un couteau dans la cuisine. Je reviens m'installer à ses côtés et l'embrasse sur la joue sans aucune hésitation. Je tendais ma main et épluchais une pomme de terre.
Casey se rapprochait du bord du fauteuil, ayant refermer le grimoire et brisa le silence. Je fronçais les sourcils lorsqu'elle 'avouait vouloir me griffer, je me demandais pourquoi... Elle me dit ne pas avoir envie de lire et voulait m'apporter son aide. Je souris quand elle essayait de me dire que ce n'était pas une habitude chez elle, et qu'il ne fallait pas non plus que je le prenne par habitude.
Je secouais la tête en souriant lorsqu'elle ajouta qu'elle était plus à donner des coups de pied que des coups de main. Je la vis partir en direction de la cuisine et revenir avec un couteau. Elle s'assit à côté de moi et me fit un bisou sur la joue auquel je ne m'attendais pas. Je ne woge pas cette fois, mais devais bien rougir. Elle épluchais aussi, mais je décidais d'aller plus vite. J'épluchais les patates et lui passais à découper. Une fois prêtes, je me relevais et nous nous dirigions à la cuisine. Je souris et voulais lui lancer une pique.
"Je ne savais pas que tu pouvais avoir ce genre de talents cachés ! A moins que se soit de ta nature Grimm de savoir éplucher les peaux !"
Je lui fis signe de trouver le plat dans le placard au-dessus de la gazinière. Je pris une pause et me confiais à elle tout en lavant les patates.
"J'en rigolais bien sûr, mais certaines histoires à propos de Grimm sanguinaires pouvaient faire flipper. Je me dis que soit c'est des trucs pour faire peur aux gamins, soit c'est qu'il y a eu des barges chez les grimms aussi, et que les psychopathes sont partout dans l'histoire !"
Je pris le plat de ses mains et lui fis un bisou à mon tour en déposant un léger baiser sur ses lèvres. Je disposais les patates dans le plat et me préparais à les enfourner avec la pintade. Sa remarque de tout mettre dan le même plat me fit sentir un peu con... Je lui tirais la langue en rigolant. Je l'écoutais revenir au sujet tout en faisant le transfert.
Celui qui m'aurait dit qu'un jour j'allais apprendre que j'étais différente et que j'allais me retrouver avec un wesen pour faire à manger, j'aurais ri en le traitant de dingue. Sauf que, et bien, c'est moi là dingue. J'étais bien quelqu'un de différente, qui était là à éplucher des pommes-de-terre avec un wesen. Par contre, je ne riais pas, je souriais. Cette situation était étrange, quand j'ai appris que j'étais une Grimm, j'imaginais alors pleins de chose, traquer des wesen, vivre terré dans une cabane à survivre au jour le jour, genre surentraînée et me battre pour cacher les wesen aux humains. Cependant, je ne me voyais pas vivre normalement, comme ça, comme si de rien était. Enfin, cela me rappelle une série que je suivais avant, où tout était normal mais en faite la fille était une tueuse de créatures. Je roulais des yeux, c'était un peu ça en faite. Je posais la pommes-de-terre et passais à la suivante. Je n'étais pas du genre à cuisiner en plus, soit je commandais, soit je rapportais les restes du restaurant ou soit bien entendu, je me mettais à cuisiner mais sans plus. Je commençais à avoir faim après tout ce qui était arrivé. Je soufflais doucement et lui jetais un coup d’œil avant de voir qu'il épluchait assez rapidement et me passait les pommes-de-terre pour que je les coupes en carré.
Il n'y en avait plus et nous nous levions pour nous rendre à la cuisine. Je fronçais les sourcils en le regardant tout en l'écoutant. Je secouais la tête en déposant le tout sur la table. Je me hissais sur la pointe des pieds pour essayer d'attraper le plat au-dessus de la gazinière. Je continuais de l'écouter sans le couper, me relatant le fait que les Grimm et leurs histoires, faisait peur à entendre pour certains et je repensais au livre de mes parents. Celui qu'ils m'avaient légué avant de me laisser chez les Donovan. Je lui tendis le plat, et il me déposa un baisé sur les lèvres avant que je me mordille la lèvre inférieure en frissonnant. Je le détaillais un instant puis je finis par lui faire remarquer, qu'il pouvait tout mettre ensemble aussi, pas là peine de salir autant de vaisselle. Il se tourna vers moi, le plat en main et me tira la langue. Je souris en coin en croisant les bras. Je ne le voyais pas travailler dans un restaurant.
Je ne connais qu'un seul Grimm à Portland, et il me semble simple, en même temps, c'est un détective... Enfin, je veux dire... qu'il ne faut pas le chercher, je pense ! Le livre que mes parents mon légué, contient pas mal d'histoire horrible que mes ancêtres faisaient et avec ceux que j'ai découverts, c'est pareil, même si, certains sont pacifistes, d'autres étaient dingues ! Chacun agit comme il peut, face à ce qu'il a devant lui !
Je me laissais tomber sur une chaise en l'observant.
Nous n'étions pas encore prêt à manger, au moins dans une heure et demie. J'enfournais les patates et la pintade en même temps. Casey me parlait d'un autre Grimm qu'elle connaissait ici à Portland. Je voyais vaguement de qui elle parlait, il était policier... Je ne le connaissais pas et ne l'avais pas côtoyé. Elle me parlait aussi du livre que ces parents biologiques lui avaient légué et ses histoires horribles qu'elle avait pu lire dans celui-ci aussi. Mais je souris quand elle s'écroula sur la chaise et aussi de constater que nous étions du même avis, tout est plus gris que ce que les gens pourraient penser...
