C'était pour attacher un Hundjäger. Le Blutbad, Monroe, me passa de quoi le ligoter. Il prit ses pieds et les ficelaient bien ensemble avant d'attacher le tout au meuble dessous. Je liais ses mains séparément d'un côté et de l'autre pour qu'il puisse un peu bouger à son réveil, mais pas trop.  

Monroe me demandait si je savais pour Nick, je hochais positivement de la tête. C'était comme ne pas voir un éléphant dans un couloir... Il se présentait et me dit que Nick était différent et ne nous ferait pas de mal.
Je fronçais les sourcils quand il m'avouait avoir déjà fait face à ce genre de problèmes. Il examina rapidement le wesen et me dit qu'une fois la personne avait  utilisé une pompe pour ingérer des substances qui nous faisaient planer. Je levais les yeux au ciel en faisant non de la tête. Comment pouvait-on avoir l'idée de faire une telle chose ? Je ne comprendrais jamais le comportement de certaine personne et me contentais de constater la bêtise humaine, et en l'occurrence, wesen aussi.

Il se leva et alla chercher dans les livres une solution. Je m'extasiais devant la diversité des ouvrages et la surabondance de livres dans cette bibliothèque, en plus de toutes ses fioles, potions et plantes qui donnaient un doux parfum à cet environnement. Alors que je balayais les lieux du regard, Monroe m'enjoignait de l'aider à trouver une piste de solution pour notre détraqué.

Je pris note de ce que nous cherchions sur des épices ou substances capable d'inhiber notre système de transformation wesen. je ne me doutais pas de l'existence d'une telle multitude de produits... Je ne baissais pas les bras devant la tâche à accomplir et me mis à la recherche plus précise et la lecture de ses livres avec tantôt une écriture manuscrite et une écriture imprimée. La sonnette attira notre attention à tout les deux.  Il alla ouvrir et nous vîmes le Grimm de retour. Je continuais à cherchais et tournais la page. Par miracle mes yeux se posèrent sur une potentiel plante dont les effets étaient très proche de ce à quoi nous avions à faire. Je lus un peu plus et vis quelques effets qui en étaient décrits. Alors que Monroe donnait quelques explications sur ce qui s'était passé pendant qu'il emmenait son collègue, je l'appelait pour venir voir ce que je venais de trouver. Une note faisait référence à un épice quelques pages plus loin. Je m'y rendais et vis le cocktail détonnant que proposait les lignes... Il était stipulé enfin que le remède se trouvait dans un autre livre, que je ne tardais pas à demander si Monroe le possédait.

"Regardez cela... (et après la page suivante:) Avez-vous cet ouvrage ?"

Ce chien avait de la chance d'être tombé sur des gens comme nous qui ne jugions pas le faciès mais l'homme. Je ne savais pas ce que voulait en faire le policier, mais en tout cas je demanderais pourquoi il avait cette drogue en lui. Nous étions sur la bonne voie pour lui concocter un antidote et le lui administrer. Il n'y avait pas tout à la boutique, mais le grimm semblait savoir comment se procurer rapidement ce qui manquait.

L'heure était plus grave cependant. Le cœur du Hundjäger avait cessé de battre.  Je réagis le plus vite. Je retroussais mes manches, le détaché vite du lit pour le mettre au sol, sur une surface dur pour faire un massage cardiaque. Je ne regrettais pas d'avoir appris mes gestes de premiers secours en France. C'était la deuxième fois aujourd'hui que j'usais de ses savoirs. Je m'exécutais sous les yeux inquiets de mes deux compagnons me laissant faire. J'ai eu de la chance, le Hundjäger reprit conscience quelques secondes avant de retomber dans les vaps. Je vérifiais alors sa respiration et son cœur.  Je soupirais fort satisfait de mon opération réussie. Je restais à côté les mains posées sur mes genoux pliés.

"Je reste ici pour le surveiller, préparez l'antidote."