Je pris deux verres dans le placard et une bouteille d'alcool traditionnel à base de plante. Je ne pense pas qu'elle est pu connaître. Je m'assis en face d'elle et lui donnait un verre. Je pris la bouteille, la débouchonnais à la main et lui dis:
"C'est fabrication maison ! Ma tante m'a donné la recette et j'ai même fait une première bouteille... Qui sera consommable que dans deux ans. Tu verras, c'est bon, ça a un petit goût fruité et sucré sans aller dans l'excès. Bien, et si je te racontais un bout de mon histoire..."
Je lui servais un verre et me servais le mien quad le téléphone sonna. Je soupirais fort, rebouchais la bouteille et me leva pour aller répondre. Je fis un sourire en passant à côté d'elle. Je pris le téléphone dans le salon et décrochais, c'était le voisin. Je le saluais et il me demandais si je pouvais garder leur fille de 5 ans demain soir. Je haussais des épaules et acceptais. Sa voix triste me fit lui demander ce qui se passait. Sa femme et lui allaient à une veillée funèbres. Je lui présentais mes condoléances et lui confirmais qu'il n'y avait pas de soucis. Il me remerciait et me dit qu'il me la confirait vers 18h. Je raccrochais et eu une pause. Cet appel m'avait un peu fait baissé le moral.
Je retournais voir Casey pensif. Je me rassis en face d'elle et lui dis ce qu'il y avait:
"Demain soir nous aurons la compagnie d'une petite fille de 5 ans... Mon voisin et sa femme se rendent à une veillée funèbres et... Disons que la première raison pourrait être que la famille y sera aussi, mais surtout que la petite est une wesen. Je ne pouvais pas refuser, mais j'ai un peu peur. Comment on va faire ?"
Je vis qu'elle avait trempé ses lèvres dans son verre, et avait même bu, ça devait lui plaire. Cependant, je crois que je lui avais aussi baissé le moral. Je ne pouvais pas garder ça sous silence et la confronter à la pette demain. En lui parlant nous avions le temps de penser à quoi lui dire ou comment faire avec Casey. Et puis, je m'engageais vraiment avec elle, je n'avais pas de cachotterie à lui faire. J'aimais cette femme, sincèrement, mais je la mettais aussi à l'épreuve. Je pensais changer de conversation dès qu'elle aurait une solution. Je mis mes deux mains autour de mon verre et la regardais avec amour.
Il y a plusieurs type de Grimm à mon avis. Enfin bon, pour quoi y revenir à chaque fois ? Dois-je me l'écrire sur le front que je suis différente et pacifiste ? Quoi que, même ceux qui ne comprennent pas ce monde, risque de le savoir et me prendre pour une folle. Je soupirais en tapotant sur la table et l'observant mettre le tout au four. C'était un repas de royaliste ou je ne m'y connais pas. Je le vis fouiller dans un placard et sortir deux verres, puis de prendre une bouteille. Je fronçais les sourcils puis je haussais un sourcil quand il m'indiqua que c'était un alcool fait par sa tante. J'eus un sourire, un alcool fait maison, tant qu'il ne le revend pas, y a rien de mal à laisser cela chez soi. Je retins un sourire et un soupir en me pinçant les lèvres. Il me servait un verre tout en m'expliquant quel goût avait cet alcool. J'allais prendre le verre quand le téléphone sonna.
Qui pouvait bien appeler à cette heure là de la journée ? On allait bientôt manger, et le temps était maussade. Le boulot peut-être ? J'en doute fort. Il me lança un sourire avant de s'éloigner. Je sentais le liquide qui y avait dans le verre et grimaçais avant de goûter. J'humectais mes lèvres de surprise, ce n'était pas si mauvais après tout. J'en bus une petite gorgée avant de voir Robert revenir. Il avait l'air tout retourné et au moment de lui lancer une pique désagréable, il me dit qu'un voisin lui confier sa fille. Je roulais des yeux en le détaillant. Qu'il ne pouvait pas refuser et qu'il avait peur des conséquences à venir. Il ne pouvait pas y réfléchir plus tôt que là ? Je grimaçais un sourire en coin et secouais la tête en soupirant doucement.
Et, ça ne t'ait pas venu à l'esprit que tu hébergeais une Grimm ? Tu n'as pas réfléchi en faite ? Je suppose qu'il va falloir trouver quelque chose à faire
Je le regardais placer ses mains autour de son verre en me mettant à réfléchir.
C'est marrant ça, ça ne se déclenche pas à l'adolescence le côté wesen ? Enfin, c'est ce qui est conté dans les livres après je n'ai jamais vu d'adolescent wesen ou un enfant se transformer !
Je gonflais mes joues en croisant les bras, les enfants ne m'aimaient pas vraiment. Enfin, ceux du restaurant que je grondais ou faisais des menaces quand ils couraient ou hurlaient, ne m'aimaient pas. Mon cœur battait la chamade je ne voyais aucune solution. S'ils voyaient mes yeux ils paniquaient et en venaient aux mains.
Comme on est au point de non retour, autant faire avec ! Je suppose que tu ne vas pas lui dire non ? Eh bien, Je pourrais porter des lunettes de soleil ? Ou m'arracher les yeux ? Franchement, je ne vois aucune autre solution, à moins de m'enfermer dans la chambre en attendant !
J'eus un sourire en coin et bus encore une gorgée de l'alcool faite maison. Je mettais rappelé d'un truc qu'on m'avait dit sur les yeux et le mettais en avant. Cela pouvait servir en effet, de savoir cela. Je n'imagine pas faire peur à une fillette de 5 ans, bonjour l’angoisse. Déjà que les contes sont horrible et qu'on fait peur aux enfants avec, si elle sait qui je suis, elle risque de partir. Même si, cela ne me dérangerais pas si c'était le cas... Je devenais diabolique. Ça sentait bon dans la cuisine à présent, la pluie battait son plein et je regardais Robert qui me détaillait d'un regard pleins de tendresse, qui me rendais bizarre et j'eus un sourire franc.
Je relevais les yeux et souris en voyant Casey faire sa mimique de rouler des yeux. Elle grimaça et me demanda faussement pourquoi je n'y avait pas penser plus tôt. Mais lorsque j'avais accepté, j'avais bien pensé au problème. C'est vrai que je n'avais pas pris le temps de bien réfléchir, mais c'est ce qui me semblait le plus juste. Elle me regardait et ajoutait le fait qu'elle avait lu que notre nature se révélait à l'adolescence, ce qui était vrai. Je baissais la tête en trouvant des solutions, mais ne dis rien pour l'instant, préférant qu'elle me fasse part de ses pensées avant. Elle gonfla ses joues et croisa ses bras. Je souriais, car je n'avais pas peur, j'avais une réponse toute simple à lui donner, mais alors que je voulais lui donner, elle reprit la parole. Je l'écoutais me donner ses solutions, au fait seules deux étaient à retenir, pour une wesen plus âgée. Elle finit par me demander quel type de wesen elle était. Je souris franchement et tendis mes mains pour toucher les siennes.
"Casey, tout ce que tu as dis est juste. Et c'est pour toutes ses raisons que je n'ai pas à m'en faire. Notre côté wesen se révèle à l'adolescence en effet, voir plus tôt pour certaines personnes, entre 12 et 16 ans environ c'est fait ! Moi, j'ai découvert ma nature à 14 ans ! Nous étions en France... Bref, j'y reviendrais. La petite est une Löwen, mais elle n'a jamais woge. Je ne pense pas qu'elle peut te voir... A cet âge là on n'a pas peur et on distingue pas bien le bien du mal tu sais. Par contre, il est hors de question que ces parents te voient demain quand ils la déposeront. Tant pour toi que pour eux. Au final, voilà comment on va faire: j'accueillerais les parents à la porte pendant que tu seras dans la maison. Je parlerais à la petite et lui dirais que j'ai une amie, avec un mal aux yeux, mais que c'est pas grave, et tout se passera bien !"
Je souris et trouvais mon plan plutôt bon. Elle acquiesça et nous trinquions. Le four commençait à chauffer, mais c'était loin d'être cuit. J'entendais la pluie, et vue l'heure, je décidais de fermer les volets. Je lui dis et fis le tour de la maison et revenais. Je regardais le four et me dis qu'on pouvait se réinstaller dans le salon, mon canapé était plus confortable.
Nous nous asseyions l'un à côté de l'autre en ayant gardé nos verres. Je me décidais alors à lui raconter mon histoire comme je voulais le faire juste avant.
"Je suis né dans le Nebraska, dans la ville d'Alliance. Oui, il n'y a pas grand monde qui connaît, mais je suis fier d'être du mid-west. Mon père est français et vient d'Alsace, ma mère est américaine, née dans le Maine. J'ai aussi un frère, Romain de quatre ans mon cadet. Nous nous entendons plutôt bien. Je parle les deux langues couramment comme tu le sais. J'ai déménagé de nombreuses fois: d'abord dans une petite ville de l'Oregon, lorsque j'avais 10 ans. Je ne me souviens plus du nom parce que nous y avons passé seulement une année. Nous sommes allés ensuite en Californie, où mon père ne trouva pas sa place dans le bâtiment. Nous sommes remontés dans le Nord de ce même Etat, sans grand succès non plus. Ma mère décida de nous changer d'air, et nous partions pour le Vermont. A ça pour le changement d'air, ce fut radical ! Nous avions toujours habités la campagne, mais là nous retrouvions l'ambiance du Nebraska ! Mon père n'ai jamais coupé, et en aucun cas, ses liens avec la famille en France. Alors que j'avais 14 ans, il eut un contact d'un groupe américain en France qui lui offrait une place. Il décida de saisir l'opportunité. Après en avoir discuté, nous le suivions tous. Nous faisions nos valises pour ce pays dont notre père nous avait tant parler sans jamais que nous y voyagions. Jy 'ai passé de belles années, mais c'est aussi la période où je découvris que j'étais un wesen. Je pouvais me voir et sentir de façons différentes. J'eus d'abord peur de ces nouvelles sensations, mais ma mère, de qui je tenais ce "don" comme elle l'appelait, m'enseigna comment réagir. Je me demandais alors si mon frère était lui aussi un wesen. Mon père lui était un être humain, pas tout à fait ordinaire, puisqu'il savait pour notre "monde". Ma mère passa beaucoup de temps pour m'inculquer les bienfaits et les tords que nous procurait cette vie. J'appris donc à vivre avec ce don. Finalement, mon frère n'est pas un wesen, mais il sait lui aussi, et il en rigole. Je fis ma scolarité en France et m'orientais vers un bac général. J'hésitais ensuite pour mon avenir professionnel. Aider mon père m'enjouais beaucoup. Son entreprise nous offrait enfin des perspectives d'avenir. J'obtins mon bac et décidais de repartir aux Etats-Unis pour en savoir plus sur mes origines. En effet, ma mère m'enseignait ce qu'elle savait sur notre nature, mais comme les bisons d'Amérique avait disparu, les Schwarz Bison étaient très peu connu. Elle m'apprit qu'une tante habitait Portland, et que je pourrais plus en savoir là-bas. Avec mes savoirs et mes projets mon CV fut lu et apprécié par mon patron actuel qui me prit à l'essai. Mon départ de France fut déchirant. Je laissais ma famille pour me lancer dans l'inconnu et prendre un envol incertain. Mes parents et mon frère restèrent en France, et je partais rejoindre cette tante que je ne connaissais pas trop. Elle était plus âgée que ma mère. C'était une cinquantenaire qui avait la pêche et qui m'accueillit à bras ouverts. Je me fis différentes connaissances."