Je pris les cordes sur le lit et rattachais ses pieds. Je m'écartais de lui et m'assis les jambes recourbées devant moi. J'entourais mes jambes par mes bras. Je ne le lâchais pas du regard alors que mes nouveaux amis s'affairait en cuisine. Ils parlaient de substituts possible à certains ingrédients. Je leur faisait confiance. Le Hundjäger semblait clame et endormi. J'espérais qu'il le reste le plus longtemps possible.

Le Hundjäger faisait son chien battu. A présent éveillé il sembalit avoir très peur du grimm. Jusqu'à présent les deux seuls grimms que j'avais croisé à Portland n'étaient pas de dangereux psychopathes sanguinaires. Je me disais que la force des légendes précédés le jugement. Je devais cependant apprendre à connaitre ce grimm policier. Le loup garou me remerciait d'voir fait un bon massage cardiaque, tandis que le grimm venait de poser la première question à notre victime après des heures que j'avais passé à lire. Je pensais d'ailleurs revenir ici et demandais si je pourrais en emprunter.

Eddy voulait rassurer le hundjäger pour qu'il nous parle. Celui-ci allait finir par se tirer. Il se leva en fixant le grimm. Heuseusement qu'il était là pour le tétaniser sur place. Il béguayait une réponse:

"Ich... Wo bin ich ? Was wollen Sie ?"

Je fronçais un sourcil. Je réfléchis et traduis tout haut:

"C'est de l'allemand. Il demande où il est et qu'est-ce qu'on lui veut..."

J'attendais les ordres du policier. Eddy semblait comprendre l'allemand et traduire aussi. Nous étions prêt à l'interroger et en savoir davantage. Je trouvais étrange que cet homme parle un parfait allemand. Ce ne devait pas être un américain qui se foutait de nous. Mais comment avait-il bien pu atterrir ici ?

L'allemand du grimm laissait à désirer, il avait oublié le verbe "parler". Le principal fut qu'il ait pu se faire comprendre et que l'homme parle notre langue. Il la maîtrisait même pas mal du tout. Après hésitation, il nous expliquait qu'il était "innocent" et qu'il n'avait rien à voir avec ces histoires, enfin presque ...  

Je fronçais les sourcils quand il parla de ce bar en périphérie. Je connaissais très bien les recoins et les quartiers de Portland. Je me remémorais alors un bar miteux et les gens bizarres qui trainaient là-bas. Cette histoire ne m'étonna guère. Je lui demandais des précisions sur les immeubles et les rues pour bien confirmer que l'endroit que je pensais était le bon, et c'était bien celui-là. Je m'éloignais un peu pour parler à mes comparses:

"Je connais cet endroit, mais je ne pense pas qu'il soit judicieux, pour monsieur Monroe et moi, de continuer dans cette histoire. Il en est du ressort de la police à présent ..."

Le grimm me dit que cette affaire de drogue et d'argent suffisait à ouvrir une enquête "normale". Il me demanda de lui indiquer l'adresse et qu'il allait s charger de prendre la disposition de l'homme. Je dis au revoir à monsieur Monroe et lui promit de lui rendre de nouveau visite. J'emmenais le grimm et l'homme au commissariat. Nus apprenions que son jeune collègue allait mieux. Il me remercia et me dit que tout allait rentrer dans l'ordre. Son collègue me dit bonjour et taquina Nick. Je repartais en pensant que nous avions tous fait de notre mieux.


Deux jours plus tard à la boulangerie je regardais un titre du journal: "Arrestation d'un trafic et de criminels dangereux" et l'achetais. Arrivé chez moi, je le posais sur la table en buvant un bon café. J'eus le sourire aux lèvres en lisant "avec l'aide de citoyens impliqués". Je lus l'article et apprenais que notre petite enquête, partie d'un rien, avait permit de démanteler un réseau de drogue et d'arrêter des criminels qui sévissaient, et avaient la mainmise, dans ce quartier.