Je pris une pause et reprenais mon souffle en souriant. Je bus de mon alcool et continuais sur une période moins joyeuse de ma vie:
"Alors que je n'avais que 20 ans, le cancer emmena ma tante. Elle m'a légué cette maison, quasi finie de payé, et tout ses meubles. J'ai vécu une période sombre et j'ai broyé du noir. J'étais désormais seul et sans appui... Ma famille à l'autre bout du monde me soutenait tant bien que mal malgré tout. L'entreprise m'a gardé et le travail fut mon exutoire. Mes premiers congés ne furent pas heureux, je ne voulais surtout pas rester ici, alors j'ai découvert l'association ! Au départ, ce fut un moyen de continuer de bosser et me dépenser. Mais j'ai réalisé, grâce à des gens en or, que la vie était trop belle pour ne pas en voir les belles choses. J'ai réussi à faire mon deuil grâce à des gens formidables, tels que Tancred, ou Pierre, le "chef" comme on dit. J'y suis toujours aussi. Le Patron m'a aussi aidé. Aujourd'hui, j'ai hérité de cette maison et je gardes en moi les enseignements de ma tante. Je suis heureux d'aller de l'avant, même si comme je te l'ai dit, ce n'est pas facile tout les jours, parce que la maison est pas encore finie de payé et mes économies passent là-dedans. Tu vois Casey, j'ai pas mal voyagé, j'ai traversé pas mal de chose et pourtant ... La première grimm et la première femme que j'ai aimé, je l'ai trouvé à Portland, dans un petit restaurent où je livrais ..."
Je finis par cette touche là, d'amour. Je venais de lui en apprendre beaucoup sur moi. J'avais répété certaines choses et surement omis d'en dire d'autres, mais j'étais heureux de partager tout cela avec quelqu'un qui me comprenait et m'aimait. Je lui souris, bus de nouveau et m'approchais d'elle qui se penchait. Je l'embrassais, puis je m'assis à côté d'elle et passais mon bras sur ses épaules. J'attendais à présent ses questions, ou bien qu'elle me raconte son histoire à elle, voire les deux.
Les idées ne fusaient pas, je ne voyais que cela. Mais je me doutais fort que cette enfant voit mon côté Grimm, elle était encore bien trop jeune pour cela. C'était surtout les parents, comment allait-il réagir au fait qu'une Grimm garde leur fille ? Je retins un soupir en souriant encore un peu. C'est fou ça, choisir sans réfléchir aux conséquences... À moins qu'il connaît très bien le couple et que ces derniers ne voient aucun inconvénient. Regardez moi ça, je parle comme si j'habitais déjà là et que je savais de quoi je parlais. Je baissais les yeux en fronçant un peu les sourcils. C'était certainement rien, après tout, j'avais juste à dire, qu'on est pas si différent eux et moi puis on arrête là. Je n'allais pas me prendre la tête pour ça. Je n'ai pas par habitude de recevoir, il allait bien falloir que je m'y fasse de toute manière. Tout était encore nouveau pour moi, je parle de mon côté Grimm tout comme je parle de ce que je vis en ce moment avec Robert.
Je sentis ses mains sur les miennes et je relevais la tête. J'avais raison sur plusieurs points, j'avais bien retenu mes leçons après tout. Il me raconta un peu son histoire avant de me parler du côté wesen de la fillette. Je déglutie, j'avais eu un aperçu des Lowen et des histoires effrayantes aussi. Zyra était moitié Lowen et moitié Klaustreich, des félins qui ne faut pas chatouiller. Enfin, elle était sympa, du moins, un peu folle vu qu'elle s'en est pris à des Königschlang. Königschlang que je n'ai pas revu, et heureusement. Les Lowen était connu pour forcer d'autre wesen à se battre jusqu'à la mort dans une arène.... Enfin, de nos jours cela est rare. Mais ils restent violant tout de même et on caractère horrible. J'avais jamais rencontré de Löwen, du moins, juste Zyra et encore elle était demi. Il ne voulait pas que les parents me voient et préféraient les accueillir. En même temps, vu qu'il a accepté de la garder et que c'est ses amis, il peut faire cela. Je retins mon souffle avant de souffler par le nez doucement. J'eus un sourire à son idée et levais mon verre pour boire.
Nous étions de retour dans le salon et je déposais mon verre sur la table basse. Le silence planait un peu dans la pièce avant qu'il ne dévoile son côté bavard. Un flot de parole se déversait et j'en apprenais un peu plus sur lui. J'en fus ravi et même surprise, car, c'est très rare chez un homme de parler autant. Je souriais en l'écoutant, même si je ne savais pas trop quoi lui répondre en retour. D'habitude, et à part Josh, les hommes ne sont pas bavard et s'en foutent, enfin, comme dirait ma mère adoptive : Ils ne sont pas tous pareil ! Je buvais quelques gorgées en essayant de suivre sans perdre le fil. Je n'étais pas du genre à raconter autant, ni a poser des questions, sauf si j'en avais envie et c'est ce qui énervait Josh. On ma toujours dit de m'intéresser aux gens, de poser les questions, de raconter ma vie. Cependant, je suis loin d'être ce genre de personne, je ne sais pas, peut-être que ça gênera la personne ou elle me répondra pas... Ce qui est idiot, puisque pour apprendre à connaître faut s'intéresser aux autres. Après on peut tomber sur une personne qui s'en fout... Je soupirais quand il eut terminé. À sa dernière phrase, j'eus un frisson et un sourire. Je ne savais pas du tout par quoi commencer et n'avais pas l'habitude de ce genre d'entretien, seul Josh parlait pour deux. J'étais plus de celle qui ignorait certaines conversations, lance des piques méchantes et ne se dévoile pas, restant un vrai mystère. Nous nous embrassons longuement avant de reprendre notre sérieux.
J'avais pensé qu'il y aurait des instants de mystères, qu'on se dévoile petit à petit ! Pas de parler de soi, aussi rapidement... Enfin, au moins j'en apprends davantage sur ta vie et je ne dirais pas que cela est inintéressant, ceux qui disent ça c'est qu'ils s'intéressent à personne !
Je pris une pause et bus une gorgée de l'alcool fait maison. J'avais songé qu'on se poserait des questions, mais là il voulait tout savoir d'un bloc. Je grimaçais et allais faire l'effort de ne pas esquiver la situation.
Je suis née à Boston ! Mes parents biologiques sont venu par ici après ma naissance, c'est tout ce que je sais. Je ne me souviens pas vraiment de mes parents, s'ils étaient Chinois ou bien Allemand, mais je me souviens vaguement qu'ils m'ont laissé chez les Donovan qu'en j'avais 3 ans. Ma mère adoptive est infirmière et mon père adoptif est professeur, ils n'ont jamais quitté Portland, comme moi ! On en conclut donc que, je n'ai jamais voyagé, mis à part pour mon stage sur les vins ! Les Donovan ont fini par m'adopter l'année précédente. J'en ai jamais voulu à mes parents mais je ne désirais pas les chercher, j'étais bien chez les Donovan ! S'ils m'ont abandonnés, pour quoi je les chercherais ? Bref... Je suis donc fille unique ! J'ai fait beaucoup de conneries au lycée... Je ne vais pas les rémunérer... je n'avais pas d'amis et je restais seule... du moins, jusqu'à Josh, qui est devenu mon meilleur ami, enfin, il a beaucoup insisté et c'était le seul à pas avoir peur de moi... et donc, j'ai arrêté le lycée dès que mes 18 ans sont arrivé, pour travailler de petits boulots ! Mais parfois, je ne faisais rien et me retrouvais dehors. À mes 21 ans, Josh est parti faire le tour du monde, longue histoire et j'ai vu ma première créature, peu de temps après, j'en envoyais un à l'hôpital. Puis, j'ai fait un séjour en détention. Je ne suis pas une criminelle, mais c'est le passé... En sortant, j'ai vécu dans un motel avant de vouloir chercher un emploi, mais avec ce que j'ai fait, personne ne voulait, avant de tomber sur Jim. Il venait d'ouvrir un restaurant et avait entendu la conversation sur ma sortie de prison. À présent, il me fait confiance, même si, je fais fuir les clients et qu'il me menace de me virer ! Mais il me considère comme une sœur, bien que, moi je le considère comme un patron !
Je souris à mes dernières phrase et bus une gorgée d'alcool. Je regardais le vide, comme je l'ai dit, ce n'est pas dans mes habitude de raconter ma vie à quelqu'un, peur du jugement des autres... J'avais fait le tour il me semble ou peut-être pas. Je relevais la tête et le regardais en souriant presque.
J'ai fait la connaissance d'un wesen peu de temps après, qui m'a appris qui j'étais et que je pensais qu'il était du genre à faire le coup à toutes les filles qu'il croisait ! Ce qui n'est pas le cas apparemment... Mais malgré que je ne suis pas du genre à montrer mes sentiments et pas du genre à m'accrocher à quelqu'un... Mais aussi je n'aime pas tourner autour du pot... je l'ai embrassé ! Mais y a pas que ça, j'ai aussi rencontré un Domnulsânge, qui m'a montré la tombe de mes parents biologiques et il les connaissait aussi ! Je comprends maintenant pourquoi ils ne sont pas venu me chercher ! Et j'ai commençais à faire des recherche sur mes parents par la suite, alors j'ai retrouvé une cabane remplie de grimoire et d'armes. Et enfin, j'ai rencontré un Grimm, qui a essayé de me faire tuer sur les Docks !
Je restais silencieuse après tout ce que je venais de déversé comme parole. Je ne suis pas du genre à parler autant et ça changeait. Je finissais mon verre en soupirant. Je le reposais sur la table basse une fois vide.
J'espérais ne pas en avoir dit trop... J'avais une impression bizarre. Cela m'avait fait plaisir de lui dire tout ça et en même temps, j'étais persuadé d'être aller trop vite, voire fait quelque chose de travers. Heureusement, blottis l'un contre l'autre, nous nous comprenions et elle souriait.
Casey me reprocha d'abord de ne pas avoir laissé assez de mystère et ne pas y être aller progressivement en effet, mais elle allait me raconter son histoire, dont je ne manquais pas un seul mot. Je souriais à ses premiers mots et baissais les yeux sur nos pieds allongés jusqu'à la table un peu coupable. Je gardais mon bras sur le dossier du canapé et la regarder me conter une partie de son histoire. En effet, si pour elle j'étais trop rapide et m'étais un peu dévoilé, je ne lui avais pas tout dis non plus...
Casey me raconta comment elle était arrivée chez les Donovans, ces parents adoptifs, et ce qu'ils faisaient dans la vie. Je notais cela dans un coin de ma tête pour m'en souvenir en tant voulu. J'apprenais qu'elle n'avait pas de frère et sœur, mais sentais un amitié forte quand elle me parla de Josh. Elle revenait à son moment noir dont elle m'avait un peu parlé déjà, puis sa seconde chance avec l'emploi aujourd'hui. Dans son ton, je savais qu'elle avait beaucoup de respect et de reconnaissance pour son patron qui semblait la comprendre et la gérer ressenti personnel aussi de ce que j'avais pu voir et entendre auparavant aussi). Elle fit une pause. Je me demandais si je devais poser d'autres questions ou bien ajouter quelque chose...
Elle redressa la tête avec son sourire en coin caractéristique de son humour à elle. Je m'attendais à tout. Je souris en l'écoutant reprendre mes formules et raconter notre rencontre. Elle m'avait bien eu. Elle enchaînait en me parlant d'une personne que je connaissais aussi (Jack), et du grimm que nous avions vu au poste, mais lui je ne le connaissais que très peu ou de nom. Elle s'arrêta alors après m'avoir dit tout ça. J'étais content de la changer, mais je savais aussi qu'elle me changeais. Qu'est-ce que j'étais bien là !
Mon cœur battait un peu plus vite au moment où je reprenais la parole. Je souris et elle finit son verre, puis le posa sur la table.
"Attention Casey ! Ne changes pas trop quand même !"
Je la taquinais exprès et guettais sa réaction qui ne tarda pas. Je continuais sur ma lancée:
"Je ne sais pas s'il y a moins de mystère pour autant, un peu... Et j'voulais pas aller trop vite... Bref, c'est cool comme ça ! Je ... J'connais le vampire dont tu parles, enfin, si on a croiser le même. Jack, c'est ça ? Un drpole de type, mais super sympa si on en a pas peur. Disons que j'ai dû être l'un des premiers wesen à qui "ils" ne font pas d'effet. Je l'ai connu dans le cadre de l'association, on a bien bossé ensemble. Sinon... L'autre grimm... J'vois qui c'est, mais j'le connais pas vraiment. Dis moi, ton père, M. Donovan, il est prof de quoi ? Comment t'as rencontré ce vampire ? Et pis, est-ce qu'il y avait un journal de grimm dans la cabane ?"
Mes questions n'avaient aucun rapport les unes aux autres, mais je les posais dans l'ordre qu'elles me venaient à l'esprit. Je me sentais déconcertant pour elle, mais je me sentais bien pourtant. J'apprenais enfin à vraiment la connaitre et ça ça n'avait pas de prix à mon bonheur.
Je n'avais jamais parlé autant de toute ma vie et je me sentais étrange tout à coup. Je fermais les yeux pendant 1 seconde en retenant un soupir. Ça va, je ne vais pas m'évanouir pour cela. Je ne pensais pas dire tout cela, mais autant rentrer dans le jeu et déverser ma vie. Je n'aimais pas faire cela, mais à quoi bon ? C'était fait et au moins, comme j'aimais le dire, on ne tournait plus autour du pot. J'aurais pourtant préféré qu'on se dévoile dans les jours à venir. Je respirais doucement en souriant et regardais mon verre vide. J'en avais besoin d'un deuxième, là. Je sais que j'avais beaucoup évolué, grâce à Josh et son amitié, sinon je ne serais pas là. J'attendais une réaction ou quelque chose en retour. Mon cœur battait dans ma poitrine et pas qu'un peu, même s'en relâche, pas comme d'habitude. Ce n'était pas de la peur ou quoi que ce soit, j'ai vécu de la peur aujourd'hui et je savais ce que c'était quand je me faisais attaquer. Là, c'était bien différent, pire que cela, c'était bien la première fois que je me dévoilais autant à quelqu'un. C'était un bon début, mais je n'aimais vraiment pas cela. Même à ma mère adoptive, je n'en dis pas autant, même Josh ne savais pas tout cela, sauf pour les métiers de mes parents adoptifs. Avec Josh, je ne pourrais pas dire tout cela d'ailleurs, mais je me sentais à l'aise malgré tout, et quand bien même il me jugerait je le remettrais à sa place.
On était dans ces instants tranquilles où on veut vivre normalement. Et c'était cet instant précis, toutes les bizarreries seraient encore là demain de toute manière. J'eus un sourire en coin et l'observais. Il en vient à me parler du fait qu'il restait tout de même des mystères entre nous, mais au moins on se connaissait un peu plus. Puis, il avait relevé qu'il connaissait Jack. Je roulais des yeux, je n'aimais pas ce Smith, pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé. Il m'avait agressé dès notre rencontre, il avait du mal à contenir ses ardeurs à vouloir à chaque fois m'attaquer. Pour une « homme » qui connaissait mes parents biologiques, il le montrait mal. Il en vient à me parler de Bukhardt, c'est pourtant lui qui m'avait filé son numéro de téléphone. Enfin, je n'ai même pas eu besoin de l'appeler, je l'avais rencontré dans une ruelle non loin de chez-moi. Il en vient à me poser des questions.
J'ai rencontré Smith dans une ruelle, je me faisais attaquer et il a surgi de nulle part ! Alors que je pensais qu'il avait tué l'homme qui m'attaquait, il m'a dit d'un ton calme qu'il était assommé, m'a soigné puis m'a laissé toute seule dans la ruelle ! Par la suite, je l'ai revu dans le restaurant où je bosse et j'avais cette sensation étrange qu'il me suivait partout ! Je l'ai pris pour un malade quand il m'a dit que j'étais une Grimm... Je t'assure ! Je l'ai revu par la suite dans mon appartement pendant une enquête, il s'est trompé de porte..
Je soupirais en essayant de me rappeler un peu des passages de notre rencontre.
Sympa, est un bien grand mot pour ce Vampire, il a tenté de me tuer par deux fois ! Enfin, il m'a bien aidé, je dois bien l'avouer ! Puisque, grâce à lui, j'ai donc découvert la cabane et il n'y avait que des journaux de Grimm, des grimoires, c'est la même chose, puisque, comme je l'ai dit, je sais à présent pas mal de chose sur les wesen !
Je m'arrêtais de parler un instant et l'observais encore un peu. Devrais-je lui dire, que je ne me doutais pas que les vampires étaient bel et bien en vie dans la vie réelle ? Et que je comptais bien trouver des tonnes de livres pour en venir à bout ? Non, je garde pour moi, et puis j'avais d'autre chose en tête que de tuer ce vampire. Je me rappelais alors d'une autre question et m'empressais d'y répondre.
Mon père... Est professeur d'Anglais, dans un collège ! Et les tiens ? Je ne me souviens pas de ce qu'ils faisaient... Désolé, je ne suis pas une bonne conteuse, ni une bonne journaliste pour les questions ! Je fais juste un effort !
Casey répondait précisément à ma question et je l'écoutais me raconter l'histoire d'un autre Jack. Elle n'avait pas la même relation avec lui que moi. Je souris paradoxalement au moment où elle m'avait dit qu'il avait voulu la tuer. J'avais quelque chose en tête, mais je me rendais compte que j'avais eu une approche particulière avec lui. Elle me répétait aussi ce qu'elle avait trouvé dans la cabane qui renfermait les trésors de ses parents et ce qu'elle avait apprit grâce à ça. Elle s'arrêta de parler alors que je savais qu'elle voulait ajouter quelque chose. Je laissais ses yeux me dévorer et je souriais en rougissant un peu je pense.
Elle reprenait la parole en répondant à une autre de mes questions, ce qui me fis échapper un rire. Elle était unique et j'aimais cette façon qu'elle avait de m'ouvrir son cœur avec ses expressions à elle.
"... et j'apprécie tes efforts ! Mon père est dans le BTP, ce qui signifie en français "Bâtiment et travaux publics". C'est une sorte de société qui travaille plus ou moins pour le compte de l'Etat à fabriquer des bâtiments, faire les côtés des routes... Cela va de la conception de plan, de maquette, à la construction même. Il peut aussi travailler pour des industries ou des privés, c'est assez différents d'ici aux Etats-Unis où quasi tout est délégué a des sociétés privées assez locales. En bref, il est sur les chantiers une moitié de son temps et l'autre dans un bureau, c'est lui qui organise les travaux de a à z. Sinon, maman est mère au foyer. Mais si elle reste à la maison elle ne se tourne pas les pouces pour autant ! Elle a une formation de secrétaire, elle fait tout les papiers, les comptes ainsi que le ménage qui la détends me dit-elle, le jardin qui est sa passion, les volailles: on a des lapins, des poules, peut-être encore des pigeons..."
Je commençais à sentir l'odeur de la pintade dans le four, en parlant de volaille... Casey le sentait aussi et sourit. De toutes façon j'avais fini sur le sujet. Je déposais un bisou sur sa joue. Ce moment me plaisait et je trouvais ce moyen simple pour lui faire comprendre, ainsi que le fait que je tenais à elle. Je me levais et lui tendais la main pour l'aider à se lever. Je gardais sa main dans la mienne et l'attirais dans le cuisine. J'étais un amant particulier, mais j'étais persuadé que nous allions avoir de très bons moments.
Je la lâchais et coupais le four pour regarder dedans. Je mis les gants pour et tirais le plat sur le bord. Je lui exprimais que cela me paraissait bien bon et quittais les gants pour ouvrir les bocaux de légumes. J'eus très mal au dos en me relevant, souvenir d'une dure journée passée que j'avais oublié un moment. Je grimaçais et grognais un peu avant de me redresser droit. Je rouillais comme disais mon frère. Elle prit pitié de moi et prit ma place pour mettre les légumes dans le plat. Je la laissais faire en prenant un moment pour moi. Dis autrement, je la matais sans honte. Elle mit les gants et renfournait. En fait, trop occupé, je n'avais même pas vu ce qu'elle venait de faire. Elle se relevait juste devant moi. Je pensais qu'elle allait m'embrasser, mais elle posa les gants et me les refila. Je souris et la regardais se reculer un peu.
"Pour quelqu'un qui ne sait pas cuisiner, tu te débrouilles pas mal !"
Je lui fis un clin d'œil en restant devant le four, ne sachant pas trop quoi faire ou quel sujet aborder. Ces yeux étaient rivés sur moi, ses yeux de grimm et ses magnifiques yeux de femme...
N'ayant jamais réellement été en couple avant d'être avec Robert, je ne savais pas trop comment agir face à tout cela. Je n'avais pas pensé un instant dans cette journée, me retrouver ici à parler de mon passé après ce que j'ai vécu aujourd'hui. Il allait falloir que je fasse avec mon côté Grimm et mon côté normal. Mais n'était-il pas mieux de profiter du moment présent ? J'avais vu sa surprise quand j'avais parlé de Smith. Peut-être que lui avait vu son bon côté, mais comme je le charriais toutes les minutes, le vampire s'était énervé contre moi, tentant ainsi de me tuer. J'eus un sourire en coin à ce souvenir, j'étais folle de m'en prendre à un vampire comme ça. Cependant, tout était rentré dans l'ordre.
Un silence s'installa pendant quelque temps avant qu'il ne le brise en racontant le métier de son père. Je ne m'étais pas attendu à tant de chose d'un coup, le nom du métier aurait correct. Il en rajouta, en me parlant de ce que sa mère faisait de ses temps libres et j'eus un sourire. Je humais l'odeur de ce qu'on allait manger ce soir et le vis se pencher pour déposer un baisé sur ma joue. Je le regardais se redresser puis se lever avant de tendre sa main. J'hésitais et déposais la mienne dans la sienne puis de le suivre jusqu'à la cuisine. Une fois dans la pièce, il se pencha sur ce qui cuisait dans le four et je le vis grimaçais et avoir du mal à faire quoi que ce soit d'autre. Je roulais des yeux et lui piquais les gants avant de faire le nécessaire et de tout remettre au four. J'observais un instant avant de me relever et de lui tendre les gants qu'il prit. Il m'envoya un clin d’œil sur ce qu'il venait de dire. Comment devrais-je le prendre, comme une pique ? Je n'ai pas le souvenir de lui avoir dit que je ne savais pas cuisiner. Et comment en trouver le temps avec le métier que j'ai ? Je levais légèrement les yeux haut plafond et les reposais sur lui.
Voyons voir… je sais cuisiner ! C'est juste que je n'ai pas le temps de le faire ! En passant, tu retourne souvent en France revoir ta famille ?
Je souriais à sa remarque. Il est vrai que je ne l'avais pas vu beaucoup cuisiner. Il y avait aussi le fait qu'elle m'avait dit qu'une pizza était aussi bien qu'un repas qui m'avait fait penser qu'elle ne savait pas bien cuisiner. Mais à présent je pensais juste que c'était parce qu'elle n'en avait juste pas le temps ou l'envie. Je souriais davantage encore en repensant à ce que j'avais dit: qu'il restait encore bien des mystères entre nous.
Je la remerciais pour son aide et attrapais les assiettes du placard pour commencer de dresser la table. Elle me demandait si je retournais en France pour revoir ma famille.
"Souvent, non... A vrai dire, je ne suis pas retourné les voir depuis que je suis là. Je leur parle souvent oui, par téléphone ou internet, mais un billet coute très cher. J'économise pour y aller, j'en ai le projet. D'ailleurs, ça pourrait être de nos futures vacances ! Je serais heureux de te faire voir ce beau pays ! Mais y'a tellement de choses à voir... Sinon, tu es sortie de l'Oregon à part le Massachussetts ?"
Elle m'avait dit ne pas avoir voyagé en dehors du pays. Elle venait de Boston dans le Massachussets et travaillait et vivait à Portland dans l'Oregon. Je lui demandais donc si elle connaissait d'autres Etats et si elle aussi avait bourlingué avant d'en être là. De plus, ma proposition d'aller en France avec elle était sérieuse. Je savais que mon frère pourrait m'aider, mes parents aussi. Je continuais de mettre la table avec elle et nous finissions par nous installer l'un en face de l'autre après sa réponse.
Il m'avait dit venir de France avant de venir par ici, peut-être qu'il allait voir sa famille. Enfin, je m'avançais peut-être trop vite. Je vis sa mine un peu triste après que j'aie posée ma question. Je l'observais mettre la table en plaçant les assiettes. Il me confia ne pas y aller souvent, que les billets étaient bien trop cher et me proposa par la suite de m'y emmener un de ses jours. J'eus un sourire aux lèvres et regardais le sol. Ce n'était pas le pays que j'aimerais voir en premier, mais tant qu'à quitter un peu ce pays, pour quoi pas après tout. En espérant, que les Grimm ont le droit d'avoir un peu de vacance eux aussi.
Je relevais la tête à l'évocation de sa dernière phrase, qui n'était autre qu'une question à mon encontre. Je réfléchis un peu, je n'avais jamais voyagé, et quand j'entendais jamais voyagé, c'est que je suis resté ici. Je ne me suis pas rendu dans d'autre états. Il me semblait lui avoir déjà dit. Je commence à comprendre ma collègue, quand elle dit que les hommes ont la mémoire courte.
Il me semble que j'ai déjà répondu à cette question de voyage, quand j'ai dit : Ils n'ont jamais quitté Portland et moi non plus, c'est que, je n'ai jamais quitté les États-Unis, ni vu d'autre états ! Sinon je l'aurais dit tout à l'heure pendant mon flot de parole ! Enfin, je me suis retrouvée à Boston pour mon stage de vin, mais je n'appelle pas cela voyager, je n'ai pas visité !
Je souris et l'aidais à mon tour pour mettre la suite de la table. Je trouvais les verres, qui n'avait pas changé de place depuis la dernière fois et les couverts.
J'ai d'autre chose à penser que de me payer un voyage à l'autre bout du monde, enfin, ça me plairais, cependant, je n'ai pas les moyens de m'offrir ce genre de chose ! J'ai pleins de responsabilité avec mon appartement et le reste !